En pathologie végétale, les mosaïques sont des symptômes de maladies virales. Ces symptômes se manifestent, surtout chez les feuilles jeunes, notamment par une décoloration différenciée du limbe foliaire, présentant des plages vert clair ou jaunes ou vert foncé, évoquant des motifs de mosaïque. Lorsque les taches colorées sont plus diffuses, on parle plutôt de marbrure. Ces symptômes peuvent toucher plus spécifiquement les nervures foliaires, on parle dans ce cas de mosaïque nervaire (vein banding)[1].
Ces maladies, souvent désignées elles-mêmes sous le nom de « mosaïque », sont causées par divers phytovirus et peuvent entraîner dans certaines cultures des pertes économiques importantes.
Les noms de virus sont le plus souvent composés du nom du principal symptôme observé et du nom de la plante sur laquelle ces virus ont été isolés pour la première fois. Un certain nombre de virus comportent dans leur nom scientifique le terme « mosaic ». Les virus en cause appartiennent notamment aux genres suivants : Alfamovirus, Bromovirus, Caulimovirus, Comovirus, Cucumovirus, Potyvirus, Tobamovirus, Tymovirus. Cependant, cela n'exclut pas que d'autres virus provoquent aussi chez certaines plantes-hôtes des symptômes de mosaïque.
La mosaïque du blé est une maladie virale végétale, transmise par un champignon du sol appelé Polymyxa graminis. Les mosaïques du blé peuvent entrainer des pertes de rendement allant de 20 à 80 % pour le blé tendre et jusqu'à 100 % pour le blé dur[2].
Josette Albouy, Suzanne Astier, Hervé Lecoq et Yves Maury, Principes de virologie végétale : génome, pouvoir pathogène, écologie des virus, Paris, Éditions Quae, coll. « Mieux comprendre », , 488 p. (ISBN2-7380-0937-9).
Louis Hédin (en collab. avec J. Dufrénoy), « La mosaïque des feuilles du Manioc au Cameroun », Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale, vol. 9, no 94, , p. 361-365 (lire en ligne).