Maîtresse Nikita commence à se prostituer à l'âge de 15 ans[4],[5], d'abord comme « masseur » pour une clientèle masculine. Il décide d'exercer en travesti après une « analyse de marché » qui le pousse à répondre au « fantasme de l'homme qui veut se faire dominer par un homme habillé en femme ». Il dit considérer que le passage à la prostitution était peut-être pour lui « une sorte de revanche » face à ceux qui lui avaient dit « qu'en tant que pédé [il] ne ferai[t] jamais rien de [sa] vie. » Parallèlement à ses activités travesties, il prodigue des séances en tant que « sexothérapeute »[1].
Militant pour les droits des personnes prostituées[6], il est le cofondateur[7],[8], avec Thierry Schaffauser, de l'association Les Putes, un « groupe activiste non mixte, c'est-à-dire composé uniquement de putes, femmes et transpédégouines, dont le but est l'auto support et la lutte contre la putophobie[9]. » Il a également été le premier trésorier du syndicat du travail sexuel[10].
Aujourd'hui, le groupe activiste Les Putes, dont les statuts n'ont jamais été déposés[11], a été dissout[12] et n'organise plus de Pute Pride.
En 2006, Maîtresse Nikita, soutenu par Zezetta Star et Karima El Adorssa, tente d'ouvrir le département Act Up-Canal hystérique au sein de l'association Act Up-Paris, mais l'opération est annulée, Act Up souhaitant à cette époque prendre une orientation avant tout sociale. La même année, son association cherche à ouvrir une antenne algérienne, « Les Putes-Alger », mais l'opération est abandonnée en raison de l'hostilité des autorités locales.
En 2007, il publie Fières d'être putes, avec Thierry Schaffauser[13],[14], qui fait débat[15].
En 2008, Maîtresse Nikita témoigne dans le documentaire Les Travailleurs du sexe, réalisé par Jean-Michel Carré[16]. En 2009, il participe à l'élaboration des Assises de la prostitution qui se tiennent à Paris.
En 2010, il est élu trésorier du STRASS[17], jusqu'au renouvellement du bureau en 2011[18].