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La famille Jourda de Vaux est originaire du Velay. Elle est anoblie en 1678[1].
Noël Jourda de Vaux est le fils de Jean Baptiste Jourda de Vaux (né en 1687), comte de Vaux, baron de Roche-en-Régnier, seigneur d'Artias et de Retournac, et de Marie-Anne de Saint-Germain.
Le 21 novembre 1741 il épouse Marie Philiberte Huberte de La Porte, de qui il aura deux filles.
En 1737, Louis XV s'engage à envoyer des troupes en Corse, à la demande de la république de Gênes. De à , il sert dans l'île comme capitaine sous les ordres du général de Maillebois. Le 11 août 1739, il est assiégé dans le village de Ghisoni par les partisans du royaume de Théodore de Neuhoff[2]. Résistance désespérée, la troupe subit 27 tués ou blessés, Noël a la main gauche transpercée par une balle. Ils sont sauvés par l'arrivée inopinée du 2e bataillon du régiment d'Auvergne. Pour son comportement héroïque, l'officier Vellave est nommé chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis et reçoit le commandement de la place de Corte.
En novembre 1760, avec sept-mille hommes, il défend la ville de Göttingen jusqu'au retrait des assaillants. Cette victoire lui vaut d'être promu lieutenant général le 17 décembre.
Le , le roi lui confie en témoignage de sa satisfaction le gouvernement de Thionville.
Gouverneur de Corse puis maréchal de France
Par le traité de Versailles du 15 mai 1768, la république de Gênes charge la France, pendant dix ans, d'administrer et de pacifier la Corse. Mais Pascal Paoli ne renonce pas à l'indépendance de l'île, et les troupes françaises sont harcelées, se retranchent dans Borgo du 8 au 10 octobre, avant d'évacuer totalement le territoire.
En , le comte de Vaux prend le commandement de l'armée royale en Corse, débarque le 7 avril à Saint-Florent avec vingt-quatre mille hommes, et bat irrémédiablement les nationalistes à la bataille de Ponte-Novo les 8 et 9 mai. Pascal Paoli choisit l'exil, le 13 juin. Le 22, le général de Vaux écrit au duc de Choiseul : « [...] De ce jour, toute la Corse est soumise au Roy [...]. ». Le 1er août, il est nommé gouverneur général.
Le , il cède son commandement à son second, le comte de Marbeuf, pour prendre le commandant en chef de l'armée de quarante-mille hommes, au sein de laquelle figurent Rochambeau et La Fayette, qui doit débarquer sur les côtes Sud l'Angleterre, avec le concours de la flotte espagnole. Jugé trop téméraire, le projet est abandonné.
Noël Jourda de Vaux reçoit en 1780 le commandement en chef de la province du comté de Bourgogne.
Il est fait maréchal de France par Louis XVI, à Versailles, le . La devise inscrite sur son bâton de maréchal est : « Terror belli, decus pacis », en français : « Terreur durant la guerre, ornement (pour le temps) de paix ».
Il aura participé à une trentaine de sièges, participé à nombre de combats dont cinq grandes batailles, et reçut cinq blessures.
Dans son testament, le maréchal exprime le souhait que son cœur soit déposé à Paray-Vieille-Poste, où il avait été fait seigneur par Louis XV, et que son corps repose dans la chapelle de Vaux de l'église Saint-Jean-Baptiste de Retournac, son pays natal qu'il a toujours aimé [3].
Noël Jourda de Vaux épouse le Jeanne de La Porte (1710-1775). De cette union naissent deux filles :
Jeanne-Marie Thérèse Jourda de Vaux, née en 1745, mariée par contrat passé le 12 juin 1767 devant Jourdain, notaire à Paris, avec Louis Malo Gabriel, marquis de Vauborel, maréchal des camps et armées du Roi (Metz, paroisse Sainte Croix, 28 novembre 1743 - 1832). Sous la Restauration elle fait ériger dans le cimetière de Paray Vieille Poste, le monument sépulcral du maréchal de Vaux, contenant le cœur de son père.
Adélaïde-Jeanne Jourda de Vaux (1751- 15 février 1836), mariée le avec François comte de Fougières (1721-1787), seigneur du Creux, maréchal des camps et armées du roi, sous-gouverneur des enfants de France, gouverneur d'Amiens, veuf en premières noces avec deux filles de Marie-Françoise Tribolet. Veuve à son tour, elle se remarie le avec Charles de Moré, comte de Pontgibaud[4]. Du premier mariage, elle a comme fils Louis Joseph de Fougières. Elle est sous-gouvernante de la fille du comte d'Artois.
Thierry Giappiconi, Témoignages sur La seconde conquête française de la Corse (1739-1740), Ajaccio, Albiana, 2021 (édition scientifique de deux manuscrits, Mémoires historiques de ce qui s’est passé de plus mémorable en Corse depuis l’an 1562, conservé à la bibliothèque Méjanes et Mémoire extrait de la correspondance de la Cour et des généraux pendant les campagnes de 1738 et 1739 en Corse, de Noël Jourda, comte de Vaux, conservé au service historique de la Défense.).