Fils aîné d'une famille de six enfants, Norbert Gœneutte voit le jour le au 35, rue Louis-le-Grand à Paris, au domicile de son père originaire de Saint-Omer, installé dans la capitale en 1850. Dans les années 1860, il sera pensionnaire à Villiers-le-Bel, avec sa sœur aînée Reine. Il est ensuite externe du lycée Condorcet. En 1871, il obtient son baccalauréat, son père le place chez un notaire et meurt quelque temps après.
En 1878, il fait la connaissance du collectionneur Hippolyte Fortin, dont il fait deux portraits. Il se rend à Londres en 1880. En 1881, il réside au 3, rue Houdon à Paris et part au mois de juin en Normandie avec Fortin ; ils seront de retour en 1882. En 1886, il demeure à Paris au 56, cité des Fleurs à côté du Café Guerbois, situé au 11, avenue de Clichy, aujourd'hui disparu. Il peint quelques sujets sur des tambourins pour le décor du restaurant Au Tambourin de la modèle italienne Agostina Segatori qui vient d'ouvrir au 62, boulevard de Clichy et qui disparaîtra en 1887.
Avec sa mère, sa sœur Reine, et son frère Charles, il s'installe dans une maison, « La Villa Musette », ayant appartenu au graveur Martinez et que lui trouve Paul Gachet. Il réalise alors le Portrait du Docteur Gachet (Paris, musée d'Orsay).
Il figure dans La Soupe du matin (1880, Paris, palais du Luxembourg) un tableau représentant la distribution de soupe aux miséreux parisiens par le restaurant Brébant, à l'aube, heure de sortie des derniers riches convives ; l'œuvre, exposée au Salon de 1880 au palais de l'Industrie à Paris, fut remarquée.
Bibliothèque nationale de France : Serveuses du Bouillon Duval à Paris, 1891, gravure. Le restaurant économique a été ouvert à Paris par un boucher du nom de Duval (1811-1870).
Portrait de Jean Buhot, 1891, huile sur toile. Portrait de Jean Buhot à 6 ans en tenue d'écolier, fils du graveur Félix Buhot au 19, quai Bourbon, ami de l'artiste ;
Le Cellier, 1893, huile sur toile ;
Fleuriste boulevard Rochechouart, huile sur toile.
Salon de 1876 : En classe ; Le Boulevard de Clichy sous la neige.
Salon de 1877 : L'Appel des balayeurs devant l'Opéra ; Boulevard Rochechouart.
Salon de 1878 : La Noce débarque ; La Femme en rose.
Salon de 1879 : Dernier salut.
Salon de 1880 : La Soupe du matin ; Portrait de Lady C.
Salon de 1881 : La Criée.
Salon de 1882 : La Vannière ; La Sœur de lait.
Salon de 1883 : Les Haleurs au Havre, la paye, gravure ; Le Buveur ; Le Premier Accroc ; Portrait de Marguerite D., pastel ; Le Pont de l'Europe, pastel.
Salon de 1886 : Le Dernier Coup de cloche aux halles.
Salon de 1887 : Vue de Paris des hauteurs de Montmartre, estampe ; Le Crépuscule Parisien ; Les Haleurs au Havre, la Paye, dessin à la plume.
Salon des artistes français de 1890 : Le Froid en octobre ; La Mi-Carême ; Dans la lande ; La lecture ; Portrait de Mlle A. R. ; Portrait de Mlle P. ; Portrait de Mlle A. G..
Salon des artistes français de 1891 : Le Canal vu d'un balcon ; Le Grand Canal ; Les Bonnes du Bouillon Duval, gravure ; Un marché ; Un jeune homme regardant des gravures.
Salon de la Société nationale des beaux-arts de 1892 : Le Portrait du Dr Gachet ; Bonne Journée ; Vue de Rotterdam ; Le Matin ; La Femme aux chardons bleus ; Au Louvre devant une fresque de Botticelli.
Salon de la Société nationale des beaux-arts de 1893 : Portrait de femme dans un intérieur ; Brouillard nocturne ; Intérieur, Bretagne ; La Petite École.
Salon de la Société nationale des beaux-arts de 1894 : Le Cellier.
Salon de 1894 : Novembre, chrysanthèmes ; Au jardin ; Le Carnier ; Chaponval, la vieille route ; Route de Pontoise à Auvers ; Crépuscule du soir retour des champs ; Le Cellier.
Expositions
Exposition universelle de Paris de 1889 : L'Appel des balayeurs ; La Soupe du matin ; Le Dernier Salut ; La Descente des ouvriers dans Paris le matin ; La Fin du jour.
↑André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Montmartre, 1999, p. 197 (ISBN9782951360105).
↑Le Catalogue du Salon de 1876 le donne au no 23 rue de Laval (aujourd'hui rue Victor-Massé et ouverte sous le nom de rue Ferrand), au no 25 demeurait Théo Van Gogh.
↑Où il fume la pipe en bas à droite, face à Franc-Lamy, coiffé d'un canotier et dessinant — cf. les notes de Georges Rivière, Renoir et ses Amis, Paris, Henri Floury, 1921, p. 135-136.