Paris Première est une chaîne de télévision généraliste nationale française privée payante. Créée en 1986, elle appartient depuis 2004 au Groupe M6.
Histoire
Paris Première est lancée le [1] à 19 h sur la chaîne no 8 du réseau câbléparisien, à l'initiative de la mairie de Paris et du groupe propriétaire du réseau Lyonnaise des eaux, afin de diffuser la première chaîne locale d'Île-de-France. Ses deux lignes conductrices sont basées sur une programmation alternative et complémentaire par rapport aux chaînes nationales avec des longs-métrages diffusés à 18 h 15, 21 h ou 22 h 45 ainsi que des spectacles[2]. Associée avec le palais omnisports de Paris-Bercy, Paris Première en retransmet les événements, en simultané et souvent en direct.
Années 1990
Après un statut d'économie mixte, Paris Première est transformée en société anonyme en 1991 et commence à être diffusée par câble au-delà de la capitale. Abandonnant son format local pour s'orienter vers une antenne plus culturelle, Paris Première propose alors notamment « Sélect'O », une émission quotidienne de 26 minutes sur l'actualité des spectacles et « Premières loges », animée par Marie-Charlotte Lanta et Jean-Marc Froissart. En 1992, une nouvelle émission se consacre à la mode, intitulée « Paris Modes » animé par Marie-Christiane Marek. En 1993, Paris Première rejoint le bouquet Canalsatellite et exploite ses premiers écrans publicitaires à l'antenne. En 1994, Jean-Edern Hallier installe le rendez-vous « Jean Edern's Club » où se retrouve le « tout Paris » littéraire et politique.
L'arrivée en 1995 de Paul Amar, évincé du JT de France 2, qui anime l'émission quotidienne 20h00 Paris Première et de Thierry Ardisson qui présente Paris Dernière donne à la chaîne un nouveau départ qui se concrétise par un nouvel habillage de l'antenne : La télé qui a l'esprit plus large que le petit écran. Franz-Olivier Giesbert succède à Jean-Edern Hallier, décédé le , en lançant le Gai Savoir sans grand succès. Aure Atika présente Nova Magazine en collaboration avec la radio éponyme.
En 2000, Paris Première rejoint le réseau TPS et ouvre son site web. Jean-Luc Delarue présente Toast, émission consacrée aux tendances citadines. Vincent Mc Doom devient quotidiennement « speakerine ». En 2001, Jacques Expert en devient le directeur des programmes jusqu’en 2012[3],[4].
Paris Première fait partie des 10 chaînes sélectionnées par le CSA pour le lancement de la TNT payante, prévu pour la fin de l'année 2005. Le numéro logique attribué est le no 31 et la chaîne commence à émettre ses premières plages en clair le en début de soirée.
Le , Paris Première est la première chaîne du câble et du satellite, à la suite de TPS, à proposer un service de vidéo à la demande (VOD). Le , Paris Première change d'habillage sous la direction artistique d’Anne Caminade (Agence Sloo) : au programme, une ambiance épurée et dynamique[source secondaire souhaitée] aux couleurs (orange, noir et blanc) de la chaîne.
De [10] à [11], 93, faubourg Saint-Honoré évolue en Paris Croisière, le lieu étant alors le yacht Excellence[12] voguant sur la Seine, le maitre de maison changeant toutes les semaines.
En 2012, la chaîne est diffusée en haute définition et Paris Première a prévu d'étendre ses programmes en clair en rajoutant une seconde partie le week-end de 9 h à 12 h sur la TNT gratuite et chez la plupart des fournisseurs d'accès à internet. La chaîne avait prévu de basculer de la TNT payante à la TNT gratuite, mais cette transition a été refusée par le CSA.
Depuis , le concept de 93, Faubourg Saint-Honoré est repris dans l'émission 17e sans ascenseur présenté par Laurent Baffie.
Le , la chaîne lance une vidéo sur ses programmes de 2013 et change de slogan[16].
