Maïté Bouyssy (à l'état civil Marie-Thérèse Bouyssy), née en 1945, est une historienne française, maître de conférence honoraire à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, spécialiste de la construction culturelle du politique au XIXe siècle et des rapports entre littérature et politique.
Elle a travaillé sous la direction d’Alphonse Dupront sur Le Musée de Bordeaux, étude psycho-sociologique d’une société de Lumières, 1783-1789, (DES, Sorbonne, 1967, AUDIR Hachette, 1973) et de François Furet pour Livre et société au XVIIIe siècle (Mouton SEVPEN,1970)[3].
Bibliothécaire-documentaliste en lycées à Pontoise, à l’annexe Huchard du lycée Lamartine (Paris 9e) et au lycée Turgot (Paris 3e), puis, agrégée d’histoire en 1974, elle a enseigné en collège à Arnouville-lès-Gonesse (1975-1982) et au lycée Hector Berlioz de Vincennes (1982-1991) ; rattachée au CNRS, 1992-1994, Centre d’études de la langue et de la littérature françaises des XVIIe et XVIIIe siècles (Paris IV-CNRS, dir. de Marc Fumaroli), elle enseigna de 1995 à 2010, comme maître de conférences à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, rattachée Centre de Recherches en histoire du XIXe siècle, Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne[4].
Membre des comités de rédaction de La Quinzaine littéraire[5] depuis 1993, et de En attendant Nadeau, elle a publié de nombreux comptes-rendus critiques de livres d’histoire et de sciences humaines[6].
Recherches
Repartie de travaux sur la rhétorique politique parlementaire lors de la Loi Goblet de 1886 (DEA 1988 sous la direction d’Antoine Prost, Paris 1) avant de soutenir une thèse « Trente ans après, Bertrand Barère sous la Restauration ou la rhétorique de Ténare » (dir. Alain Corbin), elle a poursuivi en histoire culturelle du politique au XIXe siècle. Habilitée à diriger des recherches en 2002 sous l’autorité de Gilles Pécout ; elle a produit plus d’une trentaine d’articles scientifiques sur le monde politique et culturel de Barère et de la Révolution française, et travaillé selon plusieurs axes :
La rhétorique politique
Le « moment frénétique français » 1824-1834, moment clé de la construction culturelle du champ politique contemporain
Le dialogue Paris-Province, centre et périphérie, Dire et voir l’espace national au XIXe siècle selon divers angles, de l’alphabétisation à la littérature occitane (voir Revue de l’Agenais)
Les images modestes de l’assiette industrielle historiée
Publications
Le Musée de Bordeaux, étude psycho-sociologique d’une société de Lumières, 1783-1789, AUDIR Hachette, 1973
Trente ans après: Bertrand Barère sous la Restauration ou la rhétorique du Ténare, thèse de Doctorat de l’Université de Paris I, 1992, microfiches PUL, Lille[7]
La plus dangereuse des liaisons, pamphlets signés Choderlos de Laclos. Préf. Jacques Damade, appareil scientifique et post-face Maïté Bouyssy, 1993[8]
La guerre des rues et des maisons, Maréchal Bugeaud, présenté par Maïté Bouyssy, J.-P. Rocher, 1997[9].
Jasmin, Actes du colloque CELO, Agen, 1998, (préf., coéd. Claire Torreilles et François Pic), William Blake & Co, 2002
Puissances du gothique, entre formes et symboles, Société et représentation no 20, 2005
Vincenzo Cuoco, des origines politiques du XIXe siècle, (dir.), Éditions de la Sorbonne, 2009
Philippe Desloubières, sculptures, Help Art, 2009
L’urgence, l’horreur et la démocratie, essai sur le moment frénétique français, 1824-1834, Éditions de la Sorbonne, 2012.
Bertrand Barère, 1755-1841, dir. actes du colloque de Tarbes, 2005, association Guillaume Mauran, 2012
Christine Fauré (dir.), Encyclopédie politique et historique des femmes, PUF, 1997[15].
Vincenzo Cuoco, Histoire de la révolution de Naples, Ristampa anastatica della traduzione di Bertrand Barère (1807), Naples, Vivarium, 2001, préface d'Anna Maria Rao et Maïté Bouyssy[16].
Pierre Serna et Véronique Le Ru (dir.), Dictionnaire historique et critique des animaux, Éditions Champ Vallon, 2024[1].
↑Maïté Bouyssy, Livre et société dans la France du XVIIIe siècle..., 2, Mouton et Cie, coll. « Civilisations et sociétés, 16; École pratique des hautes études. 6e section. Sciences économiques et sociales. Civilisations et sociétés, 16 », (lire en ligne)
↑« Médias | Labo - CRHXIX », sur centrehistoire19esiecle.pantheonsorbonne.fr (consulté le ).
↑Jacques Damade et Louis Philippe Joseph d' Orléans, La plus dangereuse des liaisons, Éd. la Bibliothèque, coll. « Les billets de la bibliothèque », (ISBN978-2-909688-05-3, lire en ligne)