Si le groupe est présenté en termes d'un groupe libreF sur un ensemble de générateurs, et d'un sous-groupe normalR engendré par un ensemble de relations sur les générateurs, de sorte que
,
alors, par la formule d'homologie entière de Hopf[1], le multiplicateur de Schur est isomorphe à
,
où [A, B] est le sous-groupe engendré par les commutateursaba−1b−1 pour a dans A et b dans B. Il peut aussi être exprimé en termes de cohomologie, comme
où G agit trivialement sur le groupe multiplicatif des nombres complexes non nuls.
Les multiplicateurs de Schur sont d'un intérêt particulier lorsque G est un groupe parfait (un groupe égal à son sous-groupe dérivé). Un groupe G possède une extension centrale universelle (c.-à-d. initiale – donc unique) p : E → G si et seulement s'il est parfait. De plus, E est alors lui aussi parfait et ker(p) est le multiplicateur de Schur de G[2]. Plus explicitement, si le groupe parfait G a une présentation F/R comme ci-dessus, son extension centrale universelle est
↑(de) J. Schur, « Über die Darstellung der endlichen Gruppen durch gebrochene lineare Substitutionen », J. reine angew. Math., vol. 127, , p. 20-50 (lire en ligne).
↑(de) J. Schur, « Untersuchungen über die Darstellung der endlichen Gruppen durch gebrochene lineare Substitutionen », J. reine angew. Math., vol. 132, , p. 85-137 (lire en ligne).
↑(de) J. Schur, « Über die Darstellung der symmetrischen und der alternierenden Gruppe durch gebrochene lineare Substitutionen », J. reine angew. Math., vol. 139, , p. 155-250 (lire en ligne).