En 2014, le souhait de la chaîne est de passer en TNT gratuite à tout prix, une raison expliquée par le directeur du groupe M6, Nicolas de Tavernost, Paris Première est sur un modèle économique instable : la TNT payante risque à terme de disparaître. Paris Première « ce sera un peu plus d'Aïda et un peu moins de Nabilla sur la TNT gratuite ! » selon lui. Le groupe M6 annonce en février 2014 une demande auprès du CSA pour le passage de la chaîne sur la TNT gratuite[17]. Le , le CSA rejette sa candidature pour son passage en gratuit[18]. Le , le Conseil d'État casse la décision du CSA et demande de revoir le projet avant 6 mois ainsi que celui de LCI.
Le , la chaîne est auditionnée par le CSA pour un éventuel passage sur la TNT gratuite en même temps que les chaînes LCI et Planète+. Le CSA finira par refuser le passage de la chaîne sur la TNT gratuite, idem pour Planète+. Seulement LCI bénéficiera du passage sur la TNT gratuite, le CSA jugeant l'état de LCI déplorable au niveau des finances.
Le , la chaîne annonce un partenariat avec Radio Classique et diffusera la matinale de la radio sur son antenne tous les matins[19].
En , la chaîne est accessible en direct et en replay sur ordinateur, smartphone et tablette grâce à l'application 6play, moyennant un abonnement de 1,99 €/mois[20].
Années 2020
Le 17 mai 2021, le groupe Bouygues, propriétaire de TF1, annonce vouloir acquérir le groupe M6[21]. L'Autorité de la concurrence émet cependant des réserves[22], car si la fusion était effective, la nouvelle entité posséderait dix chaînes, dépassant ainsi la limite de sept chaînes par groupe imposée par le dispositif anti-concentration prévu par la Loi Léotard de 1986. Le groupe M6 propose alors de vendre leur chaîne 6ter à Altice Média[23], et de rendre la fréquence TNT de Paris Première. Cependant, face aux exigences de l'Autorité de la concurrence, le projet de fusion est finalement annulé car celui-ci « ne présentait plus aucune logique industrielle » d'après les deux groupes audiovisuels. Par conséquent, Paris Première conserve sa fréquence sur la TNT payante[24].
En 2024, Paris Première est candidate au renouvellement de sa fréquence TNT dont la licence arrive à échéance en 2025[25]. La chaîne est auditionnée le par l'Arcom[26].
De septembre 1995 à 2000, un nouvel habillage, conçu par l'agence Gédéon, est mis à l’antenne[27]. Celui-ci s’accompagne d’un nouveau logo, surnommé le "ticket" : deux cartouches, l’un en orange, l’autre en noir, dans lesquels s’inscrivent en blanc les lettres du nom de la chaîne. Cet habillage repose sur un ensemble de vues en chronocinématographie et en noir et blanc des toits de Paris. Les génériques des cases proposent tout un jeu sur des onomatopées, illustrées par des animations typographiques. Pour les indicatifs pub, le logo s’ouvre et laissent touristes et habitants de la capitale adresser un "bonjour" au téléspectateur[source secondaire souhaitée].
De à , L’habillage est profondément remanié en septembre 2006 sous l’impulsion d’Anne Caminade (SlooDesign). L’orange devient la couleur principale de l’habillage : on la retrouve dans le logo ainsi que la plupart des éléments graphiques de la chaîne. Des indicatif pub tournés en stop motion, avec en fond sonore le célèbre Psyché Rock de Pierre Henry, succèdent aux scènes de vie. L’habillage est mis à jour d' à , à la suite du passage en 16/9 de la chaîne : outre le changement de format, on notera la réduction du « ticket » à ses deux cartouches et le revampage des indicatifs pub, désormais basés sur un principe de rotation à 360°[source secondaire souhaitée].
De à , Paris Première met à l’antenne de nouveaux indicatifs pub incarnés par les visages de la chaîne : ces derniers apparaissent tels des "géants" évoluant au cœur de la ville. L’habillage sonore est renouvelé et la typographie Typeface apparaît pour la première fois à l’antenne. Cette typographie est déployée à l’autopromo l’année suivante, en . Un nouveau système graphique, reposant sur une déstructuration de l’image, est par ailleurs mis en place sur l’ensemble de l’habillage[source secondaire souhaitée].
