Son père, mécanicien à l'usine électrique de Lavey, aurait aimé être dessinateur. N'ayant pu suivre cette voie, il fait partager son goût pour la bande dessinée à son fils Philippe et à ses deux filles (Laurence et Hélène Becquelin), et ramène à la maison des BD de Spirou, Tintin, Pilote, ce qui les incite à dessiner dès leur enfance. Philippe Becquelin apprécie plus particulièrement Lucky Luke, l'absurde selon Gotlib, le graphisme simple des Peanuts, et admire Le Concombre masqué, de Nikita Mandryka.
Philippe Becquelin fréquente le collège de Saint-Maurice où, sous le nom de Nicleb, il illustre le journal de l'école Le Potin, qui remporte un franc succès auprès des 800 élèves[réf. nécessaire]. Daniel Rausis participe également à cette parution. Philippe Becquelin quitte néanmoins le collège, un an avant l'obtention de la maturité. Il passe six mois à l'école des beaux-arts de Sion puis obtient un diplôme de peinture à l'École cantonale d'art de Lausanne en 1984. Il choisit le pseudonyme Mix & Remix[3] car il réalise des peintures avec sa femme, Dominique, rencontrée la même année. Il arrête ensuite la peinture tout en gardant le pseudonyme[4].
Philippe Becquelin collabore avec Frédéric Pajak pour illustrer l'hebdomadaire L'Éternité, publié pendant six mois. Influencé par Pajak qui voit en lui « le seul dessinateur romand à avoir un langage », Mix & Remix se dirige vers le dessin satirique. Il dessine le stripHistoires mécaniques dans L'Hebdo de 1992 à 1998 avant de faire du dessin d'actualité[réf. souhaitée].
Après un emploi de magasinier dans un dépôt d'importation de peluches et un autre où Philippe Becquelin imprime des t-shirts, il travaille comme guet au sommet du beffroi de la cathédrale de Lausanne de 1991 à 2001 : il crie l'heure aux quatre points cardinaux de 22 heures à 2 heures, perpétuant ainsi une tradition séculaire de lutte contre les incendies qui remonte à 1405[3].
Du 24 novembre au , Philippe Becquelin et sa fille Louisa Becquelin, alias Louiza, ont exposé ensemble à l’Espace Richterbuxtorf à Lausanne, ce qui leur avait valu un article dans L'Hebdo, et devaient à nouveau reprendre l'exposition Venus pour rire au même endroit, au mois de , mais Philippe Becquelin meurt le à la suite d'un cancer du pancréas[10].
En 2022, un film de Frédéric Pajak intitulé L'Ami. Portrait de Mix & Remix retrace son parcours[11].
La bande dessinée de Mix&Remix sur l'archivage électronique (historique), à la faveur de l'exposition : Les temps changent ! Tout fout le camp ? La conservation à l'ère numérique.
↑Virginie Nussbaum, « Mix & Remix, «L’Ami» devant l’éternel », Le Temps, (ISSN1423-3967, lire en ligne, consulté le )
Annexes
Bibliographie
Les Étoiles souterraines : Mix & Remix, Noyau, Frédéric Pajak, avec Anna Sommer, Lausanne/Paris, Les Éditions noir sur blanc, , 528 p. (ISBN978-2-88250-393-0).
Antoine Duplan, « In memoriam : Mix & Remix », Bédéphile, no 3, , p. 181-182 (ISBN9782882504753).
Philippe Kaenel, « Mix & Remix : les coulisses du dessin d'humour », Bédéphile, no 1, , p. 246-250 (ISBN9782882503947).