La Minerve (Q185 / P26) est un sous-marin de la Marine nationale française. Lancée le , et mis en service le , elle est la tête de série de la classe à laquelle elle a donné son nom. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle sert dans les Forces navales françaises libres ; accidentellement endommagée par un avion britannique en 1943, elle est démolie après la fin de la guerre.
La classe Minerve est basée sur celle de la classe 630 tonnes, avec pour objectif de standardiser la construction des sous-marins dans la Marine française. Sa construction est autorisée en 1930, à part les Pallas et Cérès dont la mise en chantier se fait en 1936. Les tubes lance-torpilles sont disposés comme suit : 4 tubes de 550 mm à l'avant et 2 à l'arrière, et 3 tubes de 400 mm dans le kiosque ; ces sous-marins n'embarquent pas d'autres torpilles que celles dans les tubes. Le rayon d'action en surface est de 2 000 milles marins (3 700 km) à 10 nœuds (19 km/h) et de 85 milles marins (200 km) à 5 nœuds (9 km/h) en plongée[3].
Histoire
La construction de la Minerve commence à l'arsenal de Cherbourg le . Lancé le et mis en service le , la Minerve est basée à Brest au sein de la 2eEscadrille de sous-marins. En elle est à Oran, puis au Maroc en novembre de la même année, affectée à la surveillance des Canaries. En carénage à Cherbourg lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, elle est remorquée à Plymouth, où elle est saisie par les Britanniques le . En elle est restituée aux Forces navales françaises libres. Elle patrouille au large de la Norvège, coulant un pétrolier le . L'année suivante, sous le commandement de Henri Simon-Dubuisson, elle participe à l'escorte des convois de l'Arctique, parmi lesquels le convoi PQ 15. En août, alors qu'elle a pour mission de débarquer un agent allié à Berefjord(no) en Norvège, elle est avariée par un grenadage ennemi[1].
Le , alors qu'elle fait surface au large de Plymouth, la Minerve est bombardée par méprise par la RAF. Elle réussit à regagner Plymouth malgré de graves avaries[4]. Après la fin de la guerre, le , lors de son remorquage vers la France, le sous-marin coule. Il est finalement renfloué puis démoli le [1].
Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. II : 1870-2006, Millau, Rezotel-Maury, , 591 p. (ISBN2-9525917-1-7, lire en ligne)
Commandant Vincent-Bréchignac et Henri Le Masson, Les flottes de combat : 1940-1942, Paris, Société d'Ed. Géographiques, Maritimes et Coloniales, (OCLC407069294, BNF32370575)
(en) Robert Gardiner et Roger Chesneau, Conway's All the World's Fighting Ships (1922-1946), [détail de l’édition]