NCSM Granby (J264)

NCSM Granby
Autres noms NCSM Col. White
Type Dragueur de mines
Classe Bangor
Histoire
A servi dans  Marine royale canadienne
Constructeur Davie Shipbuilding and Repairing Co. Ltd.
Chantier naval Lauzon - Québec, Canada
Quille posée
Lancement
Commission
Équipage
Équipage 83 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 49,4 m
Maître-bau 8,51 m
Tirant d'eau 2,51 m
Déplacement 601 t
Propulsion 1 moteur diesel B&W 9 cylindres - 2 arbres d'hélices
Puissance 2 000 ch (1 500 kW)
Vitesse 16 nœuds (29,6 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 1 x canon de 12 livres QF (76,2 mm)
1 x canon de 2 livres QF Mark VIII "pom-pom" (40 mm)
2 x canons Oerlikon de 20 mm
40 charges de profondeur en tant qu'escorte
Carrière
Pavillon Canada
Indicatif J264/180

Le NCSM Granby (pennant number J264) (ou en anglais HMCS Granby) est un dragueur de mines de la Classe Bangor lancé pour la Royal Canadian Navy (RCN) et qui a servi pendant la Seconde Guerre mondiale.

Conception

Le Granby est commandé dans le cadre du programme de la classe Bangor de 1940-41 pour le chantier naval de Davie Shipbuilding and Repairing Co. Ltd. de Lauzon au Québec au Canada. La pose de la quille est effectuée le 20 mars 1941, le Granby est lancé le 5 juin 1942 et mis en service le 27 juillet 1942.

La classe Bangor doit initialement être un modèle réduit de dragueur de mines de la classe Halcyon au service de la Royal Navy[1],[2]. La propulsion de ces navires est assurée par 3 types de motorisation: moteur diesel, moteur à vapeur à pistons et turbine à vapeur. Cependant, en raison de la difficulté à se procurer des moteurs diesel, la version diesel a été réalisée en petit nombre[2].

Les dragueurs de mines de classe Bangor version canadienne déplacent 601 tonnes en charge normale. Ils ont une longueur totale de 49,4 mètres, une largeur de 8,5 mètres et un tirant d'eau de 2,51 mètres. Ce navire est propulsé par d'un moteur diesel B&W 9 cylindres entraînant deux arbres d'hélices. Le moteur développe une puissance de 2 000 chevaux-vapeur (1 500 kW) et atteint une vitesse maximale de 16 nœuds (30 km/h).

Leur manque de taille donne aux navires de cette classe de faibles capacités de manœuvre en mer, qui seraient même pires que celles des corvettes de la classe Flower. Les versions à moteur diesel sont considérées comme ayant de moins bonnes caractéristiques de maniabilité que les variantes à moteur alternatif à faible vitesse. Leur faible tirant d'eau les rend instables et leurs coques courtes ont tendance à enfourner la proue lorsqu'ils sont utilisés en mer de face.

Les navires transportent 66 t de gazole.

Les navires de la classe Bangor sont également considérés comme exiguës pour les membres d'équipage, entassant 6 officiers et 77 matelots dans un navire initialement prévu pour un total de 40.

Histoire

Seconde Guerre mondiale

Mis en service dans la Marine royale du Canada le 2 mai 1942 à Québec[3] et après s'être entraîné, le Granby est affecté à la Sydney Force. Il est finalement transféré à la Western Local Escort Force (WLEF)[3].

En janvier 1943, la WLEF organise ses escortes en groupes. Le Granby se joint au 24.18.5 aux côtés du destroyer Niagara et de la corvette Matapedia[4]. En juin 1943, lorsque la WLEF réorganise ses groupes d'escorte, le Granby est affecté au groupe W-3. En septembre 1943, le Granby fait partie des navires de guerre déployés dans le cadre de la force canadienne pour mettre fin à l'opération Kiebitz, le plan allemand visant à libérer les capitaines de sous-marins prisonniers de guerre d'un camp au Canada[5] .

Avant de rejoindre activement l'unité, le Granby subit un grand carénage à Lunenburg en Nouvelle-Écosse de juin à octobre 1944. Après des travaux de révision en novembre, il reprend du service.

En février 1945, il est de nouveau transféré, cette fois à la Shelburne Force, et ne passe que deux mois avec ce groupe avant de passer à la Halifax Force en avril. Il resté dans ce groupe (en réparation) jusqu'à son départ le 31 juillet 1945[3].

