Le prince Maximilien de Saxe (en allemand, Maximilian Wilhelm August Albert Karl Gregor Odo Prinz von Sachsen), né le à Dresde[1], et mort le à Fribourg[1], troisième fils et septième des huit enfants du roi Georges Ier de Saxe et de Marie-Anne de Portugal, est un membre de la Maison de Wettin, un prêtre de l'Église catholique et un auteur de langue allemande.
De 1900 à 1912, il enseigne la liturgie à l'Université de Fribourg, d'abord comme professeur extraordinaire, puis comme professeur ordinaire à partir de 1908.
En 1902, son père monte sur le trône Saxon. Il a 70 ans et s'éteint deux ans plus tard. Cependant un scandale frappe la cour de Saxe. L'épouse du prince-héritier fuit la cour avec son amant. Au grand dam de ses pairs, le couple divorce en 1903. Le roi meurt en 1904 et son fils aîné, frère aîné du prince Maximilien, monte sur le trône sous le nom de Frédéric-Auguste III de Saxe.
Première guerre mondiale
Maximilien de Saxe est aumônier de la 23e division allemande. Il a pris part à l'invasion de la Belgique et fut témoin des exactions commises par son armée. Il dira:
Hermann Hoffmann, un autre aumônier allemand rapporte dans ses mémoires:
« En , j'ai rencontré en Belgique, dont nous avions violé la neutralité, un autre aumônier volontaire, le Prince Max, frère du roi de Saxe. Il me raconta, des larmes dans les yeux: « s'il existe un dieu juste aux cieux, nous devons perdre cette guerre en raison des choses horribles que nous avons commises en Belgique[2]. »
Certains historiens dinantais[3] identifient Maximilien de Saxe à l'officier qui est intervenu après la fusillade du mur Tschoffen pour qu'elle ne débouche pas sur une exécution de masse plus terrible encore à la prison de Dinant. Rien à ce jour ne permet d'étayer cette hypothèse même si sa présence est établie et que l'on sait qu'il est personnellement intervenu, à quelques kilomètres de là, à Sorinnes, pour empêcher des exécutions de civils[2].
Comme leur neveu, empereur d'Autriche et l'empereur Allemand, le roi de Saxe abdique en novembre 1918. La Saxe devient une république. Le prince héritier Georges de Saxe (1893-1943) entre dans les Ordres.
Enseignement universitaire
Après la guerre, le "prince Max" revient à l'Université de Fribourg où il occupe le poste de professeur de civilisation orientale de 1921 à 1951[4].
Postérité
Il a dédié un vitrail représentant saint Georges en souvenir de son père Georges Ier de Saxe, en l'église de Confignon (canton de Genève), à l'unité des Églises d'Orient et d'Occident.
Willy Clarinval, Quel est cet officier allemand qui sauva 300 Dinantais, le 23 août 1914, d'un second massacre près de la prison ? : Contribution à l'étude des événements d'août 1914 à Dinant, Traces mosanes (no Numéro spécial), (lire en ligne).
Jan de Volder, Cardinal Mercier in the First World War : Belgium, Germany and the Catholic Church, Leuven University Press, , 264 p. (ISBN978-94-6270-164-9, lire en ligne).