En 2002, pour plus de rigueur, les paléontologues Christian F. Kammerer(d) et Christian Alfred Sidor(d) changent le nom générique Olivieria en Olivierosuchus car le premier a également utilisé en entomologie[2].
Contrairement à d'autres akidnognathidés tels que Moschorhinus, Olivierosuchus dispose d'un museau étroit et possède moins de dents post-canines. Comme trait distinctif, Olivierosuchus a également une crête pointue près de la choane, une ouverture dans le palais du crâne. Des bosses et des projections recouvrent le ptérygoïde, un os qui fait partie du palais[3].
Un moule de terrier décrit en 2010 de la zone d'assemblage de Lystrosaurus est attribué à Olivierosuchus ou à un thérocéphale apparenté. Le terrier est droit et large et comprend une rampe d'entrée et une chambre de vie. Des restes d'un juvénile du dicynodonteLystrosaurus sont trouvés dans le plâtre, mais l'individu est probablement trop petit pour creuser le terrier. Il est possible que le terrier abriterait un Olivierosuchus qui aurait caché les restes du dicynodonte comme proie dans le tunnel. Les tétrapodescarnivores créent généralement des terriers droits et y stockent souvent de la nourriture, ce qui prouve cette interprétation du terrier sud-africain[4].
Phylogénie
Ci-dessous, les résultats simplifiés de l'analyse phylogénétique des Therocephalia basée d'après Liu et Abdala (2022)[5] :
Le nom générique, Olivierosuchus, est la combinaison de Oliviero en référence au col Oliviershoek et de suchus, « crocodile »[2].
Son épithète spécifique, parringtoni, lui a été donnée en l'honneur du paléontologue britannique Francis Rex Parrington(d) (1905-1981) qui, lorsque Adrian Smuts Brink rédigeait sa publication, décrivait, lui aussi, une espèce similaire découverte également dans la Lystrosaurus-Zone. Toutefois, par Brink, il était peu probable qu'il s'agissait de la même espèce dans la mesure où les prélèvements étaient éloignées de près de 650 km[1].
Publications originales
Genre Olivierosuchus :
(en) Christian F. Kammerer et Christian A. Sidor, « Replacement names for the therapsid genera Criocephalus broom 1928 and Olivieria Brink 1965 », Palaeontologia Africana, vol. 38, , p. 71-72 (ISSN0078-8554 et 2410-4418, lire en ligne).
Espèce Olivierosuchus parringtoni sous le taxonOlivieria parringtoni :
(en) A. S. Brink, « A New Ictidosuchid (Scaloposauria) from the Lystrosaurus-Zone », Palaeontologia Africana, vol. 9, , p. 129-138 (ISSN0078-8554 et 2410-4418, lire en ligne).
↑ a et b(en) J. Botha-Brink et Modesto, S. P., « A new skeleton of the therocephalian synapsid Olivierosuchus parringtoni from the Lower Triassic South African Karoo Basin », Palaeontology, vol. 54, no 3, , p. 591–606 (DOI10.1111/j.1475-4983.2011.01048.x)
↑(en) S.P. Modesto et Botha-Brink, J., « A burrow cast with Lystrosaurus skeletal remains from the Lower Triassic of South Africa », PALAIOS, vol. 25, no 4, , p. 274–281 (DOI10.2110/palo.2009.p09-077r, lire en ligne)
↑(en) J. Liu et F. Abdala, « The emblematic South African therocephalian Euchambersia in China: a new link in the dispersal of late Permian vertebrates across Pangea », Biology Letters, vol. 18, no 7, , p. 20220222 (ISSN1744-957X, PMID35857894, PMCID9278400, DOI10.1098/rsbl.2022.0222)