Venant du phénicien "Marsa Atrah" signifiant littéralement "Le port le plus haut", le nom de Marsala a pris le sens du mot arabe مَرْسَى عَلِيّ (marsā ʿaliyy, “Le port d'Ali”) ou du mot مَرْسَى اللّٰه (marsā llāh, “Le port de Dieu”), durant la période de la Sicile arabo-islamique[2],[3].
Territoire
La ville est située sur Capo Boeo, pointe extrême ouest de la Sicile avec vue sur les îles Îles Égades et Stagnone qui font partie de la zone municipale.
La ville de Marsala compte près de 86 000 habitants à la fin des années 1970. Le village de Marsala pourrait, par référendum, décider de devenir une municipalité distincte.
Le territoire de Marsala est classé en zone sismique 2 (sismicité moyenne). Au cours des 200 dernières années, trois tremblements de terre de forte intensité ont été détectés :
: magnitude 5,17 (6 ° sur l'échelle de Mercalli) ;
: tremblement de terre Belice, Marsala atteint 7 ° sur l'échelle de Mercalli ;
magnitude 4,60 (4/5 ° sur l'échelle de Mercalli), épicentre à Borgo Elefante dans le territoire de Mazara del Vallo, à environ 20 km du centre-ville de Marsala.
Climat
Le climat est doux, la température variant à 40 °C en été et entre 0 et 17 °C en hiver, qui est pluvieux..
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm
Histoire
Antiquité
Fondée en 397 av. J.-C. par les survivants de la colonie phénicienne de Motya, sur la côte sud-ouest de la Sicile, la ville est envahie et détruite par Dionysius I, tyran de Syracuse. Elle est appelée Lilybaion en phénicien (littéralement : « ;a cité iibyenne »), Lilybée ou Lilibeo en grec et Lilybaeum en latin. Une importante base navale des Carthaginois en Sicile, elle est un emplacement stratégique lors des guerres puniques. Au début du Moyen Âge, elle devient musulmane comme les autres villes siciliennes.
Durant la Semaine sainte, des représentations des différents épisodes de la Passion sont données dans la ville par des acteurs professionnels.
Le Musée des arts flamands (Museo degli arazzi flamminghi) comporte une collection remarquable de huit tapisseries flamandes du XVIe siècle représentant des épisodes de la guerre de l'empereur romain Titus contre les Juifs. Ces tapisseries possèdent un éclat des coloris et une richesse de la composition, se distinguent du sujet central et sont illustrées dans les bordures ornées de fleurs, de fruits et de figures allégoriques. La septième tapisserie met en scène un combat et donne une forte impression de mouvement.
Le Musée archéologique (Museo archeologico di Baglio Anselmi) est installé dans l'ancien établissement vinicole Carlaberto Anselmi et abrite l'épave d'un navire carthaginois du IIIe siècle av. J.-C. qui a été renfloué en 1971 près de Motyé. Il s'agit probablement d'une liburne, navire de guerre très rapide de 35 mètres de long, qui aurait sombré en 241 av. J.-C. lors de la bataille des îles Égades, à la fin de la première guerre punique. L'examen de l'épave a fourni des renseignements sur la technique de construction des Phéniciens. Une autre salle abrite une belle statue de la Vénus Iside, de type callipyge, copie romaine du IIe siècle ap. J.-C, d'après un original hellénistique du IIe siècle av. J.-C.
L'église-mère (Chiesa Madre) a été édifiée à l'époque normande mais a été restaurée au XVIIIe siècle. Elle présente une imposante façade en tuf ornée de statues. A l'intérieur, parmi de nombreux ouvrages des Gagini, on peut admirer une belle icône d'Antonello Gagini et de Berrettaro Gagini, ainsi qu'une délicate "Vierge du Peuple" de Domenico Gagini. Au-dessus est une belle toile de la Renaissance d'Antonello Riggio, "la Chandeleur", qui évoque la purification de la Vierge Marie au Temple de Jérusalem. Le buffet du grand orgue du chœur est en bois doré.
L'église Saint Jean-Baptiste (Chiesa di San Giovanni Battista) abrite une petite grotte, l'antre légendaire de la Sibylle libyque.