À travers ses deux holdings Financecom et HBM, réunies en une structure globale, O Capital[1], il est présent dans la finance (RMA Watanya, BMCE Bank), le tourisme (Risma, Aman Resort's), l'immobilier (Argan Capital) les médias (Soread 2M[2], Medi 1 TV[2]), les télécom (Orange Maroc[3]), le consulting (Valyans[4]), le transport (CTM[3], Air Arabia) et l'agriculture (BioBeef, Ranch Adarouch).
En 2019, Othman Benjelloun est le deuxième homme le plus riche au Maroc, et le quinzième d’Afrique d'après le magazine Forbes, avec une fortune estimée à plus de 1,3 milliard de dollars.
Biographie
Origines et famille
Othman Benjelloun est le fils de Haj Abbas Benjelloun, un très riche Fassi qui a fait fortune dans l'import-export avec Manchester, puis qui a continué ses affaires lors du protectorat français.
Sa femme est Leila Mezian Benjelloun. C'est la fille du maréchal Meziane. Ophtalmologiste, diplômée de l'université de Barcelone, elle travaille pendant plusieurs années dans le secteur public[7].
Parcours
Othman Benjelloun revient au Maroc en 1959. Il rejoint son frère aîné, Omar Benjelloun, qui a diversifié les avoirs familiaux en investissant dans la sidérurgie, l'aluminium, le montage automobile.
Pendant les années 1960 et 1970, ils tissent un vaste réseau d’alliances internationales avec de grand groupes mondiaux comme Volvo, General Motors, Goodyear et surtout Westinghouse
Cette dernière alliance entraîne une forte croissance de son activité pendant les années 1980.
En 1988, il rachète la Royale Marocaine d'Assurances (RMA), une compagnie fondée en 1949 par dix nationalistes, dont son père.
En 1995, et grâce aux fonds de la RMA, il profite du programme de privatisation entamé par le Maroc pour lancer une opération d'achat sur la Banque Marocaine pour le Commerce Extérieur. Comme offre concurrente, un trio est mené par Abdellatif Jouahri, Miloud Chaâbi et le fonds souverain libyen[9]. C'est cependant l'offre de Othman Benjelloun qui l'emportera[9]. Quelques mois plus tard, il est élu président du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), le lobby des banques marocaines.
Après le rachat de la BMCE, en 1995, Othman Benjelloun s'entoure d'une équipe de jeunes loups pour concrétiser les ambitions de son groupe bancaire. Parmi eux, on compte Hassan Bouhemou, Driss Bencheikh, Hassan Boulknadel, Zouheir Bensaid, Amine Bouabid ou Saâd Bendidi. Plusieurs occuperont des fonctions importantes dans l'économie marocaine par la suite.
Sous sa direction, la BMCE Bank développe des alliances avec des établissements financiers internationaux comme le japonais Nomura et l’allemand Commerzbank.
En 1998, il rachète une autre compagnie d'assurances Al Wataniya pour 300 millions €.
En 1999, il s'associe à Telefonica et Portugal Telecom et acquiert la deuxième licence de téléphonie mobile au Maroc pour un milliard d'euros, et crée ainsi Meditelecom. Par la suite, il rachète des paquets d'actions de la holding marocaine SNI.
La même année, il se lance dans l'élevage et rachète le Ranch Adarouch, près de Azrou[3]. Étalé sur des milliers d'hectares, c'est un des plus grands ranchs d'Afrique.
En 2001, probablement sur demande des autorités[10], il injecte entre des dizaines de millions de dirhams dans le journal Le Matin du Sahara. Ce journal, réputé porte-voix de l’État, était alors en très grande difficulté financière en raison de sa gestion[11].
En 2004, Othman Benjelloun fusionne ses deux compagnies d'assurances, RMA et Al Watanya pour former RMA Watanya.
En 2019, Othman Benjelloun est la deuxième fortune du Maroc et la quinzième d’Afrique d'après le magazine Forbes, avec une fortune estimée à plus de 1,9 milliard de dollars[15].
Passionné d'architecture, Othman Benjelloun est derrière la construction à Salé de la plus grande tour du Maroc. Le projet est lancé par l'entreprise O’Tower, détenue à 48% par Bank of Africa. La tour, originellement prévue à Casablanca, est construite sous la forme d'une fusée spatiale et d'une rampe de lancement [16].
Titres
Finance
Président du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), le lobby officiel des banques marocaines.
Il a été Président de l’Union des banques du Maghreb (UBM)