Née à Toulouse en France dans une famille de syndicalistes catalans, Marina Ginestà i Coloma déménage à Barcelone en Espagne avec ses parents, Empar Coloma Chalmeta, originaire de Valence, et Bruno Ginestà Manubens, originaire de Manresa — tous deux tailleurs — à l'âge de onze ans. Plus tard, elle rejoint le Parti socialiste unifié de Catalogne. Au déclenchement de la guerre, elle devient reporter et traductrice dans les Brigades internationales auprès de Mikhail Koltsov, correspondant du journal soviétique Pravda[4]. Avant la fin du conflit, elle est blessée et évacuée à Montpellier en France. Alors que le pays est occupé par l'armée d'occupation allemande, elle s'envole pour le Mexique puis en République dominicaine où elle se marie. En 1946, elle doit quitter le pays en raison des persécutions perpétrées par le dictateur Rafael Trujillo. En 1960, elle épouse un diplomate belge et regagne Barcelone puis déménage dans la capitale française, Paris, au début des années 1970, où elle meurt en , à l'âge de 94 ans[5].
Marina Ginestà reste célèbre pour la photographie d'elle prise par Juan Guzmán le alors qu'elle n'a que 17 ans, en haut de l'hôtel Colón à Barcelone, portant un fusil à l'épaule. Alors qu'elle est reporter, c'est l'unique fois où elle apparait avec une arme. Ce cliché apparait par exemple en couverture du roman historique Las Trece Rosas[6] de Carlos Fonseca ainsi que de l'ouvrage La guerre d'Espagne[7] de l'historien Burnett Bolloten ou du roman Le front dans l'azur[8] d'Hélène Legrais. C'est seulement en 2006 que l'identité de la jeune militante de la photographie est connue et dévoilée[9].
↑(es) Carlos Fonseca, Trece rosas rojas, Temas De Hoy Ediciones, (ISBN84-8460-465-9)
↑Burnett Bolloten (trad. de l'anglais), La guerre d'Espagne : Révolution et contre-révolution, Marseille, éditions Agone, , 1276 p. (ISBN978-2-7489-0214-3)