Miyuki étudie, dès l’âge de 11 ans avec Itaru Tanabe, grand maître de la peinture à l’huile. Le réputé Chou Ota prend personnellement en charge la jeune étudiante. En 1959, Tanobe est diplômée professeure de dessin et de peinture de l’école des Beaux- Arts de l’Université de Tokyo. Elle sera l’étudiante de Seison Maida, maître incontesté du nihonga. En 1960-61, Miyuki tient ses toutes premières expositions et est acceptée par l’INTIN (Salon d’automne de la peinture Nihonga à Tokyo). En 1962 et 1963, elle travaille à l’atelier La Grande Chaumière à Paris. En 1963, Miyuki s’inscrit à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris et étudie avec le maître Roger Chapelain-Midy. En 1966, Mme Tanobe revient au Japon. Elle s’établit à Montréal en 1971, à la suite de sa rencontre avec Maurice Savignac[1]. Elle a le coup de foudre pour les quartiers populaires de la ville qu’elle dépeint avec humour et souci du détail. À partir de 1972, Tanobe tient régulièrement des expositions solo avec la galerie L'Art français qui deviendra plus tard la GalerieValentin[2].
Parmi les distinctions reçues tout au long de sa carrière, Miyuki Tanobe obtient le prix du Conseil des arts du Canada en 1981 pour son illustration du poème de Gilles VigneaultLes gens de mon pays[3]. Elle illustre en 1983 le livre Bonheur d'occasion de Gabrielle Roy ce qui fait dire à cette auteure « qu'elle est émouvante cette rencontre du lointain Japon avec notre grouillant et familier Saint-Henri »[4].
Tanobe travaille surtout le nihonga sur panneaux d'Isorel avec un fond traité à l’acrylique. Au début de sa carrière, elle utilisait surtout comme médium l’acrylique, la gouache et l’huile.
En 2012, une murale est inaugurée dans l'arrondissement de Verdun en hommage à Tanobe. Elle reproduit une œuvre originale de l'artiste[6].
Thème
Les œuvres de Tanobe représentent la vie des gens dans les quartiers populaires de Montréal[7] ou d’autres villes de la province. Elle peint les parcs envahis par petits et grands, parfois des scènes de mariages champêtres et des scènes marines très animées. Elle a peint aussi la vie des gens de New York[8] ainsi que celle des gens des différentes provinces canadiennes. Tanobe peint également de nombreuses scènes de hockey[9].
Technique utilisée
Tanobe emploie volontiers le style documentaire, souvent humoristique et très coloré, se rapprochant du style naïf[10].
Le Nihon-ga est une technique japonaise apparue vers la fin du XIXe siècle. Elle est basée sur l’emploi de la couleur en poudre broyée à la main, liée avec de la colle et appliquée avec le pinceau et l’eau. Des cristaux de roches, du sable et d’autres matières minérales sont incorporées pour donner plus ou moins de corps à la matière picturale[8].
Support
Comme support, Miyuki utilise le papier de riz tendu sur un châssis ou un panneau rigide. Elle privilégie cependant le masonite sur lequel est appliquée une couche de gesso puis une base acrylique.