À partir de 1996, il découvre la musique électronique en participant à de nombreuses fêtes organisées en France par des sound systemnomades comme Spiral Tribe ou Heretik System avant de rejoindre le collectif nantais Karbon 14 avec lequel il organise de nombreuses Free party dans toute la France[2],[3]. Il se lance rapidement dans la production musicale et publie plus de quinze disques techno et hardtechno sous de nombreux pseudonymes entre 1998 et 2002 [1]. Il participe en 2005 à la création du collectif Sweat Lodge à Nantes, qui a pour vocation de créer des fêtes hybrides entre Arts du spectacle, cirque, univers forain et sound system.
2008-2017
En 2009, il intègre le label Expressillon, aux côtés de musiciens comme 69 DB, Interlope ou Spiral Tribe. À partir de 2010, il est signé sur des labels internationaux comme Boysnoize Records, et sur des labels français comme Sound Pellegrino ou Bromance records. Sa carrière se développe à l'international, et l'amène à jouer dans de nombreux clubs et festivals autour du monde, de Berlin à Mexico, Tokyo, Sydney ou Le Cap[4]. En 2013, il rencontre la chanteuse et DJ américaine Louisahhh avec qui il réalise quatre EP pour le label Bromance, dirigé par Brodinski et Manu Barron. À la même période, il rencontre aussi The Hacker et Gesaffelstein qui lui proposent d'intégrer leur label Zone, sur lequel il sortira six EP[5]. En 2015, ils décident avec Louisahhh de monter leur propre label, RAAR, sur lequel il sort son premier album en 2017 [6]. Parallèlement, il réalise avec Brodinski des instrumentaux pour des rappeurs américains comme 21 Savage ou Hoodrich Pablo Juan [7].
Depuis 2018
Après la sortie de son album, il retrouve le chemin des clubs et des rave party avec une série de disques publiés au Royaume-Uni, en Allemagne, et en Russie, et inspirés par les pionniers des musiques électroniques et de la techno, de Juan Atkins à Aphex Twin ou Underground Resistance[8]. Il collabore aussi avec le musicien bordelais Djedjotronic au sein du projet Lost Echoes, construit autour de l'improvisation sur des synthétiseurs et des boites à rythmes analogiques et programmé notamment au Printemps de Bourges et au Festival Scopitone[9]. En 2021, Maelstrom enregistre un nouvel album intitulé Rhizome (en référence aux travaux de Gilles Deleuze et Félix Guattari) qui aborde les thèmes de l’interdépendance et des écosystèmes créatifs, en mettant en lumière les réseaux et les ressources invisibles qui participent de la création musicale électronique[10]. Il est par ailleurs le premier musicien français à utiliser la technologie blockchain pour vendre en ligne sa musique sous la forme de NFT sur des plateformes musicales basées sur le protocole Etherum[11]. En mars 2022, il publie le premier DJ mix en ligne vendu sous forme de NFT et utilisant des contrats intelligents pour rémunérer de façon équitable les producteurs des morceaux qui constituent le mix[12].
En 2023, sort le premier album de Maelstrom et Louisahhh, intitulé « Sustained Resistance », et influencé autant par la techno que par le punk, les musiques noise et les musiques sound-system britanniques et caribéennes[13],[14],[15]. La même année, il développe le projet multimédia “Rixes”[16] avec le batteur Bertrand James et l’artiste Eliza Struthers-Jobin, basé sur une batterie augmentée, connectée à des instruments électroniques et à du code informatique. Le projet sera présenté au festival Astropolis, au Festival Scopitone, et au Festival Maintenant. Son troisième album solo, intitulé « The FM Tapes », et dédié à la Synthèse FM, sort en octobre 2024 sur le label anglais Central Processing Unit[17],[18].
En 2025, il est lauréat de la Villa Kujoyama pour un projet de recherche et de création autour de la série “mid-0” de l’entreprise Roland dans les années 1980 (TR-808, TR-909, TB303…) qui sera ensuite essentielle dans la naissance de la techno et du rap[19],[20].
Blind Delon - I Have No Fear (Maelstrom Remix) [Innervision]
Publications
Péneau Maël, « Denis-Constant Martin, Plus que de la musique… Musiques, sociétés et politique, Caraïbes, États-Unis, Afrique du Sud », L'Homme, 2021/3-4 (n° 239-240), p. 342-344[26].
Péneau Maël, « L'acquisition des savoirs audionumériques dans les studios des beatmakers sénégalais », Cahiers d'ethnomusicologie, 2023 (n° 35), p. 105-122[27].
Péneau Maël, « Distillation of Sound, Dub and the Creation of Culture. By Eric Abbey », Popular Music, 2023, Volume 42, Issue 1[28].
Péneau, Maël. « Le synthétiseur Yamaha DX7 dans la musique sénégalaise », Volume, vol. 20:1, no. 1, 2023, pp. 131-142[29].
Péneau, Maël. « The Acquisition of Digital Audio Knowledge in the Studios of Senegalese Beatmakers ». IASPM Journal vol.14 no.2 (2024)[30].
Péneau, Maël. « Du studio à la “scène”, les lieux du beatmaking à Dakar ». Volume ! La revue des musiques populaires, 21 : 2 | 2024[31].
↑Maël Péneau, « Denis-Constant Martin, Plus que de la musique… Musiques, sociétés et politique, Caraïbes, États-Unis, Afrique du Sud », L’Homme. Revue française d’anthropologie, nos 239-240, , p. 342–344 (ISSN0439-4216, lire en ligne, consulté le )
↑Maël Péneau, « L’acquisition des savoirs audionumériques dans les studios des beatmakers sénégalais », Cahiers d’ethnomusicologie. Anciennement Cahiers de musiques traditionnelles, no 35, , p. 105–121 (ISSN1662-372X, lire en ligne, consulté le )
↑Maël Péneau, « Du studio à la « scène ». Les lieux du beatmaking à Dakar », Volume !. La revue des musiques populaires, no 21 : 1-2, , p. 87–100 (ISSN1634-5495, DOI10.4000/12vkc, lire en ligne, consulté le )