Selon la classification des amas ouverts de Robert Trumpler, cet amas renferme moins de 50 étoiles (lettre p) dont la concentration est forte (I) et dont les magnitudes se répartissent sur un intervalle moyen (le chiffre 2). Toutefois, le catalogue Lynga considère que l'amas referme entre 50 et 100 étoiles. Lynga indique aussi que NGC 3680 renferme 30 membres. Cette contradiction entre la classification et le nombre de membres n'est pas rare dans le catalogue Lynga.
Observation
Avec une magnitude visuelle de 6,5, on peut observer l'amas avec de petites jumelles[4].
NGC 3680 est situé à environ 9,0 degrés au nord-est de Mu Velorum. L'amas ouvert NGC 3446 se trouve dans la même région du ciel.
Caractéristiques
Distance
La parallaxe moyenne des étoiles de l'amas a été obtenue des mesures effectuées par le satellite Gaia. Sept valeurs différentes publiées dans de récents articles ( à ) sont indiquées sur la base de donnéesSimbad[6] : 0,957 ± 0,034 mas[9], 0,933 ± 0,049 mas[10], 0,945 ± 0,023 0 mas[11], 0,934 ± 0,045 mas[12], 0,933 ± 0,042 mas[13], 0,933 ± 0,004 mas[7] et 0,933 ± 0,042 mas[14]. La moyenne de ces valeurs et de leur incertitude est égale à 0,938 3 ± 0,038 6, ce qui correspond à une distance de 1 066+317 −46 42.
Dans un article publié en , Angelo, Santos et Corradi évaluent cette distance à 0,90 ± 0,17 pc (∼2,94 al)[15]. Cette distance est compatible, mais un peu plus petite que celle mentionnée plus haut.
En supposant que le Soleil est à 8,0 ± 0,5 kpc (∼26 100 al) du centre de la Voie lactée, la distance entre ce centre et NGC 3680 est de 7,8 ± 0,5 kpc (∼25 400 al)[15].
Vitesse
Cinq valeurs de la vitesse radiale sont indiquées sur Simbad, soit 1,41 ± 0,14 km/s[16], 2,40 ± 2,65 km/s[17], 2,922 ± 1,509 km/s[12], 1,740 ± 0,25 km/s[18] et 8,0 ± 3,7 km/s[19]. La moyenne de ces valeurs et l'écart type de cet échantillon est égale à 3,29 ± 2,69 km/s. Si l'on ne tient pas compte de la dernière vitesse totalement différent, on obtient une moyenne pour la vitesse et pour l'incertitude de 2,12 ± 1,14 km/s. La vitesse radiale de cet amas n'est donc pas connue avec précision.
Taille
Selon les sources, la taille apparente est comprise entre 5,7'[4] et 7,0'[3]. Le logiciel Aladin possède un outil qui permet de mesurer la distance angulaire qui ne dépasse guère les 10'. La valeur de 17,9' indiquée sur Simbad semble erronée.
Grâce à un calcul simple, on peut trouver la taille réelle de l'amas. En utilisant la plus grande taille apparente et la plus grande distance, on obtient la taille réelle maximale soit 7,38 al. De même, en utilisant la plus petite taille apparente et la plus petite distance, on obtient la plus petite taille réelle, soit 5,54 al. De ces deux valeurs, on déduit que la taille de l'amas est égale à 6,46 ± 0,92 al.
Angelo, Santos et Corradi indiquent trois rayons différents, le rayon du cœur (rc), le rayon de marée (rt) et le rayon de demi-masse (rhm). Les valeurs de ces trois rayons sont
Simbad indique neuf couples de valeurs pour le mouvement propre de l'amas, dont sept provenant d'articles publiés entre et sont très semblables. Les deux autres provenant d'articles publiés en et sont totalement différents. Les valeurs de ces sept couples en ascension droite et en déclinaison sont :
La moyenne du mouvement propre et de leur incertitude obtenue de ces sept couples en ascension droite et en déclinaison est égale à −7,271 ± 0,099 mas/an et 1,156 ± 0,118 mas/an. Angelo, Santos et Corradi, le mouvement propre de l'amas en ascension droite et en déclinaison est égale à −7,254 ± 0,196 mas/an et 1,148 ± 0,231 mas/an, valeurs qui correspondent à la moyenne des sept couples mentionnées plus haut[15].
