Il a été inauguré le 22 mai 2002, douze ans après l'ouverture du rideau de fer et la chute des régimes communistes en Europe, sur une initiative de la section pragoise de la Confédération des anciens prisonniers politiques de Tchéquie (KPV).
Descriptif
Le monument est dû au sculpteur Abraham Zoubek et aux architectes Jan Kerel et Zdeněk Holzel. Six statues, copies en bronze d'un même modèle, placés sur un escalier au flanc de la colline de Petřín, chaque statue figurant de bas en haut, un stade de plus en plus avancé de la destruction physique et morale de la personne représentée, à mesure qu'elle s'« élève » à reculons dans la « construction du communisme »[1].
Au centre du mémorial, une stèle en bronze détaille les estimations du nombre de citoyens de l'actuelle république tchèque (la Slovaquie ayant ses propres lieux de mémoire) impactés par cette dictature :
Le 24 février 2018, sur suggestion d'Ivan Margolius de Conseil municipal de Prague, l'allée faisant le tour du mémorial a été consacrée aux « Victimes du totalitarisme » (tchèque : Alej obětí totality)[4].
Controverses
Comme tout ce qui touche au devoir de mémoire concernant les victimes des totalitarismes autre que nazi et fascistes, le mémorial a été, avant même son inauguration, l'objet de controverses[5] (le président Václav Havel, l'un des principaux dissidents de l'ère communiste, n'ayant été invité qu'à la dernière minute, a refusé d'y assister[6][réf. incomplète]), de critiques esthétiques (les sculptures étant qualifiées de « kitsch ») et sociales (l'absence de figures féminines posant question, alors que les femmes aussi ont souffert de la dictature). L'« ostalgie » existe aussi en république tchèque et en 2003, l'une des statues a été vandalisée par deux explosions de bombes artisanales : personne n'a reconnu avoir commis ces attaques[7].
↑Csaba Békés (dir.) (en) The History of the Soviet Bloc 1945-1991 - A Chronology, partie I, 1945-1952, Cold War History Research Center, Budapest 2012, (ISBN978-963-12-7938-2) [2] et partie II 1953-1968, (ISBN978-963-12-7939-9), CHRONO II 2013.