Dans le cas le plus simple on considère que l'espace sur lequel vivent les champs de la théorie est l'espace de Minkowki . Ses coordonnées sont notées par un indice grec avec la dimension de l'espace (pas nécessairement égal à quatre).
Si on note l'espace-cible et le plongement alors le lagrangien de la théorie s'écrit
En choisissant des coordonnées sur l'espace-cible et les composantes de la métrique alors on peut réécrire le lagrangien comme
Si l'espace-cible est lui aussi l'espace de Minkowski, alors cette action est celle d'une simple théorie des champs munie d'un potentiel .
Propriétés
Si la dimension de l'espace de départ est supérieure à deux alors le modèle n'est pas renormalisable en général. Il n'est donc pas bien défini du point de vue quantique et possède donc seulement le statut de théorie effective d'une autre théorie quantique bien définie complétant celle-ci aux échelles plus petite que la courbure de l'espace-cible (cette discussion ne tient pas compte des propriétés du potentiel qui peut lui aussi briser la renormalisabilité).
Applications
En physique nucléaire le modèle chiral, qui est phénoménologique, décrit les mésons sans faire mention des quarks (du point de vue de la théorie de l'interaction forte cela correspond à prendre la limite où les masses des quarks tendent vers zéro). C'est un modèle sigma non linéaire dont l'espace-cible est le groupe de Lie où est le nombre de saveurs.
↑(en) Shinobu Hikami, « Anderson Localization and Nonlinear σ Model », Progress of Theoretical Physics Supplement, vol. 84, , p. 120–137 (ISSN0375-9687, DOI10.1143/PTPS.84.120, lire en ligne, consulté le )