Son père Martin Litolff violoniste originaire d'Ammerschwihr en Alsace devenu soldat sous le Premier Empire, est fait prisonnier en Espagne et emmené à Londres où il se marie en 1815 avec Sophie Hayes une Écossaise. De leur union naquit Henry Charles Litolff, à Londres, en 1818.
Il commence l'étude du piano à douze ans et il est remarqué par hasard deux ans plus tard par le virtuose Ignaz Moscheles, qui le prend sous sa protection. À 17 ans, il s'éprend d'Elisabeth Etherington dont les parents lui refusent la main. Il l'enlève et part vivre avec elle en France. Sa vie fut extrêmement aventureuse : emprisonné pour dettes dans un établissement pénitentiaire, il parvint à s'en échapper en soudoyant le geôlier.
En 1851, il épouse la veuve de Gottfried Martin Meyer, fondateur en 1828 avec son épouse d'une maison d'édition musicale à Brunswick. La maison prend alors le nom de Litolff[1] et le conserve malgré leur divorce en 1858, Henry ayant entretemps adopté et donné son nom à Theodor (1839-1912), le fils de son épouse qui succéda à son beau-père à la tête de l'entreprise (qui sera rachetée par Peters en 1940). Henry Litolff est indirectement à l'origine de la création des éditions musicales Enoch, ayant autorisé en 1853 l'un de ses représentant de commerce, Carl Enoch, à fonder sa propre maison à Paris[2].
Litolff était un ami de Franz Liszt, qui l'admirait et lui dédia dédia son propre concerto no 1 (créé en 1855).
En 1871, il s'engage dans la Commune de Paris et devient membre actif de la Fédération artistique.
Il est nommé[Quand ?] directeur du théâtre du Châtelet, au sein duquel il fit jouer quelques opérettes de son propre cru.
Son œuvre
Outre ses opéras ou ses œuvres symphoniques et concertantes dont certaines sont répertoriées ci-dessous, Heny Littolf est le compositeur de nombreuses pièces pour piano, de musique de chambre (dont trois trios avec piano et un quatuor à cordes) et d'un oratorio sacré pour solistes, chœur et orchestre Ruth et Booz (1869).
De nos jours, seul le Scherzo extrait du concerto symphonique no 4 en ré mineur assure sa postérité même si les concertos symphoniques n°2, n°3 et n°4 ont fait l'objet d'enregistrements (dont par le label anglais Hypérion) dans leur intégralité.
Concertos symphoniques
Ses œuvres les plus célèbres sont les concertos symphoniques avec piano :
Concerto symphonique no 1en ré mineur, perdu.
Concerto symphonique no 2 en si mineur, op. 22 (1844).
Concerto symphonique no 3 en mi bémol, op. 45 (1846).
Concerto symphonique no 4 en ré mineur, op. 102 (1852), composé à Brunswick en Allemagne.
Concerto symphonique no 5 en do mineur, op. 123 (1867).
Œuvres symphoniques
Quatre ouvertures de concert ou Symphonies Dramatiques[3] (sans doute toutes composées avant 1855) :
Le dernier jour de la Terreur ou Maximilien Robespierre, en fa mineur op.55. On y entend La Marseillaise.
↑ a et b« Le cimetière d'Auteuil », Bulletin de la Société historique d'Auteuil et de Passy (Gallica ark:/12148/bpt6k6509797x),
↑Camille Bellaigue, Revue musicale - 14 janvier 1889, t. 3e période, tome 91, Paris, (lire sur Wikisource), p. 458-464.
Annexes
Bibliographie
France Musique, Eté classique : Le tour de France de Max Dozolme : en Île-de-France avec Bizet, Ravel ou Wagner, 22 août 2022, 1h44, émission animée par Max Dozolme, réalisée par Olivier Guérin avec la collaboration de Florine Esnault.