Les deux autres couples sont passablement différents et imprécis. Ils proviennent d'articles moins récents ( et ). Ces deux couples sont :
Simbad rapporte trois valeurs différentes de la métallicité, soit 0,00[21], -0,041[12], et -0,01[22],[23]. Selon ces valeurs, le pourcentage d'éléments lourds (plus lourd que l'hydrogène et l'hélium) de cet amas est compris entre 91% (10-0,041) et 100% (100,00) de celui du Soleil.
Pour Angelo, Santos et Corradi, la métallicité de l'amas est égale à −0,06 ± 0,20[15], ce qui correspond à un pourcentage situé entre 176% (10-0,06 + 0,20) et 251% (10-0,06 - 0,202)[15].
Âge
Simbad et Lynga suggèrent un âge donné par log10 = 9,077[8],[5], soit 109,077 = 1,2 Ga.
Angelo, Santos et Corradi indiquent un âge donné par log10 = 9,20 ± 0,10[15], un âge compris entre 1,26 Ga (109,1) et 2,00 Ga (109,3), soit 1,63 ± 0,37 Ga, compatible avec la valeur précédente, mais un peu plus âgé que la valeur précédente[15].
Étoiles
Simbad montre aussi un bouton nommé Children. En cliquant sur ce bouton, on atteint une section de cette base de données qui renferme un tableau contenant 1 079 entrées, dont 587 Children, pour NGC 3496[24]. Cependant, des étoiles (les Children) peuvent apparaître plusieurs fois dans la deuxième colonne du tableau, d'où le nombre de liens bibliographiques qui est supérieure au nombre d'étoiles. La quatrième colonne de ce tableau indique la probabilité que l'étoile appartienne à l'amas. En cliquant sur le titre de cette colonne, on peut classer la probabilité par ordre croissant ou décroissant. En cliquant sur la désignation de l'étoile, on atteint la page de Simbad qui résume ses propriétés.
On peut aussi accéder aux propriétés de certaines étoiles situées dans les environs de NGC 3680 en utilisant sur base de données Simbad la requête de recherche NGC 3680 NUM, où NUM est un nombre allant de 1 à 71. Au-delà de 71, on obtient guère de renseignements. Le tableau ci-dessous résume les propriétés de ces étoiles qui sont classées par ordre croissant de distance. En cliquant sur l'entête d'une colonne, vous pouvez changer l'ordre du tri. Par exemple, si vous cliquez sur l'entête de la colonne #Num, vous pourrez constater que certaines étoiles n'apparaissent pas dans le tableau (NGC 3680 21, NGC 3680 28...). Ces étoiles sont soit non présentes dans Simbad ou, ce qui est fréquent, leur parallaxe et leur mouvement propre sont inconnus.
Dans la colonne « Rem », le pourcentage que l'étoile appartienne à l'amas est quelquefois indiqué lorsque les caractéristiques de celle-ci sont près de la moyenne des étoiles de l'amas. Le probabilité en pourcentage que l'étoile appartienne à l'amas indiquée vient de la section Children mentionnée plus haut et le chiffre entre indique le nombre de références bibliographiques de cette étoile.
Caractéristiques principales des étoiles situées dans le champ de vision de NGC 5749
Le temps de relaxation (crossing time), c'est-à-dire le temps le plus court sur lequelle des événements dynamiques significatifs peuvent se produire, tels des changements de forme de l'amas ou des échanges d'énergie entre ses membres, pour NGC 3680 est de 0,69 ± 0,12 Ma[15].
↑Valeur provenant de la parallaxe moyenne des étoiles.
