La montagne aux formes arrondies culmine à 2 050 mètres d'altitude. Le sommet est accessible par un chemin sur son flanc sud-ouest via le col de Châtillon mais également par un télésiège fonctionnant aussi bien en période hivernale qu'estivale, le sommet étant au cœur du domaine skiable du Grand-Bornand.
Le mont Lachat de Châtillon s'inscrit dans un grand synclinal orienté nord-est-sud-ouest[2]. Il constitue la partie méridionale de la klippe des Annes, une formation géologique caractérisée par des roches allochtones, ici des terrains calcaires dont des cargneules et des gypses, reposant sur des terrains autochtones, ici des flyschs[2]. Les antécimes de la Floria sur son flanc nord-ouest et du roc des Arces sur son flanc sud-ouest constituent des versants tassés qui se sont décrochés et ont lentement glissé sous l'effet de la gravité[2].
Histoire
Les alpages du mont Lachat de Châtillon sont utilisés depuis le Moyen Âge par les habitants du Grand-Bornand et notamment pour la production de reblochon[3]. Ce n'est qu'au début du XXe siècle que sa vocation exclusivement agricole change peu à peu avec l'arrivée progressive des sports d'hiver dans la vallée du Borne[3]. Ainsi, en 1923, la société des skieurs bornandins est créé afin d'encadrer et de promouvoir le ski alpin qui se pratique notamment sur les pentes de la montagne[3]. En 1929, un tremplin de saut à ski y est construit, une compétition de ski alpin s'y déroule en 1930 et une de ski de fond en 1931[3]. Ce développement des sports d'hiver pousse le village à créer la Société Anonyme du téléski du Grand-Bornand en 1945[3]. Après la construction d'un premier téléski aux Dodes au pied du village, c'est le secteur du Chinaillon qui se développe à partir de 1953 avec la construction du téléski des Outalays[3]. S'ensuit un rapide développement qui couvre la montagne de pistes et de remontées mécaniques, constituant le cœur du domaine skiable du Grand-Bornand.
Ascension
La première ascension du sommet est vraisemblablement le fait de Bornandins du Moyen Âge faisant estive sur les alpages de la montagne mais ce fait, faute de traces archéologiques ou de témoignages, est invérifiable.
La première ascension hivernale est réalisée le par deux Suisses de Genève alors que la vallée du Chinaillon voit se développer les sports d'hiver depuis quelques années[4].