Notre-Dame-du-Pré est situé à 15 km de Moûtiers et à 13 km d'Aime, dans la vallée de la Tarentaise (Savoie).
Sa commune intégrée dans le SIVOM des communes du cœur de Tarentaise.
De sa situation en balcon à 1 300 mètres, la commune malgré sa localisation sur le versant ubac de la vallée, est nichée dans une combe ensoleillée, à l'abri du vent, surplombant l'étroit de Siaix. Elle fait face au sud au massif de la Lauzière, le col de la Madeleine et à la vallée des Bellevilles avec le Cheval Noir surplombant son entrée. Et sur sa face ouest, la montagne du Quermoz avec les villages de Montgirod et de Hautecour.
L'accès du village en provenance de Moûtiers est à fort dénivelé, en lacets (environ 27, certains avancent même le nombre de 37), ce qui peut donner la sensation d'une ascension interminable, sa liaison, depuis Aime quant à elle est beaucoup plus douce, avec une route plus accessible et droite.
Depuis les hauteurs de la commune, on bénéficie d'un panorama sur le mont Blanc, et la chaîne frontalière avec la Vallée d'Aoste.
Le village n'est distant que de 7 km de Montalbert, l'un des 10 villages du domaine skiable de La Plagne.
Une série de pistes permettent de rejoindre Bozel et Champagny-en-Vanoise via le sommet du mont Jovet, point culminant de la commune à 2 558 mètres. Ces pistes étaient déjà utilisées depuis fort longtemps par les habitants des deux vallées pour se déplacer, échanger, et mener les bêtes aux alpages.
Le chef-lieu est bâti sur une écaille de schistes noirs et de grès houillers, orientée nord-est sud-ouest.
Cette écaille sépare les brèches de Tarentaise des formations de la zone subbriançonnaise.
Hauteville, installé sur un dépôt morainique, a pour substratum rocheux des calcaires petits bancs du Crétacé supérieur. Ces calcaires sont surmontés de brèches du Crétacé supérieur-Éocène qui déterminent les falaises à l'est de Hauteville.
Au-dessus de ces falaises, Pré Communal, Bois de Pampraz, Bois du Sapey sont installés sur des schistes noirs et des grès micacés à lentilles d'anthracite de la zone houillère briançonnaise (existence d'anciennes mines de charbon au-dessus de Hauteville).
Enfin, l'ensemble de ces terrains sont surmontés par la klippe du mont Jovet à semelle plate et gypseuse, constituée de calcschistes de la zone piémontaise à lentilles de serpentine (marbre de Longefoy).
Les contacts entre les différentes zones sont toujours jalonnés d'amas de gypse et de cargneules, parfois gigantesques (visibles à la base de la klippe du mont Jovet comme par exemple à l'extrémité de la route goudronnée menant aux alpages).
Conséquences sur la qualité des ressources en eau
Les eaux captées sous la semelle gypseuse et les cargneules sont séléniteuses (sulfatées) et donc impropres à la consommation ; les bonnes sources sont à rechercher à la base de la klippe du Jovet au-dessus des gypses cargneules et autres calcaires, c'est le cas des sources de la Raynaud de la Côte ou de la combe de l'Aigue. L'épaisseur de la klippe étant réduite, le temps d'infiltration l'est également, et ces sources sont fragiles vis-à-vis des éventuelles pollutions.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 160 mm, avec 10,1 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Moutiers », sur la commune de Moûtiers à 5 km à vol d'oiseau[3], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 930,4 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
Typologie
Au , Notre-Dame-du-Pré est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7].
Elle est située hors unité urbaine[8]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Moûtiers, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[8]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[9],[10].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (90,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (92 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (57,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (28,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,4 %), zones agricoles hétérogènes (4 %), prairies (3,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,4 %), zones urbanisées (0,6 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15].
En 2021, la commune comptait 253 habitants[Note 2], en évolution de −1,17 % par rapport à 2015 (Savoie : +3,33 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
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Agriculture
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Tourisme
En 2014, la capacité d'accueil de la commune et station, estimée par l'organisme Savoie Mont Blanc, est de 998 lits touristiques répartis dans 133 établissements[Note 3]. Les hébergements se répartissent comme suit : 12 meublés ; une structure d'hôtellerie de plein air et 2 centres ou villages de vacances / maisons familiales[18].
Infrastructures
Trois téléskis avec différentes pistes de ski pour tous niveaux ont été installées sur le territoire de la commune. Toutefois, à la suite d'une décision du conseil municipal du 3 juin 2024, ces téléskis sont définitivement fermés à compter de la saison d'hiver 2024/2025[19].
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Notre-Dame-du-Pré, de style baroque, a été reconstruite en 1647 en changeant son orientation. Elle détient un retable sculpté par Pierre Antoine Marauet (après 1847)[20].
Le rocher d'escalade est situé à 1 500 m d'altitude, à 3 km du village. Sur ce site d'escalade dit du Glaisy, 230 voies réparties en 17 secteurs ont été aménagées sur le rocher de type calcaire. Le site comporte aussi deux boucles de randonnée offrant une magnifique vue sur le village, la Lauzière et le mont Blanc.
Le hameau de Hauteville, à 30 min du village (accès uniquement à pied), comptait encore au début du XXe siècle, une centaine d'habitants. Il permet de voir un large panorama sur la vallée et Moûtiers.
Personnalités liées à la commune
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Voir aussi
Bibliographie
Le Sol, écrit par Frédéric Lefèvre et illustré par André Kertész, édité en 1931, qui relate la vie dans ce petit village de haute montagne.
Jean Nicolas, Renée Nicolas, Pascal Lemaître, La Savoie d'André Kertész, édité en 2004, qui réédite et commente les photos prises vers 1930-31 par le photographe André Kertész.
Une famille savoyarde : les Charlet de Notre-Dame-du-Pré et Villard-sur-Doron, par Bernard Pajani, édité en .
Marius Hudry, Histoire des communes savoyardes : Albertville et son arrondissement (vol. 4), Roanne, Éditions Horvath, , 444 p. (ISBN978-2-7171-0263-5), p. 366-367. ([PDF] lire en ligne)
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑La structure Savoie Mont Blanc, pour ces données statistiques de capacité d'accueil en termes de lits touristiques d'une station ou d'une commune, additionne les établissements marchands, qui appartiennent au secteur de l'hôtellerie, et les hébergements non marchands, qui n'implique donc pas de transaction commerciale comme les résidences secondaires[18].
Cartes
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 19
↑ a et b« La capacité d'accueil touristique en Savoie-Mont-Blanc », Observatoire, sur le site Savoie-Mont-Blanc - pro.savoie-mont-blanc.com, (consulté en ) : « Les données détaillées par commune, et par station : nombre de structures, nombre de lits par type d'hébergements (fichier : Détail des capacités 2014, .xlsx) ».