Au début du XIXe siècle, ils vivaient sous l'autorité d'un chef portant le titre de Rè-Ngondo. Rè-Ntcholo, le plus puissant d'entre eux, mourut vers 1830. Chaque année, les Nkomi se rassemblaient sous l'autorité du Rè-Ngondo dans la plaine d'Ondjingo pour traiter des affaires de la tribu et assister à l'exécution des condamnés à mort.
En 2000 le nombre de locuteurs était estimé à 20 000[1].
Société
Paul du Chaillu, dans la traduction de son Voyages et aventures dans l'Afrique équatoriale, de 1863, évoque la société des Nkomi (appelés ici « Commis ») et la construction de l'habitation, avec annexes, dans laquelle les Nkomi, dans la lagune Fernan Vaz, l'ont hébergé vers 1857[2]. Comme les Fangs, ils édifient, alors, un abri fermé, protégé par un féticheur, « docteur et oracle » du village. Chaque abri contient un coffre protégeant les reliques d'un ancêtre qui peut être dangereux ou bénéfique si on lui apporte des offrandes suffisantes, et on y entretient un feu, sans cesse. Avec des plumes de perroquet rouge, des pains de craie et d'ocre rouge sont déposés dessus, dont toute personne qui fait un vœu se fait des marques sur le corps. L'abri est maintenu sous la protection du « plus ancien chef de cette famille ».
↑du Chaillu, 1863, p. 217 (« construction ») et p. 227 (« les esprits »).
Voir aussi
Bibliographie
Pierre Akendengue, Religion et éducation traditionnelles en pays Nkomi au dix-neuvième siècle (thèse de 3e cycle), Université de Paris 5, , 693 p.
Paul du Chaillu, Voyages et aventures dans l'Afrique équatoriale : mœurs et coutumes des habitants, [...], Paris, Michel Lévy, , 546 p. (lire en ligne) (sur Gallica).
Hubert Deschamps, « Nkomi », dans Traditions orales et archives au Gabon. Contribution à l'ethno-histoire, Paris, Berger-Levrault, (lire en ligne), p. 112-113
François Gaulme, « Le Bwiti chez les Nkomi : association cultuelle et évolution historique sur le littoral gabonais », Journal des africanistes, vol. 49, no 2, , p. 37-87 (lire en ligne)