Après-guerre

Après la guerre, le Granby est transféré à l'unité de marine de la Gendarmerie royale du Canada (en anglais : Royal Canadian Mounted Police Marine Unit), et est renommé NCSM Col. White avec comme indicatif (pennant number) 180. Cependant il ne reprend pas du service. Revenant à la Marine royale du Canada, il reprend du service le 23 mai 1953 en étant converti en navire de plongée. Il est utilisé, avec son navire jumeau Digby (J267), en 1953 sur le lac Ontario pour tester le système DATAR (Digital Automated Tracking and Resolving), un système d'information informatisé pionnier sur le champ de bataille, de la Marine royale du Canada[6]. Il sert d'annexe de plongée jusqu'au 15 décembre 1966, date à laquelle il est désarmé pour la dernière fois[3].

Son nom et ses fonctions sont transférés à la frégate Victoriaville[7]. de la classe Prestonian. Le navire est mis en vente et vendu en 1975[8].

  • Atlantic 1942–44
  • Gulf of St. Lawrence 1942-44

Participation aux convois

Le Granby a navigué avec les convois suivants au cours de sa carrière:

Commandement

  • Sous-Lieutenant (Lt.) Jeffrey Reginald Biggs (RCNR) du au
  • Lieutenant Commander (Lt.Cdr.) Herbert Coates Reynard Davis (RCNR) du au
  • A/Lieutenant (A/Lt.) Jeffrey Reginald Biggs (RCNR) du au
  • Lieutenant (Lt.) Gordon Guthrie Keith Holder (RCNVR) du au
  • Lieutenant (Lt.) Douglas Alexander Powell Davidson (RCNVR) du au
  • Lieutenant (Lt.) Arnold Malcolm Brodie (RCNVR) du au
  • Lieutenant (Lt.) Eric Stanley Turnill (RCNVR) du au
  • Lieutenant (Lt.) Arnold Malcolm Brodie (RCNVR) du au
  • Lieutenant (Lt.) Eric Stanley Turnill (RCNVR) du au
  • Lieutenant Commander (Lt.Cdr.) Gordon Guthrie Keith Holder (RCN) du au
  • Lieutenant Commander (Lt.Cdr.) George Albert Hoyte (RCN) du au
  • Lieutenant Commander (Lt.Cdr.) Daniel Patrick McCartney Brownlow (RCN) du au
  • Lieutenant Commander (Lt.Cdr.) W.E. Williams (RCN) du au
  • Lieutenant Commander (Lt.Cdr.) C.S. Smedley (RCN) du au
  • Lieutenant Commander (Lt.Cdr.) W.W. Palmer (RCN) du au ?
  • Lieutenant (Lt.) Charles Leonard (RCN) du ? à 1963

Notes:
RCN: Royal Canadian Navy
RCNR: Royal Canadian Naval Reserve
RCNVR: Royal Canadian Naval Volunteer Reserve

Voir aussi

Notes et références

  1. Brown, p. 124
  2. a et b Chesneau (1980), p. 61
  3. a b c et d Macpherson and Barrie (2002), p. 186
  4. Rohwer, p. 222
  5. Sarty, p. 251
  6. Norman R. Ball et John N. Vardalas, Ferranti-Packard: Pioneers in Canadian Electrical Manufacturing, McGill-Queen's Press, (lire en ligne Inscription nécessaire)
  7. Macpherson and Barrie (2002), p. 97
  8. Colledge, p. 271

Bibliographie

  • (en) Arbuckle, J. Graeme (1987). Badges of the Canadian Navy. Halifax, Nova Scotia: Nimbus Publishing. (ISBN 0-920852-49-1).
  • (en) Brown, D.K. (2000). Nelson to Vanguard: Warship Design and Development 1923–1945. Chatham Publishing. (ISBN 1861761368).
  • (en) Chesneau, Roger, ed. (1980). Conway's All the World's Fighting Ships 1922–1946. Greenwich, UK: Conway Maritime Press. (ISBN 0-85177-146-7).
  • (en) Haycock, Kenneth John (2012). Vassilopoulos, Peter (ed.). The History of the RCMP Marine Services. Pacific Marine Publishing. (ISBN 978-0-919317-47-5).
  • (en) Macpherson, Ken; Barrie, Ron (2002). The Ships of Canada's Naval Forces, 1910–2002 (3 ed.). St. Catharines, Ontario: Vanwell Publishing Limited. (ISBN 1551250721).
  • (en) Macpherson, Ken (1997). Minesweepers of the Royal Canadian Navy 1938–1945. St. Catharines, Ontario: Vanwell Publishing. (ISBN 0-920277-55-1).

Liens externes