Il a été arrêté par la police afghane vers l'âge de douze ans[2], puis accusé d'avoir jeté une grenade sur un véhicule contenant deux soldats des Special Forces et leur interprète afghan, et d'avoir été associé à un groupe lié à Ben Laden[2].
Torture, commission militaire et démission du procureur-colonel Vandeveld
Lors des auditions des commissions militaires, le juge colonel Stephen R. Henley avait écarté, en , plusieurs aveux de Jawad, affirmant qu'ils avaient été obtenus sous la torture et étaient donc irrecevables par le tribunal militaire[2].
En , le procureur et lieutenant-colonel Darrel Vandeveld, chargé du procès Jawad (United States v. Mohamed Jawad(en)), avait été le quatrième procureur à démissionner d'une commission militaire(en) en affirmant que le dossier était plein de problèmes et que Jawad avait été maltraité, physiquement et psychologiquement[2]. Vandeveld accusait notamment ses collègues d'avoir supprimé des preuves disculpant Jawad (en l'espèce, des aveux d'autres personnes concernant l'attaque en question) [3]
Enfin, en , l'administration Obama ayant suspendu les procès des commissions militaires et renvoyé ceux-ci vers des tribunaux civils, l'avocat de Jawad, Jonathan Hafetz(en), membre de l'ACLU, déclara à la presse que le département de la Justice voulait utiliser les aveux écartés par le juge colonel Stephen Henley lors du procès devant le juge de district Ellen S. Huvelle(en)[2].