Il devient non seulement peintre, mais aussi professeur de dessin, professeur de peinture, critique et théoricien de l'art[2]. Il écrit dans Le Nouvelliste, quotidien haïtien, mais aussi dans Conjonction, la revue de l'Institut français d'Haïti. Il s'y insurge notamment contre la tentation de cantonner l'art pictural haïtien à l'art naïf ou à l'art primitif : « Vous êtes des instinctifs, des primitifs, peignez comme Hyppolyte, Dufaut, Exumé, Toussaint Auguste, etc. Quel bourrage de crâne ! Nous ne sommes pas qu'instinctifs, que diable. Le marché est bon du côté de l'instinct mais quand même l'Art n'est pas encore, grâce à Dieu, une boutique. »[3],[4], et cherche à conjuguer l'art populaire haïtien à la peinture contemporaine[1],[5], incorporant à sa manière d'autres influences[6]. Il participe à la fondation du Foyer des arts plastiques, avec un groupe de peintres issu comme lui, pour la plupart du Centre d'art de Haïti[2].
Ayant obtenu une bourse d'études, il part étudier à Paris, puis s'installe en France tout en gardant un lien étroit avec Haïti, où il revient à plusieurs occasions[2]. Il travaille un temps comme correcteur au journal Le Monde, alors installé rue des Italiens à Paris[7]. En 1958, il publie, dans la maison d'édition Présence africaine, un petit ouvrage intitulé Propos sur la peinture haïtienne[2].
Il a également publié un recueil de poésie, Exercices, en 1961, édité par Pierre-Jean Oswald[2].
Il est retrouvé mort le en son domicile du 17e arrondissement de Paris[8].
Références
↑ a et bGérald Alexis, Peintres haïtiens, Éditions Cercle d'art, , « Pinchinat Max », p. 301
↑ abcdefg et hKettly Mars, « Esquisse... Max Pinchinat, un moderne au temps des naïfs », Haïti Perspectives, vol. 3, no 2, (lire en ligne)
↑Max Pinchinat, « Art et phrases », Conjonction, no 22, , p. 38 (lire en ligne)
↑Carlo Célius, « Lucien Price (1915-1963) et Max Pinchinat (1925-1985) », dans Langage plastique en énonciation identitaire. L'invention de l'art haïtien, PUL Diffusion, (lire en ligne), p. 37-39
↑Carlo Célius, « Fonder ou refonder la modernité haïtienne », dans Langage plastique en énonciation identitaire. L'invention de l'art haïtien, PUL Diffusion, , p. 191-200