À la fin de l'année 2017, l'État islamique perd ses derniers territoires en Irak ; ses deux dernières villes, Al-Qaïm et Rawa, sont reprises par les forces irakiennes les 3 et [1]. Chassés des centres urbains, les djihadistes se replient dans le désert, dans des oueds et des oasis à l'ouest de l'Irak[1].
Déroulement
Le , l'armée irakienne annonce le début d'une dernière offensive avant la proclamation de la « défaite » de l'État islamique[2]. Elle est menée dans la région désertique d'al-Jazira, au nord de la province d'al-Anbar, au sud de celle de Ninive et à l'ouest de Salah ad-Din ; une zone comprenant environ 7 000 kilomètres carrés, soit 4 % du territoire[2]. L'offensive est menée par l'armée irakienne, la police fédérale et les Hachd al-Chaabi[2].
L'offensive est lancée à partir de trois axes : le premier jour les Hachd al-Chaabi atteignent le lac Tharthar, au nord de Ramadi, revendiquant la prise de 56 villages ou hameaux et trois ponts ; tandis qu'à l'est, des troupes venues de Hatra et de Siniya, près de Baïji, opèrent leur jonction dans le désert[3]. Le , dans la province d'al-Anbar, les forces de l'armée irakienne, les milices sunnites et les Hachd al-Chaabi positionnées à al-Qaïm et Rawa passent à leur tour à l'offensive en direction du nord[4]. À cette date, les forces gouvernementales affirment avoir repris une centaine de villages et de hameaux[4].
Le , l'armée irakienne affirme avoir pris le contrôle de la moitié du désert mais redoute une forte résistance dans la vallée de Wadi Hauran qui file jusqu'en Syrie[5].
Les forces irakiennes atteignent finalement la frontière le ; le premier ministre Haïder al-Abadi annonce alors la « fin de la guerre » contre l'État islamique[6].