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Bien que sa formule ait souvent été modifiée au fil des années, NPA est avant tout un talk-show mélangeant information, musique et humour. À l'origine, le principe repose sur le pilotage par Philippe Gildas d'un « talk-show » que Les Nuls sont chargés de mettre en abyme.
Des invités venus d'horizons divers (écrivains, chanteurs, acteurs, intellectuels…) sont interviewés par l'animateur et parfois mis en boîte par différents intervenants et ainsi, d'évoquer leur actualité. Le tout est entrecoupé de séquences comme le JT (journal télévisé), la météo, les Nuls ou les Guignols, Le Cinéma de Jamel, le Live musical ou le Zapping.
Le titre Nulle part ailleurs proviendrait de Jérôme Bonaldi qui emploie alors souvent cette expression dans l'émission Direct[4].
Guillaume Durand prend sa relève à partir de en assurant la deuxième partie de l'émission et le duo Alexandre Devoise / Philippe Vecchi la première. L'animateur y reste deux ans mais des tensions internes dans la chaîne le font quitter l'émission en . Le duo Devoise / Vecchi, lui, reste un an de plus.
Nagui arrive dans l'émission pour présenter la deuxième partie en afin de rajeunir l'audience. Il réussit à moitié son défi car il perd au passage les téléspectateurs plus âgés.
Ne trouvant pas sa place dans la future formule de l'émission et estimant que son rôle serait en retrait, il quitte la chaîne en .
Pour animer la nouvelle formule de NPA, Alain de Greef fait appel à un inconnu du public : Thierry Dugeon, correspondant cinéma de la chaîne aux États-Unis, pour animer la partie information de l'émission qui se déroule sur deux plateaux différents. La partie humour et musique se trouvant sur le plateau normal est confiée à Philippe Vandel et Emmanuelle Gaume. NPA fut aussi décliné sous plusieurs formes, NPA matin (présenté par Alexandre Devoise, du lundi au vendredi à 7 h 15), NPA Midi (avec le retour de Philippe Gildas à la présentation avec Anne Depétrini), Votre NPA le samedi midi et Mon NPA le samedi soir, toutes deux présentées par François Pêcheux, puis NPA week end le samedi avec Bruce Toussaint ou Laurent Weil.
La nouvelle formule de NPA du soir ne tient que deux mois, jusqu'en . Thierry Dugeon devient ensuite l'unique animateur, ce qui provoque la mise à l'écart d'Emmanuelle Gaume. Philippe Vandel se voit confier avec Jackie Berroyer la première partie de l'émission consacrée à la musique nommée NPA Musique. Les premiers invités de Thierry Dugeon sont Bernard Tapie et Madonna. Cette formule tient jusqu'à la fin définitive de l'émission en juin 2001, mis à part NPA Musique qui est remplacée par NPA Cinéma en , présentée par Isabelle Giordano et Philippe Vecchi.
Séquences
L'émission est le berceau de plusieurs séquences et contribua à lancer la carrière de plusieurs humoristes et chroniqueurs :
Rubriques en plateau
Antoine de Caunes s'y illustre longtemps comme second rôle. Grâce aux textes d'Albert Algoud, de Laurent Chalumeau et de lui-même, il présente et taquine les invités. En fin d'émission, il se déguise pour clore la session sur une note burlesque. Parmi ses personnages, on compte le scout Ouin-Ouin, surnommé Pine d'huître par ses camarades, le loubard Didier l'Embrouille fan de Dick Rivers, le Toub', une caricature de Christian Spitz (connu comme le Doc sur Fun Radio). Il est régulièrement rejoint par des comparses comme José Garcia et Albert Algoud. Ces sketches sont d'ailleurs à l'origine de quelques-uns des moments les plus marquants de l'émission, au nombre desquels la destruction du décor ou la monumentale bataille avec Django Edwards à coups de pistolets à confettis et de bombes de farces et attrapes ;
Jérôme Bonaldi présente en fin d'émission des objets et des inventions insolites, sur un ton enjoué. Ces démonstrations provoquent tantôt le rire sceptique, tantôt l'admiration de l'assistance, quand les inventions « fonctionnent » ; car Bonaldi est parfois atteint du syndrome de la « malédiction du direct ». Lors des répétitions, tout va bien, mais une fois en direct, certains objets ne produisent pas l'effet escompté. Cette malchance est nommée par la suite « l'effet Bonaldi[6] », équivalent à la loi de Murphy ;
Albert Algoud, membre de l'équipe de Karl Zéro, joue avec lui des « Dommage Éliane ! », sketches où ils incarnent deux légionnaires (Algoud le légionnaire Patimbert), puis à l'occasion pendant une ou deux saisons[précision nécessaire] de prononcer l'éloge funèbre par avance de l'invité, en fin d'émission ;
Philippe Vandel explore pendant plusieurs saisons les paradoxes de la société française avec des micro trottoirs humoristiques faits dans la rue (« Des images en couleur, avec la caméra »).
