Il existe encore de nombreux désaccords sur son innervation et son origine embryonnaire[1].
Dans une revue[4], il a été rapporté que le muscle était innervé par les nerfs thoraciques externes ou internes dans 55 % des cas, par les nerfs intercostaux dans 43 % des cas, tandis que les cas restants étaient innervés par les deux nerfs. Cependant, l'innervation par les nerfs pectoraux a également été rapportée[5]. Cela semble indiquer que le sternal ne provient pas toujours de la même origine embryonnaire[6].
Fréquence
Des études cadavériques ont montré que le muscle sternal a une prévalence moyenne d'environ 7,8 % dans la population[7], avec une incidence légèrement plus élevée chez les femmes[1]. La prévalence varie de 0,5 % à 23,5 %, selon la sous-population[8]. Cette amplitude considérable pourrait être le fait de l'existence de petites fibres mal définies ou tendineuses qui peuvent être ou non acceptées comme étant un muscle sternal[9].
Variations
Une étude de 2014[8] a classé le muscle sternal en trois types en fonction de la morphologie.
Type I (une seule tête et un seul ventre)
Type II (à deux têtes ou plusieurs têtes)
Type III (à double ventre ou ventres multiples)
Le type I, la tête unique et le ventre unique ont été observés dans la majorité des cas signalés (58,5 %), le type II dans 18,1 % des cas et le type III dans 23,4 % des cas.
En plus de la classification ci-dessus, des muscles sternaux à triple ventre et double tête ont également été signalés[10].
Fonction
Il n’existe aucune fonction physiologique apparente du muscle sternal[11]. Cependant, il existe de nombreuses théories : il pourrait fonctionner comme un capteur proprioceptif pour les mouvements de la paroi thoracique[12] ou participer au mouvement de l'articulation de l'épaule ou avoir un rôle supplémentaire dans l'élévation de la paroi thoracique[13].
Aspect clinique
La présence du muscle sternal est asymptomatique mais des plaintes esthétiques ont été rapportées car il pourrait provoquer une asymétrie thoracique ou une déviation du complexe mamelon-aréole.
Cependant, le muscle présente un avantage potentiel car il peut être utilisé comme lambeau dans une chirurgie reconstructive de la tête, du cou et de la paroi thoracique antérieure[16].
Historique
Le muscle sternal a été signalé pour la première fois par Carbolius en 1604 et le nom a été donné pour la première fois par Turner en 1867[17].
Notes et références
↑ ab et cRaikos, Paraskevas, Yusuf et Kordali, « Sternalis muscle: a new crossed subtype, classification, and surgical applications », Annals of Plastic Surgery, vol. 67, no 6, , p. 646–648 (ISSN1536-3708, PMID21407048, DOI10.1097/SAP.0b013e31820d688b)
↑Georgiev, Jelev et Ovtscharoff, « On the clinical significance of the sternalis muscle », Folia Medica, vol. 51, no 3, , p. 53–56 (ISSN0204-8043, PMID19957564)
↑Harper WF. The sternalis muscle in the anencephalous foetus. Anat Notes 1936;317-20.
↑Snosek, Tubbs et Loukas, « Sternalis muscle, what every anatomist and clinician should know », Clinical Anatomy, vol. 27, no 6, , p. 866–884 (ISSN1098-2353, PMID24431029, DOI10.1002/ca.22361)
↑ a et bGe, Tong, Zhu et Fang, « Prevalence and variance of the sternalis muscle: a study in the Chinese population using multi-detector CT », Surgical and Radiologic Anatomy, vol. 36, no 3, , p. 219–224 (ISSN1279-8517, PMID23912561, DOI10.1007/s00276-013-1175-4)
↑(en) Dudgeon, Marcotte, Fox et Alsup, « A previously unclassified variant of sternalis muscle », Surgical and Radiologic Anatomy, vol. 39, no 12, , p. 1417–1419 (ISSN0930-1038, PMID28593340, DOI10.1007/s00276-017-1883-2)
↑Snosek, Tubbs et Loukas, « Sternalis muscle, what every anatomist and clinician should know. », Clinical Anatomy, vol. 27, no 6, , p. 866–84 (PMID24431029, DOI10.1002/ca.22361)
↑Bradley, Hoover, Hulka et Whitman, « The sternalis muscle: an unusual normal finding seen on mammography », AJR. American Journal of Roentgenology, vol. 166, no 1, , p. 33–36 (ISSN0361-803X, PMID8571900, DOI10.2214/ajr.166.1.8571900)