C’est une commune de moyenne montagne, qui culmine à 1 186 m au suc de Jorance, dans l’extrême sud de son territoire. Parmi les autres sommets situés dans la commune on peut citer le suc des Horts (914 m), le Pied de Glavenas (1 045 m, un peu au nord du piton rocheux que coiffe la chapelle de Glavenas), le suc de Charbonnière (981 m) et le suc d’Alibert (939 m). Se trouvent en partie sur le territoire de la commune le suc de Cornavy (943 m) et le suc d'Ayme (1 137 m), dont le flanc sud-ouest et ouest, respectivement, appartiennent à Saint-Julien-du-Pinet.
Localisation
Carte de la commune avec localisation de la mairie.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 879 mm, avec 8,9 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Pertuis_sapc », sur la commune du Pertuis à 6 km à vol d'oiseau[6], est de 8,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 918,7 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-Julien-du-Pinet est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Yssingeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 9 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (64,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (49,9 %), forêts (35,1 %), zones agricoles hétérogènes (15 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 305, alors qu'il était de 297 en 2013 et de 283 en 2008[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Saint-Julien-du-Pinet en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (22 %) supérieure à celle du département (16,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 82,2 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (78,9 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 4].
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
22
16,1
9,7
Logements vacants (en %)
11,8
12,4
8,2
Toponymie
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Histoire
Vers le XIIe siècle est bâti un château-fort sur un piton rocheux, à 979 mètres d'altitude. La seigneurie de Glavenas, dont ce bâtiment constituait le centre, fut confisquée par Philippe Auguste et mise sous tutelle de l'évêché du Puy[14], puis divisée en deux mandats. Le château fut alors laissé à l'abandon. Il en reste la chapelle, qui fut agrandie au XVe siècle, puis en 1772. La localité de Glavenas, qui comptait plus de 300 habitants, fut rattachée à Saint-Julien après la Révolution.
Une maison-forte est bâtie au lieu-dit Mortessagne, du XIIe au XIVe siècle.
Un fort donjon fut bâti au XIVe siècle près du hameau de Veyrines, puis acheté en 1653 par la famille Jourda de Vaux. C'est aujourd'hui le Château de Vaux.
La commune s'appelait Mont-Alibert en 1789, puis au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationaleSaint-Julien-du-Pinet[15].
Font partie de la commune, outre le bourg-centre éponyme, les villages et hameaux suivants : Mortessagne, Veyrines (la localité la plus importante en nombre de maisons), Glavenas, la Gare, la Blache, les Sagnolles et Jorance.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].
En 2022, la commune comptait 487 habitants[Note 4], en évolution de +4,96 % par rapport à 2016 (Haute-Loire : +0,36 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 28,3 % la même année, alors qu'il est de 31,1 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 237 hommes pour 241 femmes, soit un taux de 50,42 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (50,87 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[I 7]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
0,4
7,6
75-89 ans
9,1
19,0
60-74 ans
20,3
23,2
45-59 ans
18,3
16,9
30-44 ans
21,6
14,3
15-29 ans
10,8
19,0
0-14 ans
19,5
Pyramide des âges du département de la Haute-Loire en 2021 en pourcentage[I 8]
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 289 personnes, parmi lesquelles on compte 77,5 % d'actifs (69,9 % ayant un emploi et 7,6 % de chômeurs) et 22,5 % d'inactifs[Note 6],[I 11]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction d'Yssingeaux, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 14]. Elle compte 73 emplois en 2018, contre 79 en 2013 et 64 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 205, soit un indicateur de concentration d'emploi de 35,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 58,8 %[I 15].
Sur ces 205 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 32 travaillent dans la commune, soit 16 % des habitants[I 16]. Pour se rendre au travail, 92,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,5 % les transports en commun, 2,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 17].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église romane du XVIIe siècle, dans le bourg-centre.
La chapelle castrale de Glavenas (dans le sud de la commune) est le seul édifice à subsister d’un château fort construit vers le XIIe siècle sur un piton rocheux, à 979 m d'altitude. La seigneurie de Glavenas, dont ce château constituait le centre, connut rapidement le déclin dans la première moitié du XIIIe siècle, à la suite d'une saisie par Philippe-Auguste, à la mise sous tutelle de l’évêché du Puy, et enfin, à la scission de la seigneurie en deux mandements distincts ; le château fut alors laissé à l'abandon. La chapelle reçut des absidioles au milieu du XVe siècle et s’augmenta d’une travée en 1772. Les vitraux sont modernes. La localité de Glavenas, longtemps commune autonome, compta plus de 300 habitants avant son incorporation dans la commune de Saint-Julien-du Pinet.
le château de Vaux, non loin du hameau de Veyrines, dans le nord de la commune, comporte un donjon de la fin du XIVe siècle, avec mâchicoulis, bretèche défensive et tourelles d’angle, mais fut pour le reste reconstruit à la fin du XIXe siècle. Protégé au titre des monuments historiques, il est cependant la propriété privée de la famille Jourda de Vaux (cf. le maréchalNoël), qui l’acquit en 1653, et ne peut être visité.
La maison forte de Mortessagne, datée des XIIe et XVe siècles, comprend une tourelle d’escalier circulaire et une bretèche défensive surplombant l’entrée.
Four à pain de Veyrines.
Moulin du Pinard avec une représentation d'une galoche (train).
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )