Mbarek Bekkaï
El-Bekkaï – variante : Bakkay – ben Mbarek Lahbil (1907-1961), dit Mbarek Bekkaï, est un homme d'État marocain qui exerça de hautes charges gouvernementales. Il fut notamment, de à , le président du Conseil de deux gouvernements, dont le premier, qui dura jusqu'en , fut instauré alors que les traités mettant officiellement fin aux protectorats français et espagnol n'étaient pas encore signés. BiographieMbarek Bekkaï est né le à Berkane[1], au nord-est du Maroc. Il débuta sa formation à l'école française où la langue arabe était bannie[réf. nécessaire]. Il fréquenta l'école militaire de Dar El Beida l'actuelle académie militaire de Meknès d'où il sortit major de sa promotion en 1928[2]. Il participe, avec le 3e régiment de spahis marocains de Méknès (3e RSM, ex-23e) à la Campagne du Maroc au nom du sultan contre les rebelles anti-français en 1929[2] et il reçoit la croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs le [3]. Il part ensuite en 1932 pour le 1er RSM au Levant français[3]. Fin 1934, il repart pour Marrakech, ayant été affecté au 2e RSM[3]. Il fait la campagne de France avec ce régiment. Lieutenant très compétent[4], il est grièvement blessé le à Vendresse. Il est amputé d'une jambe et évacué. En mai 1941, il reçoit pour son action en 1940 une citation à l'ordre de l'armée, la croix de guerre 1939-1945 et la croix de chevalier de la Légion d'honneur[3]. En 1942, il devient caïd à Béni Drar. Il est pensionné comme invalide de guerre à 90% et est nommé capitaine en 1943. Il devient pacha de Sefrou en 1944. Il quitte le service actif de l'armée française en 1946 et est promu lieutenant-colonel de réserve en 1953[3]. Il est l'un des rares pachas à avoir protesté en 1953 contre la déposition du sultan Mohammed V, en démissionnant de son poste de Sefrou[5]. Il écrit ce télégramme :
Il a l'insigne honneur de signer l'acte de l'indépendance du Maroc le [6] avec Christian Pineau représentant la France, et le 7 avril avec Alberto Martín-Artajo représentant l'Espagne[réf. souhaitée]. Il démissionne de son poste de Premier ministre, lors de la crise de , qui fut créé par le refus d’autoriser le Parti du Mouvement populaire[réf. souhaitée]. Aux prises avec des « problèmes de santé devenus récurrents »[7], il décède à Rabat le [2] – soit 45 jours après le roi Mohammed V – et est inhumé dans sa ville natale[1],[8]. Décorations
Notes et références
Voir aussiArticles connexesBibliographie: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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