Oscar Emilio León Somoza, en espagnol : Óscar Emilio León Somoza, (né le à Caracas), mieux connu sous le nom de Oscar D'León, en espagnol : Óscar D'León, est un musicien et chanteurvénézuélien, populaire dans la musique latine, et particulièrement de la salsa. Il a gagné différents surnoms, comme El Sonero del Mundo, El Sonero Mayor, El Faraón de la salsa, ainsi que El Diablo de la salsa.
En 30 ans de carrière, il a enregistré plus de 60 albums, a obtenu plusieurs disques d'or et récompenses musicales, et est considéré comme l'un des plus grands soneros au monde.
Biographie
Jeunesse et débuts
Oscar est le fils de Justo León et Carmen Dionisia. Il s'intérèsse très jeune à la musique ; Benny Moré (il reprendraQue bueno baila usted) et Sonora Matancera sont ses principales influences. À 20 ans, il commence à travailler, comme ouvrier chez General Motors et en tant que chauffeur de taxi pour subvenir aux besoins de sa famille, mais il décide plus tard de délaisser son emploi pour réaliser son rêve : devenir musicien ; il a donc acheté quelques instruments et a formé son premier orchestre. Oscar D'León joue d'abord avec l'orchestre Golden Star, puis le groupe les Psicodelicos.
La Dimensión Latina
C'est en 1972 qu'il a formé avec Enrique « Culebra » Iriarte, Cesar « Albondiga » Monge, Jose Rojas (Rojita), Jose « Cheo » Rodriguez et Elio Pacheco, La Dimensión Latina dans le local La Distincion au Venezuela ; ils sont rejoints par Wladimir Lozano.
Ils enregistrent des tubes dont le célébrissime Llorarás. La Dimensión Latina devient un des orchestres les plus reconnus et importants dans les Caraïbes, et pénètre le marché nord-américain. Oscar D'León transformait les concerts de La Dimensión Latina en véritable show, par son charisme, son talent de sonero et de danseur, capable de jouer en même temps de la basse, ce qui lui vaut d'être surnommé par le public El Bajo danzante (le bassiste dansant)[1].
Carrière solo
À la suite de tensions internes, Oscar D'León quitte La Dimensión Latina (il sera remplacé par Andy Montáñez, alors chanteur d'El Gran Combo) et commence une carrière solo, avec La Salsa Mayor et La Critica, et confirme qu'il est un sonero majeur de son temps, avec des tubes tels que Se necesita rumbero, Monta mi caballo, A él (hommage à son père). Oscar D'León devient un phénomène international : pèlerin de la musique latine, il est reçu partout avec les honneurs, du Japon à Helsinki, de Montréal aux Buenos Aires, d'où son surnom de Sonero del mundo[2].
Au début des années 1990, il signe avec le label Ralph Mercado Management (RMM) et enregistre avec les grands artistes latinos du moment : Celia Cruz (dans la Combinación perfecta), Tito Puente« le roi du timbal » (dans son 100e album), José Alberto« El Canario » et La India. Avec Tito Puente et Eddie Palmieri il enregistre Paris Mambo[Quand ?]. En 1996, il sort avec le label RMM l'album El Rey de los Soneros, produit par le cubainWilly Chirino (vivant aux États-Unis), nommé pour un Grammy en 1997. En 1999 est sorti La Formula Original, son dernier enregistrement pour RMM.
En 2000, Oscar D'León fonde son propre label, Bass Records et sort un double CD avec son vieil ami Wladimir Lozano de la Dimension Latina et Salsa Mayor. La même année, il participe à la bande originale de la production Disney Kuzco, l'empereur mégalo[3] en enregistrant la chanson Mundo perfecto. En 2001, lors de l'enregistrement de son album Más que amor, il a interprété une version du classique du boléro Frenesí, cette fois sous forme de ballade. Le , il est admis à l'unité de soins intensifs d'une clinique de Caracas après avoir été victime d'une crise cardiaque en Martinique, dont il se remet après avoir subi un cathétérisme[4]. Le , il est victime d'un accident domestique alors qu'il posait une botte sur une étagère. Celle-ci est tombée et a heurté son visage, lui causant une grave contusion à l'œil et lui faisant perdre son globe oculaire gauche. Le , il reçoit le Latin Grammy Award for Excellence pour sa carrière musicale, reconnaissant ainsi l'impact de sa performance dans le monde, et la même année, il reçoit le Grammy Award[5].
