La classe Bangor doit initialement être un modèle réduit de dragueur de mines de la classe Halcyon au service de la Royal Navy[1],[2]. La propulsion de ces navires est assurée par 3 types de motorisation: moteur diesel, moteur à vapeur à pistons et turbine à vapeur. Cependant, en raison de la difficulté à se procurer des moteurs diesel, la version diesel a été réalisée en petit nombre[2].
Les dragueurs de mines de classe Bangor version canadienne déplacent 601 tonnes en charge normale. Ils ont une longueur totale de 49,4 mètres, une largeur de 8,5 mètres et un tirant d'eau de 2,51 mètres. Ce navire est propulsé par d'un moteur diesel B&W 9 cylindres entraînant deux arbres d'hélices. Le moteur développe une puissance de 2 000 chevaux-vapeur (1 500 kW) et atteint une vitesse maximale de 16 nœuds (30 km/h).
Leur manque de taille donne aux navires de cette classe de faibles capacités de manœuvre en mer, qui seraient même pires que celles des corvettes de la classe Flower. Les versions à moteur diesel sont considérées comme ayant de moins bonnes caractéristiques de maniabilité que les variantes à moteur alternatif à faible vitesse. Leur faible tirant d'eau les rend instables et leurs coques courtes ont tendance à enfourner la proue lorsqu'ils sont utilisés en mer de face.
Les navires de la classe Bangor sont également considérés comme exiguës pour les membres d'équipage, entassant 6 officiers et 77 matelots dans un navire initialement prévu pour un total de 40.
En janvier 1943, la WLEF organise ses escortes en groupes. Le Granby se joint au 24.18.5 aux côtés du destroyerNiagara et de la corvetteMatapedia[4]. En juin 1943, lorsque la WLEF réorganise ses groupes d'escorte, le Granby est affecté au groupe W-3. En septembre 1943, le Granby fait partie des navires de guerre déployés dans le cadre de la force canadienne pour mettre fin à l'opération Kiebitz, le plan allemand visant à libérer les capitaines de sous-marins prisonniers de guerre d'un camp au Canada[5] .
Avant de rejoindre activement l'unité, le Granby subit un grand carénage à Lunenburg en Nouvelle-Écosse de juin à octobre 1944. Après des travaux de révision en novembre, il reprend du service.
En février 1945, il est de nouveau transféré, cette fois à la Shelburne Force, et ne passe que deux mois avec ce groupe avant de passer à la Halifax Force en avril. Il resté dans ce groupe (en réparation) jusqu'à son départ le 31 juillet 1945[3].
Après-guerre
Après la guerre, le Granby est transféré à l'unité de marine de la Gendarmerie royale du Canada (en anglais : Royal Canadian Mounted Police Marine Unit), et est renommé NCSM Col. White avec comme indicatif (pennant number) 180. Cependant il ne reprend pas du service. Revenant à la Marine royale du Canada, il reprend du service le 23 mai 1953 en étant converti en navire de plongée. Il est utilisé, avec son navire jumeau Digby (J267), en 1953 sur le lac Ontario pour tester le système DATAR (Digital Automated Tracking and Resolving), un système d'information informatisé pionnier sur le champ de bataille, de la Marine royale du Canada[6]. Il sert d'annexe de plongée jusqu'au 15 décembre 1966, date à laquelle il est désarmé pour la dernière fois[3].
(en) Arbuckle, J. Graeme (1987). Badges of the Canadian Navy. Halifax, Nova Scotia: Nimbus Publishing. (ISBN0-920852-49-1).
(en) Brown, D.K. (2000). Nelson to Vanguard: Warship Design and Development 1923–1945. Chatham Publishing. (ISBN1861761368).
(en) Chesneau, Roger, ed. (1980). Conway's All the World's Fighting Ships 1922–1946. Greenwich, UK: Conway Maritime Press. (ISBN0-85177-146-7).
(en) Haycock, Kenneth John (2012). Vassilopoulos, Peter (ed.). The History of the RCMP Marine Services. Pacific Marine Publishing. (ISBN978-0-919317-47-5).
(en) Macpherson, Ken; Barrie, Ron (2002). The Ships of Canada's Naval Forces, 1910–2002 (3 ed.). St. Catharines, Ontario: Vanwell Publishing Limited. (ISBN1551250721).
(en) Macpherson, Ken (1997). Minesweepers of the Royal Canadian Navy 1938–1945. St. Catharines, Ontario: Vanwell Publishing. (ISBN0-920277-55-1).