NGC 4194 présente une large raie HI et c'est une galaxie lumineuse dans l'infrarouge (LIRG). Elle renferme également des régions d'hydrogène ionisé. De plus, c'est une galaxie LINER, c'est-à-dire une galaxie dont le noyau présente un spectre d'émission caractérisé par de larges raies d'atomes faiblement ionisés. C'est aussi une galaxie à sursaut de formation d'étoiles. De plus, c'est une galaxie du champ, c'est-à-dire qu'elle n'appartient pas à un amas ou un groupe et qu'elle est donc gravitationnellement isolée. Enfin, c'est une galaxie bleue compacte (Blue compact galaxy BlueCG)[1].
La luminosité de la galaxie NGC 4194 dans l'infrarouge lointain (de 40 à 400 µm) est égale à 7,94 × 1010 (1010,90) et sa luminosité totale dans l'infrarouge (de 8 à 1 000 µm) est de 1,20 × 1011 (109,82)[6].
NGC 4194 est une galaxie dont le noyau brille dans le domaine de l'ultraviolet. Elle est inscrite dans le catalogue de Markarian sous la désignation Mrk 201 (MK 201)[2].
Avec une brillance de surface égale à 14,09 mag/am2, on peut qualifier NGC 4194 de galaxie à faible brillance de surface (LSB en anglais pour low surface brightness). Les galaxies LSB sont des galaxies diffuses (D) avec une brillance de surface inférieure de moins d'une magnitude à celle du ciel nocturne ambiant.
À ce jour, quatre mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 16,995 ± 14,737 Mpc (∼55,4 millions d'al)[7], ce qui est à l'extérieur des valeurs de la distance de Hubble. Trois des quatre valeurs sont inférieures à 10 Mpc. Seule la dernière mesure datant d'une publication de 1988 est semblable à la distance de Hubble étant égale à 39,1 Mpc. Notons cependant que c'est avec la valeur moyenne des mesures indépendantes, lorsqu'elles existent, que la base de données NASA/IPAC calcule le diamètre d'une galaxie.
La désignation VCC 261 indique que cette galaxie fait partie de l'amas de la Vierge.
Fusion galactique et formation d'étoiles
Le taux de formation d'étoiles très élevé dans cette galaxie provient de la fusion de deux petites galaxies[8], dont l'une serait probablement une galaxie elliptique et l'autre une spirale riche en gaz[9].
Selon une étude publiée en 2011[10] réalisée sur NGC 4194 et neuf autres galaxies, il existe une corrélation entre le taux de formation d'étoiles et la production de systèmes binaires à rayons X, soit des systèmes binaires contenant à la suite d'une supernova une étoile à neutrons ou encore un trou noir stellaire. Les auteurs ont déduit que le nombre de sources de rayons X et leur luminosité était liés au taux de formation d'étoiles[5].
Une autre étude des sources rayons X de NGC 4194 et de NGC 7541, deux galaxies présentant un taux élevé de formation d'étoiles, portait également sur la relation entre les sources X et le taux de formation d'étoiles. Selon cette étude, le taux de formation d'étoiles estimé en masse solaire pour NGC 4194 est de 12,3 par année[11].
On estime que la masse totale de gaz moléculaire de NGC 4194 disponible pour la formation d'étoiles est de 2 × 109 et qu'au rythme observé de formation d'étoiles tout ce gaz sera consumé en 40 millions d'années[9].
↑Les données utilisées par le site NASA/IPAC sont basées uniquement sur des publications scientifiques et, en ce qui concerne le diamètre des galaxies, elles sont parfois inexactes. Le calcul de tous les diamètres est basé sur la moyenne des mesures de distances indépendantes du décalage vers le rouge, lorsqu'elles existent. Certaines fois, l'écart type des échantillons est plus grand que la moyenne et souvent il vaudrait mieux choisir la distance de Hubble pour faire ce calcul. Ici par exemple, la moyenne des quatre mesures indépendantes est de 16,995 ± 14,737 Mpc (∼55,4 millions d'al) et c'est sans soute loin de la distance réelle de NGC 4194. Si on utilise la distance de Hubble de 39,4 Mpc, on obtient un diamètre passablement plus grand, soit d'environ 26,3 kpc (∼85 800 al) au lieu de 11,37 kpc indiqué sur le site.
↑D. B. Sanders, J. M. Mazzarella, D. -C. Kim, J. A. Surace et B. T. Soifer, « The IRAS Revised Bright Galaxy Sample », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4, , p. 1607-1664 (DOI10.1086/376841, Bibcode2003AJ....126.1607S, lire en ligne [PDF])
↑E. Manthey, S. Huettemeister, S. Aalto, C. Horellou et P. Bjerkeli, « Stars and gas in the Medusa merger », Astronomy & Astrophysics, vol. 490#3, , p. 975-987 (DOI10.1051/0004-6361:200810408, lire en ligne)
↑ a et bS. Aalto, S. Huettemeister et A,G. Polatidis, « A Molecular Tidal Tail in the Medusa Minor Merger », Astronomy & Astrophysics, vol. 372#2, , L29-L32 (DOI10.1051/0004-6361:20010435, lire en ligne)
↑Philip Kaaret, Joseph Schmitt et Mark Gorski, « X-RAYS FROM BLUE COMPACT DWARF GALAXIES », The Astrophysical Journal, vol. 741#1, , p. 4 pages (DOI10.1086/313771, lire en ligne)
↑Philip Kaaret 1,2 and 3 et Alonso-Herrero Almudena, « X-RAY SOURCES IN THE STAR-FORMING GALAXIES NGC 4194 AND NGC 7541 », The Astrophysical Journal, vol. 682, , p. 1020-1028 (DOI10.1086/589764, lire en ligne)