Mohamed Taki Abdulkarim est issu d'une famille noble arabe nommé les Ba Wazir descendant de la dynastie des Abbassides il est le petit fils direct du sultan Djumbe Fumu et le fils de Abdoulkarim wa Djumbe Fumu surnommé Chiriss riche propriétaire terrien de Mbeni. Il part faire ses études à Madagascar puis en France où il obtient un diplôme d'ingénieur en travaux publics. De retour aux Comores, Said Mohamed Cheikh le nomme responsable des travaux publics à Anjouan ou il fait la connaissance d'Ahmed Abdallah[2].
1998 : décède dans des circonstances qui paraissent étranges (les soupçons allaient naturellement vers Bob Denard dont Taki avait peu de temps auparavant refusé le retour)
Le bilan de son action en tant que président est vivement critiqué : les pénuries qui se sont multipliées et systématisées, l'indépendance d'Anjouan qui a été déclaré ainsi que le musellement total de la presse et des partis d'opposition n'ont pas laissé un bon souvenir. Son gouvernement s'est accompagné aussi d'un certain nombre de mesures symboliques car souvent inapplicables, marquant un désir de retour vers l'islam : interdiction de vente d'alcool, des mini-jupes, remplacement systématique des mots d'origine française par des mots d'origine arabe dans les discours, etc. Après sa mort, le pays entre alors dans une période d'instabilité politique et institutionnelle qui conduira à un nouveau coup d'État en 1999.
Notes et références
↑« Mohamed Taki Abdoulkarim » Britannica Book of the Year, 1999.