Minerva Bernardino Evangelista (1907 - ) est une diplomate dominicaine qui a promu les droits des femmes à l'échelle internationale. Elle est surtout connue comme l'une des quatre femmes signataire de la charte originale des Nations unies.
Biographie
Minerva Bernardino naît à El Seibo en 1907 dans une famille libérale[1]. Elle est orpheline à 15 ans et poursuit ses études secondaires à Saint-Domíngue[2], puis travaille comme fonctionnaire. Elle devient féministe quand elle bénéficie d'une promotion professionnelle sans que son salaire soit augmenté pour autant, indiquant dans son autobiographie que cet événement est fondateur pour sa prise de conscience des luttes pour les droits des femmes[3],[2].
Elle est l'une des dirigeantes d'Acción Feminista, une organisation dominicaine des droits des femmes[2]. En 1935, elle travaille pour l'IACW à Washington[2],[1], dont elle est représentante dominicaine. Elle en est la vice-présidente puis la présidente[1]. Elle assiste à la conférence de San Francisco de 1945, où elle signe la charte originale des Nations unies[1].
Elle est nommée représentante permanente de la République dominicaine aux Nations unies en 1950[12] puis elle est élue vice-présidente (1951) et présidente (1953) de la Commission de la condition de la femme. Elle est la première vice-présidente du Conseil économique et social des Nations Unies et première vice-présidente de l'UNICEF[13]. Elle donne des conférences[14] et rédige des archives biographiques de femmes américaines influentes[15]. La Fundación Bernardino poursuit la lutte pour les droits des femmes en République dominicaine après sa mort[16].
↑ abc et dBarbara Crossette, « Minerva Bernardino, 91, Dominican Feminist », The New York Times, (lire en ligne, consulté le ).
↑ abcd et eDuBois et Derby, « The strange case of Minerva Bernardino: Pan American and United Nations women's right activist », Women's Studies International Forum, vol. 32, no 1, , p. 43–50 (DOI10.1016/j.wsif.2009.01.005).
↑Minerva Bernardino, Lucha, agonía y esperanza: trayectoria triunfal de mi vida, Santo Domingo, República Dominicana, Editora Corripio, , xxi.
↑Ellen DuBois, « Woman Suffrage: The View from the Pacific », Pacific Historical Review, vol. 69, no 4, , p. 550 (DOI10.2307/3641223, JSTOR3641223).
↑Devaki Jain, Women, development, and the UN: a sixty-year quest for equality and justice, Bloomington, Indiana University Press, .
↑Johannes Morsink, « Women's Rights in the Universal Declaration », Human Rights Quarterly, vol. 13, no 2, , p. 249 (DOI10.2307/762661, JSTOR762661).
↑Inter-American Commission of Women, A Summary of the Activities of the Inter American Commission of Women, 1928-1947, Washington, Pan American Union, .
↑Devaki Jain, Women, Development and the UN: a sixty-year quest for equality and justice, Bloomington, Indiana University Press, .
↑Gaer, « Women, international law and international institutions: The case of the United Nations », Women's Studies International Forum, vol. 32, no 1, , p. 61 (DOI10.1016/j.wsif.2009.01.006).
↑Felice Gaer=, « Women, international law and international institutions: The case of the United Nations », Women's Studies International Forum, vol. 32, no 1, , p. 62 (DOI10.1016/j.wsif.2009.01.006).
↑Devaki Jain, Women, Development, and the UN: a sixty-year quest for equality and justice, Bloomington, Indiana University Press, (ISBN0253346975), p. 31.
↑Akmaral Arystanbekova, « Diplomacy: Too important to be left to men? », UN Chronicle, vol. 39, no 3, , p. 62.
↑Minerva Bernardino, Lucha agonía y esperanza: trayectoria triunfal de mi vida, Santo Domingo, República Dominicana, Editoria Corripio, , 18–21 p..
↑Minerva Bernardino, Lucha agonía y esperanza: trayectoria triunfal de mi vida, Santo Domingo, República Dominicana, Editoria Corripio, , 19–21 p..
↑Minerva Bernardino, Lucha agonía y esperanza: trayectoria triunfal de mi vida, Santo Domingo, República Dominicana, Editoria Corripio, , p. 16.
↑Reginaldo Atanay, « Fundación Minerva Bernardino entrega becas », El Diario La Prensa, .