La mission conjointe des Nations unies et de l'Union africaine au Darfour (MINUAD ou UNAMID en anglais[1]) est une mission conjointe de l'ONU et de l'Union africaine, créée le . Elle a pour but d'établir la paix à l'ouest du Soudan, dans la province du Darfour[2].
L'Union africain, qui possédait au Darfour la Mission de l'Union africaine au Soudan, avait déjà 7 000 hommes qui est remplacée par une force de 18 000 hommes, dotée de plus de 1,3 milliard de dollars par an et financée par l'ONU ce qui en fait l'une des missions les plus fournies. Cette opération officialisée depuis le par la résolution 1769 du Conseil de sécurité des Nations unies[4].
Devant se déployer dans tout le Darfour, cette mission est constituée de 17 000 à 20 000 soldats, principalement Africains, et quelque 4 000 policiers, ce qui en fait la plus grande opération humanitaire jamais lancée. Du point de vue logistique, les troupes au sol sont accompagnées de moyens terrestres (blindés) et aériens (hélicoptères de combat et avions); finances par l'ONU.
Les troupes actuelles de l'AMIS sont intégrées à l'opération. Pour les 13 000 hommes restant, l'ONU a appelé les pays amis africains à proposer de l'aide. Certains pays asiatiques ont fournir les hommes manquants. Le plan doit se dérouler en 3 phases, dont la première a pour objectif de renforcer les forces déjà présentes. Le gouvernement soudanais a dû accepter sous la pression cette formule le . El-Bechir a ainsi préféré ce type de compromis plutôt qu'un envoi de casques bleus, synonyme d'ingérence occidentale dans ses propres affaires.
Mandats
Selon le mandat (rédigé par Ban Ki-moon et par le commissaire de l'UA, Oumar Konare) dans un premier temps adopté par l'UA et puis en par l'ONU, "l'opération hybride doit viser en particulier à protéger les civils, à faciliter l'accès sans entrave de l'aide humanitaire aux populations dans le besoin et le retour des réfugiés et des déplacés dans leurs foyers". Elle devra aussi "contribuer à rétablir la sécurité au Darfour, notamment par l'application de l'accord de paix", conclu à Abuja en , et "par la recherche d'une solution politique"... L'opération devra finalement tenter de remédier aux problèmes posés par l'instabilité des frontières avec le Tchad et la République centrafricaine. Instabilité causée par les mouvements de réfugiés du Darfour et les missions menées par leurs persécuteurs dans ses deux pays...
Le commandant de l'opération est le général nigérian Martin Luther Agwei. Rodolphe Adada, ancien ministre congolais occupe pour sa part le poste de représentant spécial[4].
Le , le Conseil de sécurité de l'ONU prolonge le mandat de la MINUAD jusqu'au [5]. Le , le Conseil de sécurité de l'ONU proroge le mandat de la MINUAD pour douze mois, jusqu'au [6]. Le , le Conseil de sécurité de l'ONU renouvelle le mandat de la MINUAD jusqu'au [7]. Le , le Conseil de sécurité de l'ONU renouvelle d'un an le mandat de la MINUAD au Darfour[8]. Le , les autorités soudanaises menacent de mettre un terme au mandat de la MINUAD si celle-ci se voit octroyer de nouveaux objectifs[9]. Dans le même temps, la résolution de l'ONU est perçue comme préjudiciable à la souveraineté du Soudan par le ministre soudanais des Affaires étrangères[9]. Le , le Conseil de sécurité de l'ONU renouvelle le mandat de la MINUAD jusqu'au [10]. Le , le Conseil de sécurité de l'ONU proroge le mandat de la MINUAD jusqu'au [11]. Le , le Conseil de sécurité renouvelle le mandat de la MINUAD jusqu'au [12]. Le , le Conseil de sécurité de l'ONU renouvelle d'un an le mandat de la MINUAD jusqu'au [13]. Le , le Conseil de sécurité de l'ONU décide de prolonger le mandat de la MINUAD jusqu'au [14]. Le , le Conseil de sécurité de l'ONU décide de proroger le mandat de la MINUAD jusqu'au [15]. Le , le Conseil de sécurité de l'ONU décide de proroger le mandat de la MINUAD jusqu'au [16]. Le , le Conseil de sécurité de l'ONU décide de prolonger le mandat de la MINUAD jusqu'au [17]. Un retrait des troupes de la MINUAD est par ailleurs envisagé à la date du [17].
