Le Palais Rameau est un édifice imposant à la façade surmontée de deux clochetons, prolongé par une serre horticole circulaire en fonte. Son architecture présente un mélange de tradition (alternance de briques et de pierres blanches) et d'orientalisme (style mauresque).
Histoire
En 1878, Charles Rameau, alors président de la Société lilloise d'horticulture, lègue 300 000 francs à la ville de Lille sous la condition qu'un bâtiment portant son nom soit construit et qu'il soit conçu pour accueillir des expositions de fleurs, de fruits mais aussi des expositions artistiques ou des fêtes musicales.
Le Palais est inauguré le et accueille diverses expositions florales et manifestations horticoles. Le Palais a cependant perdu sa vocation initiale puisqu'il a servi à des fins très variées : concerts, expositions canines, félines, avicoles, banquets, etc.
L'exposition d'art industriels de Lille[3],[4],[5] qui a lieu au Palais Rameau en 1882 a un retentissement national.
En 1945, l'édifice abrite les prisonniers revenant d'Allemagne et des examens scolaires y sont organisés de 1930 à 1960.
Le , le Palais Rameau abrite le procès de cinq agents de la Gestapo de La Madeleine. Après quatre jours d'audience, le tribunal prononce quatre condamnations à mort et un acquittement. Le , le tribunal militaire de Lyon accorde les circonstances atténuantes à deux des condamnés à mort, qui voient leur peine commuée en travaux à perpétuité[6].
À l'occasion de Lille 2004 le Palais est partiellement rénové.
L'édifice accueille périodiquement des manifestations : ainsi depuis 2015, y est organisé chaque année le salon Solid'Art[7] sous l'égide du Secours Populaire français.
Dès 2021, des rénovations par l’ensemble étudiant Junia, qui regroupe plusieurs écoles d’ingénieurs sont entreprises. Le projet vise à transformer le Palais Rameau en un incubateur de l’agriculture et de l’alimentation de demain, avec des espaces de recherche, d’expérimentation, de production et de sensibilisation[8].