Un mini-journal télévisé a lieu au cours de l'émission, dont le sérieux du ton est respecté par les présentateurs et les invités. Annie Lemoine (présentatrice de ce journal de 1987 à 1994) est cependant coupée un jour par un rot non-intentionnel de l'acteur Jean-Claude Van Damme, invité ce jour-là ;
Édouard Baer anime le Centre de visionnage pendant la période Guillaume Durand. Logé dans une petite pièce remplie d'objets n'ayant aucun rapport avec la rubrique, Baer et ses invités se lancent parfois dans des improvisations ;
Les musiques de l'émission ont été composées par Philippe Chany puis Lol, ce dernier habillant l'émission en live tous les soirs avec son groupe « Lol et le Groupe ».
NPA à Cannes
Pour les éditions de 1989 à 1992, le festival est couvert par des duplex assurés par le chroniqueur cinéma Pierre Gaffié. En 1989, ce dernier anime des chroniques avec Zabou Breitman, en 1990 avec Richard Bohringer, et en 1991 avec Michel Denisot, le reste de l'émission continuant à être animée depuis Paris. NPA déménage à Cannes en 1992 à l'occasion du Festival International du Film sur un plateau en plein air installé sur la plage de l'hôtel Martinez, provoquant ainsi d'immenses embouteillages sur la Croisette à cause du public. Cette étape constitue, le plus souvent, une marque de fabrique de la chaîne qui est avant tout axée sur le cinéma.
En 2001, lors des drastiques économies imposées à la chaîne par la direction générale du groupe Canal+, NPA reste à Paris pour sa dernière année. Seule une équipe réduite, pour l'émission NPA Cinéma, est installée sur la terrasse du Martinez.
En 2002 et 2003, des émissions événementielles, sans public, sont installées sur le port de Cannes.
En 2016, dans le cadre de la réduction de coûts imposé par Canal+, l'équipe du Grand Journal annonce qu'elle ne fera plus de déplacements à Cannes pour suivre en direct l’événement et reste ainsi à Paris, dans le studio d'enregistrement de l'émission. Depuis, plus aucune émission de la chaîne, spécialisée ou non, ne fera le déplacement jusqu'à Cannes pour retransmettre l'événement.
Récompenses
1994 : 7 d'or de la meilleure émission de divertissement / humour et divertissement/ divertissement (variété et humour)
1997 : 7 d'or de la meilleure émission de divertissement / humour et divertissement/ divertissement (variété et humour), incluant Les Guignols de l'info.
Le départ d'Alain de Greef de la direction des programmes précipite la fin de l'émission. Son remplaçant, Alexandre Drubigny, ne veut plus de NPA, le jugeant usé. L'émission est stoppée avant même la fin de la saison mi-. Cependant, des « best of » permettent de maintenir NPA à l'antenne jusqu'au [11].
À la rentrée de , une nouvelle grille est mise en place. Deux émissions sont chargées de remplacer NPA : « + de cinéma », produit en interne et animé par Isabelle Giordano et Philippe Vecchi, et Burger Quiz, produit et animé par Alain Chabat. Les Guignols, rescapés, sont programmés entre les deux. Mais l'audience ne suit pas : + de cinéma est reformaté et programmé à une heure plus confidentielle, et remplacé par un épisode des Simpson. Burger Quiz ne rencontre pour sa part qu'un succès d'estime, mais finit la saison.
Canal+ semblait enfin avoir trouvé avec Le Grand journal son nouveau NPA. Produit et animé par Michel Denisot à partir de , cette émission est beaucoup plus consensuelle, et réalise des scores d'audiences égaux, voire supérieurs à son ancêtre et modèle. Après neuf ans, Michel Denisot décide de se retirer à la fin de la saison 2012-2013. En , Canal+ annonce qu'Antoine de Caunes animera à la rentrée 2013 un Grand Journal nouveau, dans une formule plus écrite et plus resserrée, qui rappelle le premier Nulle part ailleurs de Philippe Gildas, avec Antoine de Caunes[12]. Lui succéderont à la présentation Maïtena Biraben, puis Victor Robert, avant la disparition de l'émission en .
Notes et références
↑ a et b« Programme du 29 août au 3 septembre 1987 », Ciné Télé Revue, no 35, , p. 56 (ISSN0778-5526)
↑« Allô! Jackie, t'es qui? », sur lexpress.fr Oui, Jackie, un appel?» Souvenez-vous, c'était à Nulle Part ailleurs, sur Canal +. Antoine de Caunes ou Philippe Gildas interrogeaient régulièrement ce standardiste à l'air hagard. Et lui, avec son nœud pap', son air de rien, balançait illico d'une voix hésitante et morne: «Beaucoup de gens me signalent que pour Bonaldi, dix ans d'âge mental, ça ne se soigne pas. Dites à Bonaldi de se casser!» «Merci, Jackie!» Rires sur le plateau. Cela a duré trois saisons.