Paola Marié est élevée au couvent des Oiseaux et au Sacré Cœur de Nancy jusqu'à l'âge de seize ans. Rendue à la vie de famille et n'entendant parler que de théâtre par son père et par ses sœurs[N 1], le goût des planches ne tarde pas à naître dans sa tête.
Après un passage au Vaudeville, Henri Potier[N 2]son premier professeur la présente en aux Bouffes dans une opérette de lui, Madeleine, qui ne vécut que l'espace d'une ou deux soirées. Remarquée par Hervé, celui-ci la fait engager à Bruxelles, au Théâtre Royal des Galeries, dans les Galeries-Saint-Hubert. L'été, elle va jouer à Londres.
Paola Marié reste trois ans à Bruxelles, elle chante dans La Périchole, Les Brigands et Le Petit Faust et y obtient de nombreux succès. C'est là que Cantin la déniche et en fait sa pensionnaire, aux Folies-Dramatiques. Elle joue le rôle de Méphisto dans une reprise du Petit Faust, et se fait beaucoup remarquer par ses créations de Gertrude dans Héloïse et Abélard d'Henry Litolff, en , et dans la Fille de Madame Angot[3].
Après la 120e, elle tombe malade, quitte Paris et se réfugie au Caire, sans prévenir son directeur qui lui intente un procès. De retour à Paris, elle refuse de rentrer aux Folies. Hostein paye le dédit à Cantin, elle accepte ensuite de venir au Châtelet, pour créer le rôle de Nerida dans La Belle au bois dormant, d'Henry Litolff, le , mais qui n'est représentée que 20 fois.
Elle débute aux Variétés dans Les Brigands, puis dans le rôle de Toinon dans La Boulangère a des écus, en . Elle chante aux Bouffes, dans Le mariage d'une étoile, Le Moulin du Vert-Galant, La Boîte au lait en . Elle crée La Sorrentine, l'Etoile et crée aux Bouffes, Babiole, Maître Peronilla, La Marocaine.
En , elle accepte de faire partie, avec Victor Capoul d'une tournée de quatorze mois en Amérique. En , elle reparaît aux Bouffes dans Le Chevalier Mignon[4]
↑Patrick Taïeb, « "Les 'débuts' à Rouen sous le Second Empire : l'exemple de Célestine Galli-Marié (1861-1862)" », Joann Élart et Yannick Simon, Nouvelles perspectives sur les spectacles en province (18e et 19e siècle), rouen : purh, 2018, p. 63-79.
↑Henry Lyonnet, Dictionnaire des comédiens français : ceux d'hier : biographie, bibliographie, iconographie, vol. E-Z, t. 2, Genève, Bibliothèque de la Revue universelle internationale illustrée, 717 p. (lire en ligne), p. 392.