Le moteur Comotor est un moteur thermique automobile à combustion interne à l'essence, quatre temps, à piston rotatif. Il s'agit d'un moteur Wankel birotor dans lequel deux rotors centraux de forme « triangulaires » convertissent l'énergie issue de la combustion du carburant, dans les 3 chambres de combustion, en une énergie mécanique de rotation, transmise à l'arbre moteur, via un maneton. Le « moteur Comotor » était produit par la société du même nom Comotor SA, qui fut une compagnie commune aux deux marques, "Compagnie européenne de construction de moteurs automobiles", une entreprise appartenant aux constructeurs français Citroën et allemand NSU[1].
Commercialisation
Les versions birotor furent les seules produites en série, de 1967 à 1977. Elles équipèrent les Citroën GS Birotor, Bertone NSU Trapeze et NSU Ro 80. Une version expérimentale à un seul rotor de (498 cm3, 49 ch DIN), destinée à la validation industrielle, équipa aussi les prototypes Citroën M35 construits à 267 exemplaires. Un moteur dérivé trirotor de 1 493 cm3 160 ch DIN escomptés, devait initialement équiper la Citroën CX, mais l'étude fut abandonnée au stade d'avant-projet, en raison de l'échec commercial de la GS birotor, imputable à la crise pétrolière de 1973.
Quelques exemplaires du moteur furent achetés par le pilote-préparateur-constructeur motocycliste néerlandais Henk Van Veen, spécialiste dans la catégorie 50 cm3 sur Kreidler, qui produisit la très exclusive moto 1000 OCR Van Veen [2]. L'adaptation d'un bloc propulseur dans un cadre de moto, avec intégration de la boîte de vitesse et la finition extérieure, furent des défis difficiles, mais parfaitement maîtrisés par le "sorcier" néerlandais, qui obtint les louanges de la presse spécialisée pour cette "superbike", une des motos les plus rapides de l'époque.