Le maître à danser (ou maître de danse) est un professionnel qui, jusqu'au XIXe siècle, enseigne la danse, sa technique et son répertoire, et dispense des cours de maintien et de « bonnes manières », ainsi que ce qu'on nommera « callisthénie » au XIXe siècle.
Histoire
Dès le XVe siècle, les violonistes et les maîtres à danser sont regroupés au sein d'une même corporation, celle des ménétriers. Ceux-ci conservent leurs privilèges jusqu'à la création de l'Académie royale de danse en 1661 qui voit la profession de maître à danser élevée au rang de personnel de la cour. Avant tout bon violoniste, le maître à danser joue de la pochette pour accompagner ses leçons. D'où le nom de sa canne dite canne-pochette.
En 1700, le maître de danse Raoul Feuillet écrit son ouvrage « Chorégraphie, ou l'art de décrire la danse par caractères, figures et signes démonstratifs », comportant un des plus anciens systèmes de notation de danse connu après celui d'Antonio Cornazzano et Guglielmo Ebreo[1], inventé par son maître Pierre Beauchamp.
En 1725, Pierre Rameau publie le premier traité d'enseignement de la danse, qu'il intitule Le Maître à danser.
Peu à peu la bourgeoisie se familiarise avec les règles de la danse et le maître à danser a pignon sur rue dans toutes les villes de France et d'Europe. Au XVIIIe siècle, c'est lui qui compose la plupart des contredanses en vogue.