Michel Froger, né à La Tremblade en Saintonge le , est le deuxième fils d'André Froger de La Rigaudière (1612-1670), capitaine d'infanterie, lieutenant-colonel des milices garde-côtes, qui a acheté en 1654 le domaine de la Rigaudière à Médis, et de Judith Bression de Saint-Bris (1629-1675)[1],[2].
Nommé en 1703 capitaine de flûte, Michel Froger navigue ensuite aux parages du Sénégal en 1704 et 1705. Promu capitaine de brûlot en 1706, il passe au service du roi d'Espagne Philippe V et effectue des campagnes au Pérou de 1706 à 1708, puis au Mexique en 1709[3].
Il achète en 1710 à Louis de Comminges la seigneurie de l'Éguille, en Saintonge, et relève le château seigneurial[4],[5]. Anobli par Louis XIV en 1711 pour ses services, en même temps que son frère André II Froger de la Rigaudière[6], il reçoit l'année suivante la croix de chevalier de Saint-Louis[3].
Michel Froger de l'Éguille part en 1722 pour sa dernière campagne, le long des côtes Ouest de l'Afrique, et en revient en 1723. Il meurt à l'Éguille en 1728[3].
De son premier mariage avec Louise Régnier, fille d'un marchand de Rochefort, il est le père de Michel Joseph Froger de l'Éguille, lieutenant général des armées navales[7] ; veuf, il épouse en secondes noces vers 1708 Catherine Sarry de La Chaume, la fille du maire de Saintes et secrétaire du roi Pierre Sarry[8].
Jacques Daniel, « Froger (Michel, seigneur de l'Éguille) », dans François Julien-Labruyère (dir.), Dictionnaire biographique des Charentais, Paris, Le Croît vif, (ISBN2-907967-95-9), p. 551-552.
Jacques Daniel, « Un marin saintongeais méconnu : Michel Froger de L'Éguille (1668-1728) », Revue de la Saintonge et de l'Aunis, , p. 25-29.
Jacques Daniel, « Froger », dans François Julien-Labruyère (dir.), Dictionnaire biographique des Charentais, Paris, Le Croît vif, (ISBN2-907967-95-9), p. 551.
Jacques Daniel, L'Éguille en Saintonge, des origines à nos jours, .