C'est l'une des deux espèces du genre Heteromyias. Auparavant, il était considéré comme une sous-espèce du Miro à tête grise originaire d'Australie et connu comme Heteromyias albispecularis. Il a également été classé dans le genre Poecilodryas. Décrit par le naturaliste italienTommaso Salvadori en 1874, il est membre de la famille australasienne des Petroicidae[1]. Des études de Sibley et Ahlquist par hybridation de l'ADN ont conduit à placer ce groupe dans le sous-ordre des Corvida comprenant de nombreux passereaux tropicaux et en Australie notamment les pardalotes, fée-roitelets, méliphages et corbeaux[2]. Toutefois, après des recherches moléculaires (et le consensus actuel) les Miros sont une ramification très précoce des Passerida[3].
Description
Mesurant 15 à 18 cm de long, le Miro cendré est un Miro grand et trappu. Il a une tête et des joues noires avec une bande blanche s'étendant vers l'arrière et le haut des yeux. Il a une gorge blanche fonçant pour devenir chamois sous le ventre et brun dans les parties supérieures. Il a une tache blanche sur les ailes par ailleurs sombre plumage. Le bec est gris-noir, les yeux sont brun foncé, et les pattes rose pâle[4].
Répartition et habitat
Le Miro cendré vit à travers les zones élevées de Nouvelle-Guinée (à la fois en Papouasie occidentale et en Papouasie-Nouvelle-Guinée) entre 1 400 et 2 600 m d'altitude. En forêt il vit seul ou occasionnellement en couple à l'étage bas ou sur le sol.
Comportement
Alimentation
Il est insectivore et chasse souvent ses proies sur le sol. Parmi ses proies figurent les fourmis, des coléoptères, des phasmes, des mille-pattes et aussi des vers de terre [4].
Reproduction
Le nid est une coupe peu profonde faite d'écorce, d'herbe, de brindille et des feuilles sèches. Les toiles d'araignées sont utilisées pour la solidité ou le rembourrage. Le nid est généralement placé dans la végétation entre 1 et 3 m au-dessus du sol. La couvée est constituée d'un seul œuf crème ou vert olive et blanc, marqué de taches beige ou mauve généralement concentrées autour de l'extrémité la plus grosse et mesure 24 sur 20 mm de long[5].
↑(en) Barker, F. Keith; Cibois, Alice; Schikler, Peter A.; Feinstein, Julie & Cracraft, Joel, « Phylogeny and diversification of the largest avian radiation », PNAS, vol. 101, no 30, , p. 11040–45 (PMID15263073, PMCID503738, DOI10.1073/pnas.0401892101, lire en ligne [PDF], consulté le )
↑Peter Slater, A Field Guide to Australian Birds : Non-passerines, Adelaide, Rigby, , 309 p. (ISBN978-0-85179-813-4), p. 173
↑(en) Gordon Beruldsen, Australian Birds : Their Nests and Eggs, Kenmore Hills, Qld, self, , 424 p., poche (ISBN978-0-646-42798-0), p. 333