Attaques et pertes
Le , un Casque bleu ougandais est abattu à proximité de Zam Zam, dans l'État du Darfour du Nord[18]. Le , cinq Casques bleus rwandais, un Casque bleu ghanéen et un Casque bleu ougandais sont tués lors d'une attaque dans l'État du Darfour du Nord[19]. Le , un Casque bleu est pris pour cible et décède à Forobaranga, dans l'Ouest du Darfour[19]. Le , un convoi de la MINUAD est pris pour cible par un groupe de quarante à soixante hommes entre Nyala et Khor Abeche, dans l'État du Darfour du Sud[20]. Un Casque bleu nigérian est tué lors de cette embuscade[20]. Le , un Casque bleu sud-africain est tué et un autre est blessé par des hommes armés, à proximité du camp de déplacés de Kassab, non loin de Kutum, dans l'État du Darfour du Nord[21].
Le , un hélicoptère de la MINUAD est la cible de tirs à 70 km au sud-ouest d’El Fasher[22]. Le , quatre Casques bleus de la MINUAD sont blessés lors d'une attaque à Al-Genaïna[23]. Le même jour, un véhicule de la MINUAD est volé par trois hommes armés à El Fasher[23]. Le lendemain, un observateur militaire de la MINUAD est visé par des tirs à Ed Daein[23]. Le , une patrouille de la MINUAD est visée par un groupe de huit hommes armés à Nyala, dans l'État du Darfour du Sud. Un Casque bleu décède de ses blessures lors de cette attaque[24]. Le , un Casque bleu de la MINUAD est abattu près de son domicile à Nyala[25]. Le , deux employés de la MINUAD, un Nigérian et une Tanzanienne sont kidnappés à proximité du lieu de leur résidence, à Zalingei, dans l'État du Darfour-Central[26]. Ils sont libérés le [27]. Le , un convoi de la MINUAD escorte un bus véhiculant des membres civils de l'ONU et de l'UA à Al-Genaïna, dans l'État du Darfour-Occidental[28]. Le convoi tombe dans un guet-apens, tendu par un groupe de six à huit hommes armés qui cause la mort d'un Casque bleu et en blesse deux autres[28]. Le , trois Casques bleus rwandais sont tués dans une attaque à Saraf Omra, dans l'Ouest du Soudan[29]. Le lendemain, deux Casques bleus rwandais sont abattus et un autre est blessé, à proximité du camp de déplacés et de la base de la MINUAD, à Shangil Tobaya, dans l'État du Darfour du Nord[29].
Le , une patrouille d'évaluation et de vérification de la MINUAD (cinquante-six soldats, deux observateurs militaires, quatre conseillers de la police et un assistant linguistique) qui part de Kas pour se rendre à Deribat, est prise en otage par un groupe armé dans l'État du Darfour du Sud[30]. Deux Casques bleus vont réussir à s'échapper le jour même[31]. L'ensemble de la patrouille est libérée le lendemain[31]. Le , quatre conseillers sud-africains de la MINUAD sont enlevés à proximité de Nyala, dans l'État du Darfour du Sud[31]. Ils sont libérés le , grâce à la médiation du gouvernement soudanais et des autorités locales[31]. Le , deux Casques bleus égyptiens de la MINUAD sont tués et trois autres sont blessés lors d'un guet-apens, à proximité du village de Katila, dans l'État du Darfour du Sud[32]. Le , trois Casques bleus rwandais trouvent la mort et un autre est blessé dans une attaque, dans le village de Nertiti, dans l'Ouest du Darfour[33]. Le , un pilote russe de la MINUAD est capturé à Aborjo. Son équipage est libéré le lendemain à Nyala et le pilote est délivré le [31]. Le , un membre du personnel hongrois de la MINUAD et deux Casques bleus sont kidnappés à El Fasher, dans l'État du Darfour du Nord[31]. Les deux Casques bleus réussissent à s'enfuir le jour même[31]. Le , le membre hongrois du personnel de la MINUAD enlevé le est libéré[31].
Le , trois Casques bleus sont confrontés à des hommes armés, à proximité de Kutum, qui les capturent avec le véhicule de la MINUAD[34]. Deux d'entre eux sont finalement libérés le jour même et le troisième est retrouvé mort[34].
