Lors du déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale, Maurice Roy devient aumônier militaire au grade de capitaine pour le Royal 22e Régiment. Il obtient le grade de major en mai 1941, celui de lieutenant-colonel comme aumônier du Premier Corps de l'armée en et celui de colonel comme aumônier de la Première Armée canadienne. Après la guerre, il revient à Québec en position d'enseignant au Grand Séminaire dont il devient le Supérieur en 1945,
D'évêque à cardinal
Nommé évêque du diocèse de Trois-Rivières le et ensuite vicaire militaire du Canada, aumônier-général et ordinaire de l'Armée canadienne le , Il occupe ces fonctions jusqu'à sa nomination comme archevêque de Québec le . Le il reprend la fonction de vicaire militaire du Canada jusqu'au .
Comme archevêque, Maurice Roy condamne les supposés miracles du village de Saint-Sylvestre, joue le rôle de médiateur lors de la fin de la grève d'Asbestos, et empêche Georges-Henri Lévesque, un prêtre dominicain, de siéger au Sénat. Maurice Roy devient primat du Canada lorsque le siège de Québec est élevé à ce rang ecclésiastique en 1956.
En 1971, il est le destinataire — en tant que président du Conseil des laïcs et de la commission pontificale « Justice et Paix » — de la lettre apostoliqueOctogesima adveniens rédigée par Paul VI, à l'occasion du 80e anniversaire de l'encyclique "Rerum Novarum".
Cette lettre, qui porte sur les questions sociales, connait un fort retentissement, et se trouve souvent désignée de manière abrégée sous le titre de « Lettre au cardinal Roy ».
L'école secondaire Cardinal-Roy dans le quartier Saint-Roch de Québec est nommée en son honneur, de même que l'école primaire Cardinal-Roy du boulevard des Forges à Trois-Rivières. Les rues du Cardinal Maurice-Roy[2] de Québec ainsi que Cardinal-Roy[3] de Trois-Rivières sont également nommées en sa mémoire. L'université Laval a aussi un fonds Cardinal-Maurice-Roy.
Références
↑Il est nommé juge en chef de la Cour de magistrat en 1927, puis doyen de la faculté de droit de l'Université Laval en 1929. Il est également président de l'Office des salaires raisonnables sous Maurice Duplessis. Voir Conrad Black, Duplessis t. 2 Le Pouvoir, Éditions de l'Homme, 1977, p. 309.
Hervé Biron. Grandeurs et misères de l'Église trifluvienne (1615-1947), Trois-Rivières, Les Éditions trifluviennes, 1947, 245 pages.
René Hardy, Contrôle social et mutation de la culture religieuse au Québec, 1830-1930, Montréal, Boréal, , 284 p. (ISBN2-89052-964-9)
Georges Panneton et Antonio Magnan sr. Le diocèse de Trois-Rivières 1852-1952, Biographies sacerdotales, organisation diocésaine, notes historiques, Trois-Rivières, Éditions du Bien Public, 1953, 381 pages. (Revu et augmenté en 1962)
Georges Panneton et Antonio Magnan sr. Le diocèse de Trois-Rivières 1962, Biographies sacerdotales, L'organisation diocésaine, Les paroisses et les curés, Les instituts religieux, Les prêtres défunts, Notes historiques - Histoire du diocèse, Les vocations sacerdotales et missionnaires, Trois-Rivières, Les Éditions du Bien Public, 1962, 517 pages.
Jean Panneton, Le diocèse de Trois-Rivières, 1852-2002 : 150 ans d'espérance, Sillery, Québec, Septentrion, , 259 p. (ISBN2-89448-336-8, lire en ligne)