La ville est située sur la route nationale 1 (axe Yaoundé-Bertoua) à 38 km au nord de Yaoundé et à 46 km à l'ouest du chef-lieu départemental Monatélé. La localité drainée par la rivière Afoumla et son affluent le Ntsas se trouve dans le bassin versant du fleuve Sanaga.
Histoire
La localité est nommée Obala par l'administration allemande en référence à la savane peuplée de biches ou obals en langue Esselé. La commune est instaurée en 1955 par le Haut commissaire de la République française au Cameroun. Après avoir été brièvement Chef-lieu du département de la Lékié entre 1964 et 1968, Obala retrouve définitivement son statut d'arrondissement[2].
Organisation
L'aire urbaine d'Obala Ville est constituée de 13 quartiers : Minkama I, Minkama II, Minkama III,
Abokono, Ndzong Mezegue, Obala Zone I, Obala Zone II, Ekok-Assi, Elig Bessala-Ebolakoun, Afambassi-Elot I, Elot II, Nkolbikok, Mboua I et II[3].
Outre Obala proprement dit et ses quartiers, la commune comprend les villages suivants[1] :
Lors du recensement de 2005, la commune comptait 78 929 habitants[1], dont 29 054 pour la ville d'Obala.
Il y avait un Luna Park dans la ville. Elle compte un des anciens lycées du Cameroun qui a formé jadis des personnalités de l'administration camerounaise.
Chefferies traditionnelles
L'arrondissement est le siège de l'une des deux chefferies traditionnelles de 1er degré du département de la Lékié :
Chefferie Endinding (19 955 habitants en 2015), siège au village d'Endinding
L'arrondissement d'Obala compte 7 chefferies traditionnelles de 2e degré reconnues par le ministère de l'administration du territoire et de la décentralisation[4] :
Groupement Obala
Groupement Loua
Groupement Mendoum
Groupement Minkama
Groupement Nkoledouma
Groupement Nkolfep
Groupement Efok
Enseignement
En 2022 on dénombre 31 écoles primaires dont 19 sont publiques[5].
L'arrondissement d'Obala compte aussi 19 établissements secondaires publics dont 10 lycées et 9 collèges, 18 sont francophones et un bilingue[6].
CES d'Elig-Ngomo
CES d'Elig-Nkouma
CES d'Essong
CES de Mbelle I
CES de Ntuissong-Obala
CETIC d'Endinding
CETIC de Nkoldassa
CETIC de Womkoa
CETIC de Yemkout
Lycée bilingue d'Obala
Lycée d'Efok
Lycée d'Ezezang-Mendoum
Lycée d'Obala
Lycée de Koudandeng
Lycée de Minkama
Lycée de Nkomotou
Lycée de Yemessoa I
Lycée technique d'Obala
Lycée technique de Nkometou Centre
Culture et folklore
Obala est principalement peuplée d'Étons, toutefois on trouve également différentes tribus du Cameroun telles que les Bamilékés, des Haoussas, etc. Des habitants autochtones dansent habituellement l'Essandi pendant des cérémonies funéraires. La période qui rassemble le plus de gens dans cette ville est celle des jours de fêtes nationales et de la fête communale « Obala en fête ».
La plupart des habitants de la ville sont culturellement liés à la tradition beti dont toutes les coutumes et rites betis sont conservés. Le catholicisme est devenu une religion prépondérante, suivie de l'islam, du protestantisme et des témoins de Jéhovah.
La ville fut dans les années 1980 l'un des grands centres d’échange économique entre le grand Nord Cameroun et le Sud. De grands opérateurs économiques s’installèrent et ouvrirent de grands magasins, de petites usines de transformation du bois, et des produits de première nécessité, et la ville connut son grand essor économique. Vers les années 1990, la crise économique qui touchera le Cameroun n’épargna guère le développement de la ville.
Sport
Comme dans le reste du pays, le football est à Obala le sport le plus pratiqué. Le Lekié FF, club féminin, est le plus important de la ville. Ayant récemment accédé à la première division, celui-ci remporte le championnat national en 2023. Côté masculin, la ville manque longtemps d'un réel club de haut niveau. Son plus important à l'heure actuelle est la Jeunesse Athlétique d'Obala, évoluant en 2021 en ligue régionale du Centre[7]. À noter également la fondation en 2022 du Totem Sport Club, soutenue par le groupe Belekani. Évoluant dans le championnat départemental de la Lekié, il a pour but de favoriser la pratique du sport chez les jeunes dans la ville d'Obala[8].
↑ ab et cTroisième recensement général de la population et de l'habitat (3e RGPH, 2005), Bureau central des recensements et des études de population du Cameroun (BUCREP), 2010.
↑« Histoire de la Commune d'Obala », sur Osidimbea La Mémoire du Cameroun. Encyclopédie, Annuaire. Actualité, Histoire des organisations (consulté le )