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Le , les Alliés débarquent sur l'île de Kiska, qui est occupée par les Japonais depuis . Ces derniers, cependant, avaient secrètement abandonné l'île le . Les débarquements alliés sont donc réalisés sans opposition.
Malgré cela, après plus de deux jours dans un épais brouillard et dans un état de confusion important, Américains et Canadiens se prennent les uns et les autres pour l'ennemi, tandis qu'ils avancent dans une nature hostile et piégée par les Japonais.
Les Japonais commandés par le capitaine Takeji Ono débarquent à Kiska vers 1 h le avec environ 500 hommes d'infanterie de marine. Peu après leur arrivée, ils s'emparent d'une station météorologique américaine, tuent deux officiers de l'United States Navy et en blessent huit qui sont envoyés au Japon comme prisonniers de guerre.
Deux mille autres soldats japonais arrivent et débarquent dans le port de Kiska. À ce moment, Monzo Akiyama, un contre-amiral, commande les forces à Kiska. En , des unités anti-aériennes supplémentaires, des ingénieurs et quelques renforts d'infanterie arrivent sur l'île. Au printemps de 1943, le commandement est transféré à Kiichirō Higuchi.
Plan d'invasion et bombardements
Un Consolidated B-24 Liberator repère des navires japonais à Kiska[Quand ?]. Aucune autre identification n'est visible. Pour les stratèges de la marine des États-Unis, cette indication est suffisante et les ordres d'envahir Kiska suivent bientôt, le [2]. Les Américains estiment la garnison japonaise entre 7 000 et 8 000 hommes[2]. Pendant les mois de juin et juillet, puis début août, l'île est bombardée régulièrement par la 11th USAAF, dont les avions sont basés sur les îles voisines d'Attu, Shemya, Amchitka et Adak. Fin juillet, alors que les conditions météo s'améliorent, les bombardements s'intensifient, culminant le [2].
En raison des lourdes pertes essuyées à la bataille d'Attu, les Américains s'attendent à une autre opération coûteuse en vies humaines. Les planificateurs tactiques japonais ont cependant constaté que l'île, désormais isolée, n'est plus défendable et en préparent l'évacuation.
Évacuation japonaise
Le , le vice-amiral Tetsuo Akiyama ordonne l'évacuation de Kiska. 700 Japonais sont d'abord évacués en sous-marin, puis les 7 000 soldats restants en navires de transport le , profitant du brouillard pour passer inaperçus[2].
Bien que discrets, des signes de retraite des Japonais sont perceptibles. Les canon antiaérien, autrefois actifs pendant les bombardements de Kiska, sont silencieux quand les avions alliés les survolent dans les jours qui précèdent l'invasion. De même, une reconnaissance aérienne début août montre que de nombreux bâtiments ont été détruits sans avoir été touchés par des bombardements, et qu'une dizaine de barge ne sont plus sur l'île, tandis que les camions sont restés au même endroit[2].
Débarquement allié
Cependant, le commandement allié refuse de croire à l'évacuation et estime que les combattants japonais se sont retranchés à l'intérieur de leurs défenses ; d'autre part, aucun navire de transport n'ayant été repéré par les Américains, ces derniers ne veulent pas prendre de risques et prévoient 34 000 soldats pour prendre possession de l'île[2].
Le , la 7e division américaine et la 13ebrigade d'infanterie canadienne débarquent sur les rives opposées de Kiska. Après deux jours de « combats », les troupes au sol comptent 22 morts et 174 blessés, victimes de tirs amis, de mines et pièges laissés par les Japonais, d'accidents, etc. Au mouillage, une mine marine japonaise errante entraîne la perte d'une grande partie de la poupe du USS Abner Read (DD-526). L'explosion tue 70 hommes d'équipage et en blesse 47[1].
↑ abcde et f(en) The Army Air Forces in World War II, Volume Four: The Pacific, Guadalcanal to Saipan, August 1942 to July 1944, DIANE Publishing (ISBN978-1-4289-1589-3, lire en ligne), p. 387-391
Donald M. Goldstein et Katherine V. Dillon, The Williwaw War : The Arkansas National Guard in the Aleutians in World War, Fayettville, Arkansas, USA, University of Arkansas Press, , 416 p. (ISBN1-55728-242-0, lire en ligne)
Galen Roger Perras, Stepping Stones to Nowhere, The Aleutian Islands, Alaska, and American Military Strategy, 1867 - 1945, Vancouver British Columbia, University of British Columbia Press, , 274 p. (ISBN1-59114-836-7)