À la fin des années 1970, les États-Unis et la Colombie se lancent dans une lutte acharnée contre le cartel de drogue de Medellín. Steve Murphy, jeune agent de la DEA, fait son possible en compagnie de son coéquipier Javier Peña pour faire tomber Pablo Escobar et ses hommes, malgré l'importante corruption policière qui gangrène la Colombie. Cette lutte se mêle à celle des États-Unis contre le communisme et à de nombreux autres intérêts politiques.
Saison 3
L'agent Peña a été promu chef de la DEA en Colombie après le « succès » de la traque d'Escobar. En parallèle, le cartel de Cali est devenu le leader sur le marché de la cocaïne. Ayant infiltré les hautes sphères de la société colombienne, le cartel entend rediriger ses affaires vers des activités légales en capitalisant sur son immense fortune amassée grâce au trafic de drogue. Il débute alors des négociations à son avantage auprès du gouvernement colombien pour sa reddition.
Source et légende : Version française (VF) sur RS Doublage[8] et Carton de doublage
Production
Développement
La série a été annoncée en en tant que partenariat entre Netflix et Gaumont International Television[9]. Elle est écrite par Chris Brancato et produite, entre autres par José Padilha, qui réalise les deux premiers épisodes.
Le Brésilien Wagner Moura s’est installé en Colombie six mois avant le tournage pour s’imprégner de l’ambiance et pour apprendre l’espagnol qu’il ne pratiquait pas du tout[10]. Il a pris 20 kg pour s’approcher du physique de Pablo Escobar[11],[12].
Le , la série a été renouvelée par Netflix pour les saisons 3 et 4[15].
Réalité historique
Narcos est inspirée de faits réels qui ont trait à la lutte de la DEA et des autorités colombiennes contre Pablo Escobar.
Les agents de la DEA Steve Murphy et Javier Peña ont réellement existé[16],[17]. Boyd Holbrook et Pedro Pascal qui les interprètent à l’écran ont passé une journée avec eux au centre de formation de la DEA[14]. Ils ont conseillé les scénaristes sur la chronologie des faits et nombre de détails. Pour Javier Peña il s'agissait de leur décrire « le mensonge, la corruption, le sexe, l'amour...» qui ont fait la trame de la vie de Pablo Escobar et de sa traque[18],[19].
José Padilha a intégré des images d’archives dans la réalisation pour se rapprocher au maximum des faits connus[20]. Ainsi dans l’épisode 4 on peut voir Luis Carlos Galán en campagne pour l'élection présidentielle et favorable à l’extradition des narcotrafiquants vers les États-Unis, le survol des innombrables maisons et propriétés de Pablo Escobar, une photo d'Escobar chargeant de la drogue sur un tarmac du Nicaragua à destination des États-Unis, l’assaut contre les laboratoires clandestins par les forces armées colombiennes en pleine jungle et la prise du palais de justice de Bogota par les guérilleros du M-19 qui auraient été téléguidés par Pablo Escobar dans le cadre de sa lutte contre les extraditions.
Langues
Malgré l’aversion du public nord-américain pour les sous-titres, Netflix a fait le choix de faire parler en espagnol les Colombiens qui échangent entre eux. Par là même, Netflix cherche à conquérir de nouveaux marchés, que ce soit à l'intérieur (62,1 millions d’hispaniques vivent aux États-Unis en 2020[21]) ou à l’international avec un marché latino-américain en pleine croissance[22].
Le public colombien s’est amusé et agacé de l’accent des acteurs de la série. En effet Wagner Moura est brésilien, tandis que son épouse à l’écran, Paulina Gaitán, est mexicaine. Son partenaire de crime, Luis Guzmán, est portoricain et l’un de ses rivaux est joué par André Mattos, un Brésilien[23].
Suite de la série après Pablo Escobar
Le réalisateur et producteur de la série, le Brésilien José Padilha, a déclaré que Narcos n'est « pas une série sur Pablo Escobar, mais sur le trafic de cocaïne en général. Quand la cocaïne est passée d'une petite production au Chili à un commerce en Colombie, qu'elle a franchi les frontières et est devenue un problème pour les États-Unis, il se trouve qu'Escobar a eu un rôle prépondérant. Il est au cœur de la saison 1, mais nous voulons prendre ensuite du recul, quitter le cartel de Medellín pour parler de celui de Cali, puis des FARC, du Mexique – le cœur du trafic aujourd'hui »[24].
Les saisons suivantes portent sur l'évolution chronologique du trafic de cocaïne en s’intéressant à d'autres organisations en Colombie, puis au Mexique.
Difficultés de tournage
En , un assistant de production, Carlos Muñoz Portal, qui effectuait des repérages au Mexique pour la quatrième saison de la série, est retrouvé mort dans son véhicule[25]. Son corps porte la trace de plusieurs impacts de balle, dans une zone rurale de l'État de Mexico[26]. Cependant, rien n'indique qu'il s'agit d'un meurtre lié à la série.
En , la série est renouvelée pour une troisième saison[27].
La Stratégie du Parrain (The Kingpin Strategy)
Le KGB de Cali (The Cali KGB)
Suivez l'Argent (Follow the Money)
Échec et Mat (Checkmate)
MRO (MRO)
Les Meilleurs Plans (Best Laid Plans)
Sin Salida (Sin Salida)
Convivir (Convivir)
Todos Los Hombres del Presidente (Todos Los Hombres del Presidente)
Retour à Cali (Going Back to Cali)
Accueil
Critiques
Aux États-Unis les agrégateurs de critiques professionnels affichent des scores de 77⁄100 de critiques positives sur Metacritic (avec 19 avis)[28] et 79 % pour Rotten Tomatoes (avec 45 avis)[29].
En France, pour Télérama, « on ne s'ennuie pas une seconde, on tremble, on rit parfois, le divertissement est réussi » mais à « trop vouloir en dire et en faire, Narcos commet une erreur de poids : elle ne prend pas assez son temps… Narcos se regarde néanmoins avec plaisir. »[30] Pour Le Figaro, Narcos est « une fresque très ambitieuse qui va bien au-delà du traditionnel biopic. » Le quotidien apprécie la « reconstitution hyperréaliste », « la plongée dans les tourments de l'Amérique latine » et la mise en perspective avec la guerre contre la drogue aux États-Unis[31].
Différences avec la réalité historique
Avant chaque épisode, est affiché le message suivant :
« Cette série télévisée est inspirée de faits réels. Des personnages, noms, entreprises, incidents et certains lieux sont fictifs dans un but de dramatisation. »
Ainsi, la participation du cartel de Medellín à la prise du palais de justice de Bogota en 1985, est très peu vraisemblable. Tous les membres du commando qui y ont participé appartenaient au M-19, un groupe de guérilla communiste contre lequel les narcotrafiquants menaient une guerre sanglante. Escobar n'a cependant pas de responsabilité dans la mort du guérillero Iván Marino Ospina (qu'il n'a probablement jamais rencontré), tué dans une opération militaire à Cali. Le cartel n'a jamais détenu non plus l’épée de Simón Bolívar, remise par le groupe M-19 au gouvernement lors de sa démobilisation.
On peut aussi souligner qu'à l'épisode 3 de la saison 1, on évoque la mort de l'agent de la DEA Enrique "Kiki" Camarena Salazar (qui a eu lieu en 1985) avant la mort du ministre de la justice colombien Rodrigo Lara Bonilla (en 1984) se déroulant dans le même épisode.
Le fils de Pablo Escobar, Sebastián Marroquín, recense également plusieurs dizaines d'erreurs concernant la personnalité de son père, ses habitudes et ses crimes[32],[33].
Distinctions
Récompenses
Guild of Music Supervisors Awards :
Meilleure surveillance musicale dans un drame télévisé pour Liza Richardson
La série Narcos a été adaptée en jeu vidéo. Curve Digital a mandaté les sociétés Gaumont et Kuju Entertainement pour réaliser un jeu sur consoles et PC[34]. Intitulé Narcos: Rise of the Cartels, le jeu est sorti le 19 novembre 2019 sur PC et PlayStation 4, le 21 novembre sur Nintendo Switch et le 22 novembre sur Xbox One[35].