↑dimension: val maximum = (1066 + 46 pc) x (3,2616 al/pc) x (7/60)° x (3,1416/180)rad/° = 7,38 al val minimum = (1066 - 42 pc) x (3,2616 al/pc) x (5,7/60)° x (3,1416/180)rad/° = 5,54 al d'où taille = 6,46 ± 0,92 al
↑ ab et cT. Cantat-Gaudin et F. Anders, « Clusters and mirages: cataloguing stellar aggregates in the Milky Way », Astronomy & Astrophysics, vol. 633, no A99, , p. 22 pages (DOI10.1051/0004-6361/201936691, lire en ligne [PDF])
↑ a et bY. Tarricq, C. Soubiran, L. Casamiquela, A. Castro-Ginard, J. Olivares, N. Miret-Roig et P. A. B. Galli, « Structural parameters of 389 local open clusters », Astronomy & Astrophysics, vol. 659, no A59, , p. 13 pages (DOI10.1051/0004-6361/202142186, Bibcode2022A&A...659A..59T, lire en ligne [PDF])
↑ a et bL. Spina, Y-S Ting, G M De Silva et et al., « The GALAH survey: tracing the Galactic disc with open clusters », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 503, no 3, , p. 3279-3296 (DOI10.1093/mnras/stab471, lire en ligne [PDF])
↑ a et bE. Poggio, R. Drimmel, T. Cantat-Gaudin et et all., « Galactic spiral structure revealed by Gaia EDR3. », Astronomy & Astrophysics, vol. 651, no A104, , p. 10 pages (DOI10.48550/arXiv.2103.01970, lire en ligne [PDF])
↑ abc et dWilton Wilton S. Dias, Héktor Monteiro, Aandré Moitinho, Jácques R. D. Lépine, Giovanni Carraro, Ernst Paunzen, Bruno Alessi et Lázaro Villela, « Updated parameters of 1743 open clusters based on Gaia DR2 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 504, no 1, , p. 356-371 (DOI10.1093/mnras/stab770, lire en ligne [PDF])
↑ a et bT. Cantat-Gaudin, C. Jordi, A. Vallenari et et al., « A Gaia DR2 view of the open cluster population in the Milky Way », Astronomy & Astrophysics, vol. 618, no A93, , p. 16 pages (DOI10.1051/0004-6361/201833476, lire en ligne [PDF])
↑ abcdefgh et iM S Angelo, J F C Santos et W J B Corradi, « Characterizing low-contrast Galactic open clusters with Gaia Data Release 2 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 493, no 2, , p. 3473-3489 (DOI10.1093/mnras/staa517, Bibcode2020MNRAS.493.3473A, lire en ligne [PDF])
↑Y. Tarricq, C. Soubiran, L. Casamiquela et Et al., « 3D kinematics and age distribution of the open cluster population », Astronomy & Astrophysics, vol. 647, no A19, , p. 15 pages (DOI10.48550/arXiv.2012.04017, lire en ligne [PDF])
↑C. Soubiran, T. Cantat-Gaudin, M. Romero-Gómez et et al., « Open cluster kinematics with Gaia DR2 », Astronomy and Astrophysics, vol. 619, no A155, , p. 11 pages (DOI10.1051/0004-6361/201834020, lire en ligne [PDF])
↑C. Conrad, R. -D. Scholz, N. V. Kharchenko et Et al., « A RAVE investigation on Galactic open clusters . II. Open cluster pairs, groups and complexes », Astronomy & Astrophysics, vol. 600, no A106, , p. 15 pages (DOI10.1051/0004-6361/201630012, Bibcode2017A&A...600A.106C, lire en ligne [PDF])
↑W.S. Dias, H. Monteiro, T. C. Caetano, J. R. D. Lépine et M. Assafin, « Proper motions of the optically visible open clusters based on the UCAC4 catalog », Astronomy & Astrophysics, vol. 564, no A79, (DOI10.1051/0004-6361/201323226, Bibcode2014A&A...564A..79D, lire en ligne [PDF])
↑Martin Netopil, İnci Akkaya Oralhan, Hikmet Çakmak, Raúl Michel et Yüksel Karataş, « The Galactic metallicity gradient shown by open clusters in the light of radial migration », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 509, no 1, , p. 421-439 (DOI10.1093/mnras/stab2961, lire en ligne [PDF])
↑M. Netopil, E. Paunzen, U. Heiter et C. Soubiran, « On the metallicity of open clusters. III. Homogenised sample. », Astronomy & Astrophysics, vol. 585, no A150, , p. 17 pages (DOI10.1051/0004-6361/201526370, lire en ligne [html])
↑U. Heiter, M. Soubiran, M. Netopil et E. Paunzen, « On the metallicity of open clusters. II. Spectroscopy. », Astronomy & Astrophysics, vol. 561, no A93, , p. 22 pages (DOI10.1051/0004-6361/201322559, lire en ligne [html])