Nani Palé est né vers 1925 à Ponalatéon, dans une ville de la région du Sud-Ouest du Burkina Faso[1],[2]. Peu après sa naissance, il perd son père. Sa mère, Kokpierna Palé, d'origine birifor et lui s'installent sans fortune à Dobèna, près de Midebdouo[a]. Il arrive à Gaoua et s'installe dans une famille d'accueil. Aveugle, il joue au balafon et contribue à populariser l'instrument au Burkina Faso, au Ghana et en Côte d’Ivoire[3].
Nani est formé à l'école du chanteur compositeur xylophoniste notoire Teejan Palé[2].
Il se marie avec Fohelana Kambiré, née vers 1930 d'un père Tioyé et avec qui il a une fille. Ayant perdu ses proches parents à Dobèna, il s'installe à Niobini près de Gaoua[2].
Assimilé à un griot de cour, il est sollicité pour la richesse de ses œuvres et pour son génie. Compositeur sur commande, il est un artiste au service des autres et des personnalités Lobi.
ll compose le premier jingle de la radio nationale du Burkina Faso qui est joué dans les années 1960 et 1970[2],[4].
Nani Palé est décédé le 16 octobre 1982 à Gaoua[2].
Les autorités de la province de Poni baptisent la troupe de théâtre populaire de Gaoua "Théâtre populaire Nani Palé"[2],[7].
Mausolée
Le ministère de la Culture perpétue sa mémoire avec la construction d’un mausolée qui sera inauguré en 2017 par Tahirou Barry.
Tourisme
Le mausolée de Nani Palé fait partie des sites touristiques de la région du Sud-Ouest du Burkina Faso. Il est situé sur la nationale no 11 sur la route de Batié[8].
Notes et références
Notes
↑Palé : Les noms de familles et de clans tels Kambou, Palé, Da, Hien, se transmettent par la mère. Aussi, les enfants d'une même mère reçoivent à leur naissance un prénom qui disparaît plus tard avec l'imposition du nom d'initié.
↑Khifithé est une chef de canton à Nako (département de Gaoua au Burkina Faso). Il fait appel à Nani pour lui composer une œuvre qui raconte sa vie.
À travers le chant proposé, Nani fait passer un message et s'en sert comme moyen de soulagement et de communion entre le chef et son peuple.
↑ abcde et fJeanne-marie kambou-ferrand, norbert kambou, Nani palé : Chanteur - compositeur - Balafoniste et poète lobi, 1925-1985 (lire en ligne).
↑Bertrand Royer, « Balafon et tourisme en pays lobi (Burkina Faso) : Un « patrimoine vivant » au service du développement ? », dans Patrimonialisations croisées : Jeux d’échelles et enjeux de développement, Presses universitaires de Lyon, coll. « Nouvelles écritures de l’anthropologie », (ISBN978-2-7297-1145-0, lire en ligne), p. 35–52
↑ a et bAdrien Bascoulergue, Nécessité de distinguer le préjudice permanent exceptionnel du déficit fonctionnel permanent, , 165 p. (ISSN2497-2118, DOI10.35562/ajdc.429, lire en ligne), chap. 1, p. 30