De à , Paris Première change intégralement son habillage d'antenne. Une toute nouvelle collection d’indicatifs pub est mise à l’antenne au printemps 2015. C’est un changement majeur : la chaîne abandonne les vues de Paris pour un visuel purement graphique, à base de motifs géométriques et d’effets kaléidoscopiques. Chaque indicatif est complété par un "verbatim", destiné à communiquer sur le positionnement éditorial de la chaîne[source secondaire souhaitée].
À l'écran et suivant les programmes, le logo de la chaîne apparaît en couleurs ou en version monochrome.
Ancien logo du au .
Ancien logo du au .
Logo actuel depuis le .
Ancien logo de la version HD du à .
Slogans
Du au : « La télé qui donne envie de sortir »
Du au : « La télé qui a l'esprit plus large que le petit écran »
Depuis le : « Vous pouvez rallumer la télé ! »
Organisation
Diffusion
Paris Première est diffusée majoritairement en crypté et en clair via trois plages quotidiennes par le satellite Astra 1 à destination des abonnés à Canal+. Toutefois, depuis l'été 2012, les plages quotidiennes en clair par satellite se sont élargies et la chaîne est accessible sans surcoût en plus pour les abonnés à Canal +.
Paris Première est diffusée sur la TNT payante depuis novembre 2005. Les plages en clair quotidiennes ont une durée maximale de trois heures, diffusées entre 17 h 30 et 21 h. Une plage en clair de trois heures au plus peut, en outre, être diffusée le samedi et le dimanche, entre 9 h 30 et 13 h 30[28].
En mode filaire, elle est distribuée par les FAI et les réseaux câbles aux abonnés.
Les plages en clair de la chaîne ne sont pas diffusées par tous les FAI, à l'instar de Free ou Orange.
Paris Première souhaite rejoindre la TNT gratuite, après un refus du CSA à la fin de 2014. Elle a introduit un recours devant le Conseil d'État[29]. Celui-ci a cassé la décision du CSA en . Le CSA a confirmé son refus le [30].
Paris Première est diffusée en HD sur certains réseaux et diffuse ses plages en clair sur le satellite via TNT Sat.
Directeur adjoint chargé des Sports et des Opérations Spéciales : Fabrice Clément
Capital
Le capital Paris Première est de 1 271 136 euros depuis le , détenu à 100 % par le Groupe M6 qui a racheté les 89,34 % détenus par le groupe Suez le , à la suite du désengagement de ce dernier en janvier 2004.
Paris Première se veut une chaîne généraliste "haut de gamme" qui s'intéresse principalement à l'activité culturelle. Le public visé est essentiellement les CSP+ (catégories socio-professionnelles supérieures), même si la chaîne essaye depuis 2006 d'élargir son audience.
Dédé les doigts de fée : émission présentée par André Manoukian qui voit ses invités comme des morceaux de musique. Pour lui, leur vie est une chanson enregistrée sur un multi-pistes. Pour brosser le portrait de ses invités André les invite à se raconter dans un vrai studio d'enregistrement. Il compose un morceau unique en son genre. À la "couleur" de chaque période de la vie de son invité, il fait correspondre un instrument et une ligne musicale. À la clé, un morceau totalement personnalisé, le tube d'une vie.
Intérieurs : magazine de décoration proposant des conseils de professionnels, des coups d'œil chez les people bien inspirés, des dossiers « tendance » et des bonnes adresses.
La Blonde et moi : chaque dimanche à 12 h 50, Alexandra Golovanoff et Catherine Pégard accueillent les hommes et les femmes qui sont au cœur du pouvoir médiatique, économique, culturel ou politique : des interviews surprenantes et du glamour intelligent.
Le comité de la carte : émission animée par Philippe Vandel.
Club Audiovisuel du Sénat : Prix du Laurier International pour l’émission quotidienne Actors Studio, présentée par James Lipton.
Notes et références
↑« M6 va prendre 10 % de la chaîne Paris Première », lesechos.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑Yannick Dehée et Agnès Chauveau, Dictionnaire de la télévision française, Nouveau Monde éditions, , p. 337.
↑« TELEVISION : Jacques Expert quitte M 6 pour devenir directeur d'antenne et des programmes de Paris Première », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )