Au , Montguyon est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[3].
Elle est située hors unité urbaine[4] et hors attraction des villes[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (68,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (56,3 %), forêts (26,5 %), zones urbanisées (7,2 %), cultures permanentes (3,2 %), terres arables (2,4 %), mines, décharges et chantiers (2,2 %), prairies (1,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[7]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Palais et le Mouzon. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1986, 1993, 1999, 2010 et 2012[10],[8].
Montguyon est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire du massif de la Double saintongeaise, un massif classé à risque dans le plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI), élaboré pour la période 2017-2026 et qui fait suite à un plan 2007-2016[11]. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par divers arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’article L.131-1 du code forestier et l’arrêté du règlementent l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions[12]. Un autre arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 1],[11],[13],[14].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[15]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[16].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 63,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 867 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 711 sont en aléa moyen ou fort, soit 82 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[17],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[16].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1996, 2003, 2005, 2009 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[8].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[18].
Toponymie
Monte Guidonis en 1121 et 1281, signifiant "mont de Guy". On prononce le "u" de Montguyon[19].
Le site du Bois Clair, au sud-est de Montguyon, a livré plusieurs niveaux d’occupations paléolithiques récurrentes depuis le Moustérien jusqu'au Tardiglaciaire[20].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].
En 2021, la commune comptait 1 567 habitants[Note 2], en évolution de −1,63 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (29 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 38,5 % la même année, alors qu'il est de 34,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 738 hommes pour 831 femmes, soit un taux de 52,96 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (52,15 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[26]
L'imposante forteresse fut incendiée par la foudre en 1793. Le donjon s'est en partie effondré le , mais a été ensuite consolidé.
De 1980 à 1986, une association, l'A.S.P.H.M., a œuvré à la restauration des écuries du château et à la remise en valeur du site. Puis l'A.S.V.P.M. a restauré les remparts de 1996 à 2000 et organisé chaque année de 1998 à 2010 un son et lumière historique, trophée de la région Poitou-Charentes et labellisé "sites en scène" par le Département de la Charente-maritime[28].
Les écuries du château et les remparts sont classés à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le , grâce à l'action de l'A.S.V.P.M[29].
L'entrée est orientée vers le soleil levant, et le monument ENE / WSW. L'ensemble, de style aquitain, était recouvert de terre à l'origine en tumulus, et servait de sépulture. Il fait 16 m de long sur 4,2 m de haut.
La plus grosse pierre pèse 30 tonnes. Selon la légende, « quand la cloche de l'Vassiac sonne la messe de minuit à Noël, elle fait trois tours sur elle-même ».
Un dolmen, construit il y a 4 500 ans, est adossé sur sa paroi nord à l'ouest.
Les pierres proviennent d'un rayon de 2,5 km.
Beaucoup d'autres mégalithes ont été érigés dans la région, dans un rayon de 6 km, comme la Pierre Folle de Chierzac, de Saint-Palais-de-Négrignac, le dolmen de Teurpin (Saint-Martin-d'Ary), les tumuli de la Goujonne (détruit en 2014)[31] et Ardeuil, et le menhir (disparu) de la Haute Borne (Saint-Martin-d'Ary)[32],[33]
L'église paroissiale Saint-Vincent est située à Vassiac, faubourg de Montguyon. Elle date des XIIe et XVe siècles et est inscrite aux Monuments historiques depuis 1947[34].
Ivan Peychès (1906-1978), membre de l'Académie des Sciences, directeur des recherches de la compagnie de Saint-Gobain : ses aïeux et une partie de sa famille s'étant fixés à Montguyon, il y fit de fréquents séjours. Ivan Peychès a laissé de nombreux dessins et relevés du château dont il reconstitua l'évolution architecturale ;
Tranché : au 1er d’azur à la tour ronde terrassée d’argent maçonnée de sable, mouvant de la partition, et à l’arbre aussi d’argent mouvant du flanc senestre, brochant sur la tour et la terrasse, au 2e de gueules à l’allée couverte d’argent sur une terrasse du même, surmonté d’une branche de gui d’or fruitée aussi d’argent posée en bande[35].
Notes et références
Notes et cartes
Notes
↑Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mètres (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de 7 mètres minimum de part et d’autre des voies privées y donnant accès.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑[Bernard-Guelle et al.] Sébastien Bernard-Guelle, Alexis Taylor, Mathieu Rué, Paul Fernandes, Aurélie Ajas, Aude Coudenneau, Marion Hernandez et Norbert Mercier, « Le site stratifié du Bois Clair à Montguyon (Charente-Maritime, France) : récurrences paléolithiques, brièveté des occupations et aires de débitage spécialisées », Paléo, no 28, , p. 31-69 (lire en ligne [sur journals.openedition.org], consulté en ).