Aucune étymologie n'est clairement associée au nom Νίκη / Níkē, qui semble avoir une origine pré-grecque[1]. Des rapprochements sémantiquement hasardeux, ont été faits avec le grec ancien νεῖκος / neĩkos (« discorde », « querelle », « combat »[2]) et le lituanienap-nìkti (« attaquer »)[1].
Mythe
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Selon Hésiode elle est la fille du TitanPallas et de l'OcéanideStyx. Elle est la sœur de Kratos (la Puissance), Bia (la Force) et Zélos (l'Ardeur), avec qui elle fait partie des proches de Zeus. Lors de la titanomachie, sa mère a été la première à faire allégeance à Zeus : « Alors, vint la première sur l’Olympe, par le conseil de son père, l’immortelle déesse Styx avec ses enfants[3]. » L’Hymne homérique à Arès la fait cependant naître du dieu lui-même[4].
Selon une légende, Athéna et Niké décidèrent de créer la dynastie la plus pure en s'unissant spirituellement. Leur fils, Pallas, devint le meilleur guerrier du monde. Hélas, il mourut d'une maladie lancée par Apollon car Pallas avait abusé de Clitéa, prêtresse d'Apollon qui ne lui a pas révélé son avenir (une autre légende fait de lui un demi-dieu fils de Niké).
Culte
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Niké ne semble pas avoir été l'objet d'un culte à Athènes[5], car elle était au départ confondue avec Pallas Athéna avant de s'en détacher sous la forme d'un attribut[6].
Iconographie
Lorsqu'elle est une déesse distincte d'Athéna, Niké est représentée comme une divinité ailée. Elle a entre les mains une palme ou une couronne[6].
Elle n'a pas d'ailes lorsqu'elle est associée à Athéna Niké, ou qu'elle est entre les mains de Zeus (comme dans la statue du musée de l'Ermitage) ou de la déesse Athéna, ainsi que l'atteste la Souda[7].
À Rome, la déesse de la Victoire faisait l'objet d'un culte depuis les temps les plus anciens et, selon Denys d'Halicarnasse, un temple avait été érigé sur le mont Palatin avant même la fondation de Rome[8]. Avec l'introduction des dieux grecs, la Victoire est fusionnée avec Niké mais reste très populaire[6].
Postérité
De nos jours, l'iconographie de Niké est utilisée dans un contexte sportif :
l'équipementier sportifNike tire son nom de la déesse, et son logo (le Swoosh) est une représentation stylisée des ailes de la Victoire de Samothrace ;
le Spirit of Ecstasy de la marque automobile Rolls-Royce, qui figure comme emblème sur les véhicules de la marque, est inspiré de la Victoire de Samothrace.
Le Prix Nike, prix littéraire polonais le plus important, porte son nom.
↑«When she has wings she symbolizes that aspect of the mind that is sharp and, so to speak, swift-winged; but when she is depicted without wings she represents that aspect of it that is peaceful and quiet and civil, that by which the things of the earth flourish, a boon of which the pomegranate in her right hand is a representation.», Suda On Line, consulté le 4 mars 2023.
André Baudrillart, Les divinités de la Victoire en Grèce et en Italie d'après les textes et les monuments figurés, Paris, Thorin & fils éditeurs, coll. « Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome no 68 », , 96 p. (lire en ligne)