Le , un Casque bleu nigérian est tué et trois autres Casques bleus sont blessés dans une embuscade, à proximité de Saleah, dans l'Est du Darfour[35]. Le , quarante-neuf soldats de la MINUAD sont capturés par les rebelles du Mouvement pour la justice et l'égalité dans le Nord-Ouest du Darfour[36]. Le lendemain, ils sont relâchés par les rebelles. Néanmoins, l'ONU nie toute prise d'otage des soldats de la MINUAD et parle de blocage[36]. Le , deux Casques bleus de la MINUAD sont blessés dans l'Est du Darfour[37]. Le , un Casque bleu de la MINUAD est tué et trois autres sont blessés, durant leur patrouille, à proximité de la ville de Shearia, dans le Darfour du Sud[37],[38]. Le , quatre Casques bleus togolais sont blessés, près du camp de déplacés de Sisi, dans l'État du Darfour Occidental[35]. Le lendemain, un des Casques bleus togolais succombe à ses blessures[39].
Le , un Casque bleu bangladais est tué dans le camp de déplacés d'Otash, à Nyala, dans l'État du Darfour du Sud[35],[40]. Le , une patrouille de la MINUAD est attaquée. Quatre soldats nigérians sont tués et huit autres sont blessés à proximité d'Al-Genaïna, au Darfour-Occidental[41]. Le lendemain, le secrétaire général de l'ONU demande au gouvernement soudanais que les auteurs de l'attaque soient présentés devant la justice[41]. Le , une embuscade a lieu contre un convoi de la MINUAD, à proximité de Kutum, dans le Darfour du Nord. Celle-ci provoque la mort d'un casque bleu et blesse trois autres[42]. Le , le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme appelle le gouvernement soudanais à mener une enquête dans le but de rechercher les auteurs de l'embuscade du [42].
Le , un Casque bleu nigérian de la MINUAD est tué et deux autres sont blessés, non loin de la base de Muhagiriya, dans l'État du Darfour du Sud[43]. Le , trois Casques bleus de la MINUAD sont blessés par une attaque à Lavado[44]. Le , sept Casques bleus tanzaniens et un policier sierra-léonais sont tués, à proximité de la base de la MINUAD, à Manawashi. De plus, seize autres Casques bleus sont blessés[44],[45]. Le , une patrouille de la MINUAD est tombée dans un guet-apens à Ed Daein[46]. À la suite de cette attaque, un Casque bleu est blessé[47]. Le , trois Casques bleus de la MINUAD sont blessés par balles dans l'Est du Darfour[48]. Le , les soldats de la MINUAD sont pris pour cible à proximité de Misterei, dans l'État du Darfour Occidental alors qu'ils effectuent des recherches. Cette attaque ne fait pas de victimes[46]. Le , l'équipage d'un hélicoptère de la MINUAD, un Soudanais et deux Ukrainiens sont libérés par leurs ravisseurs. Ils avaient été capturés le dernier[49]. Le , un observateur militaire zambien est tué à El-Fasher[45]. Le , trois Casques bleus sénégalais sont pris dans une embuscade, près d'Al-Genaïna et décèdent[45]. Le , un Casque bleu rwandais est tué à proximité de Kabkabiya, dans l'État du Darfour du Nord[50]. Le , un Casque bleu jordanien et un Casque bleu sénégalais sont abattus lors d'une attaque, près de Gereida, dans l'État du Darfour du Sud[51].
Le , un membre indien de la MINUAD est enlevé à El Fasher par des hommes armés et est finalement libéré le à Kakbabiya[52]. Le , un Casque bleu rwandais est abattu et trois autres sont blessés à Kabkabiya, dans l'État du Darfour du Nord[53]. Le , trois Casques bleus éthiopiens sont tués par un groupe armé à Korma, dans l'État du Darfour du Nord[54].
Le , quarante hommes armés attaquent des Casques bleus nigérians à Kass, dans l'État du Darfour du Sud. Deux Casques bleus sont blessés et quatre hommes armés sont tués[55]. Le lendemain, une patrouille de la MINUAD est attaquée à proximité de Kass et quatre Casques bleus sont blessés[55]. Le , un Casque bleu sud-africain est tué et quatre autres sont blessés à proximité de Mellit, dans l'État du Darfour du Nord[56].