En 2015, il fête ses 50 ans de carrière artistique[6]. À partir du 22 février, il participe à l'édition LVI du Festival international de la chanson de Viña del Mar en tant que membre du jury[7], et également en tant qu'invité pour clôturer le festival le 27 février, où il reçoit les prix Antorchas et Gaviotas de Plata et Oro[8]. Le 14 mai est déclaré la journée Oscar D'Leon (Oscar D'Leon Day) dans l'État américain de Californie en hommage au chanteur[9].
Le sort le single La Sandunguita[10], une collaboration entre Oscar D'Leon et Diego Amador, un musicien espagnol qu'il a rencontré en 2016. Oscar entend la chanson, a aimé le concept et se voit proposer de faire partie du projet, il met sa voix sur la démo et a demandé à l'envoyer à Diego Amador. Diego adore l'énergie d'Oscar et ils établissent une grande connexion qu'ils ont appliquée lors de l'enregistrement des voix finales. La Sandunguita est enregistrée dans l'un des studios les plus réputés de Miami. Sa vidéo promotionnelle est enregistrée le 30 août 2016 à Miami par le réalisateur Ruben Martin[11], un photographe espagnol renommé, qui était également le photographe de l'album dont La Sandunguita fait partie, Soy de las 3000 de Diego Amador.
Discographie
Avec La Dimensión Latina
1972 : El Clan de Víctor y Dimensión Latina
1972 : Dimensión Latina 72
1973 : Triunfadores
1974 : En la Dimensión Latina
1975 : Dimensión Latina 75
1976 : Dimensión Latina 76 « Salsa Brava »
1977 : Dimensión Latina en Nueva York
Avec La Crítica
1978 : La Crítica
1980 : Presenta La Crítica con Wladimir y Teo
1981 : Presenta La Crítica Vol.2
1985 : En Nueva Dimensión
Avec son propre orchestre
1976 : Con Bajo y Todo
1977 : 2 Sets con Oscar
1978 : El Oscar de la Salsa
1978 : Y Su Salsa Mayor
1979 : El Mas Grande
1979 : Llegó...Actuó y Triunfó
1980 : Al Frente de Todos
1981 : A Mi Si me Gusta Así
1981 : Dos Colosos en Concierto
1982 : El Discóbolo
1983 : Con Dulzura
1983 : 15 Éxitos de:
1984 : Con Cariño
1984 : El Sabor
1985 : Yo Soy
1986 : Oscar 86
1987 : Riquití
1987 : La Salsa soy Yo
1988 : De Aquí Pa'llá
1989 : Navidad
1990 : En Puerto Rico
1990 : Boleros, Sones... y Algo Más
1991 : Auténtico
1991 : y Los Blanco
1992 : El Rey de los Soneros
1994 : Toitico Tuyo
1996 : El Sonero del Mundo
1997 : En Nueva York
1997 : Live
1999 : La Fórmula Original
2000 : En Vivo! Copacabana
2000 : Doble Play Oscar y Wladimir
2001 : Más que Amor...Frenesí
2002 : Infinito
2004 : Así soy
2006 : Fuzionando
2009 : Tranquilamente... Tranquilo
Distinctions
En , il reçoit les clés de la ville de Maturín des mains du maire José Vicente Maicavares[12]. Il reçoit également le Latin Grammy Award en , premier Vénézuélien à l'avoir. Le , il reçoit un doctorat honorifique de l'Universidad Pedagógica Experimental Libertador en tant que « Vénézuélien dont la discipline et la persévérance dans l'exécution et le développement de son art musical l'ont amené à faire partie du patrimoine artistique du Venezuela[13]. » Le , le maire de la ville de Doral, Juan Carlos Bermúdez, proclame la journée Oscar d'León et lui remet les clés de la ville en hommage à sa carrière de plus de 46 ans[14].