Figure emblématique des cabarets de la rive gauche des années 1960, elle acquiert une certaine notoriété grâce à la télévision à partir des années 1980-1990, notamment grâce à une publicité pour Pliz.
Comédienne récurrente de fictions françaises, elle interprète, Mme Moulinard dans Marc et Sophie (1987-1992), Mme Leblanc dans la série Cluedo (1994-1995), Mémé Gromelot dans Les Gromelot et les Dupinson (1995), Lucienne Le Kervelec dans En famille (depuis 2018) et Claude dans La Flamme (2020).
En 1980, elle est lauréate du prix Minerve, l'Oscar de la publicité, reçu pour la publicité Pliz.
Elle grandit au Creusot chez ses grands-parents, où elle prend le goût de la prestation théâtrale en arrivant à l'école avec le chauffeur de son grand-père[3].
1960-1970 : chanson et début au théâtre de boulevard
Marie-Pierre Casey débute dans les cabarets de la rive gauche : L'Ecluse, L'Echelle de Jacob, La Fontaine des quatre saisons, Le Port du salut avec Bernard Haller, Serge Lama, Rufus, Jacques Brel où elle interprète ses textes contre 10 francs et un jus de pamplemousse. Elle est remarquée grâce à un sketch où elle danse et chante : De dos, le soir, on croirait voir Brigitte Bardot dans un couloir. Elle rencontre rapidement le succès dans la chanson et en écrira plus d’une quarantaine[réf. souhaitée].
 partir de 1965, elle spécialise ses emplois dans la comédie, car elle veut faire rire[réf. souhaitée]. Interviewée, la même année, par l’ORTF, dans le cadre du succès de sa chanson Melle Suzy, elle répond sur sa notion du succès et cite Goethe : « La gloire, c’est de durer ».[réf. souhaitée]
À partir de 1970, Marie-Pierre Casey obtient de multiples premiers rôles au théâtre et monte sur les planches pour jouer dans plusieurs pièces de Jean-Michel Ribes au Théâtre de la Ville et de la Gaîté-Montparnasse. Le succès des pièces à Paris emmène les comédiens de la troupe dans de nombreuses tournées. Marie-Pierre Casey aura comme compagnes de route Micheline Presles et Geneviève Page.
Figure populaire des pièces de boulevards des années 1970, c'est la télévision des années 1980 qui starifie Marie-Pierre Casey en comédienne populaire.
En 1981, Stéphane Collaro l'engage pour son émission de radio sur Europe 1, ainsi que celles de la télévision Co-Co Boy et Cocoricocoboy, parce qu’elle le « fait rire »[2]. Sur TF1, elle interprète ses propres textes et se déguise en péripatéticienne exotique, voyante extra-lucide, dame romaine, vamp, religieuse, mère maquerelle, Jeanne d'Arc, Nina Hagen, etc.
Au début de la décennie, elle écrit plusieurs téléfilms pour France 3 et devient animatrice sur la chaîne. Dans les années 1980, elle est l'invitée régulière des Jeux de 20 heures et de L'Académie des neuf. En 1982, elle collabore à l’émission Merci Bernard sur France 3.
En 1983, elle joue dans le téléfilm Thérèse Humbert de Marcel Bluwal, sur Antenne 2. Elle y tient le rôle de la gardienne du personnage-titre, interprétée par Simone Signoret[6].
Fin 1984, elle monte plusieurs numéros à l’Olympia[2].
En 1985, elle quitte définitivement Cocoricocoboy au moment où arrivent les Coco-girls : « Elle ne brillait pas par son sex-appeal mais savait charmer les membres de la troupe par son humour (…). À l’arrivée des Coco-girls, les critères de séduction se centrèrent davantage sur le décolleté et l’arrondi de la fesse, et Marie-Pierre Casey, considérant ses blouses à l’imprimé fleuri, en ressentit une vague jalousie. Elle ne le supporta pas et nous quitta », raconte Jean Roucas dans son livre Le Bouffon (1993)[7].
Au début des années 1990, elle est sociétaire des Grosses Têtes[8]. De 1990 à 1991, elle joue son deuxième one-woman-show au Théâtre Déjazet. Son succès à Paris lui permit de faire une grande tournée dans toute la France, qui la mènera jusqu’à l’île Maurice. En 1992, elle interprète Eliane au côté de Jean Lefebvre et Philippe Clay, dans le téléfilm Le Gourou Occidental. En 1993, elle retourne sur les planches du Théâtre Michel en jouant le personnage principal, Marie-Louise, de la pièce Sexe et Jalousie de Marc Camoletti[9],[10].
En 1995, elle tient le rôle titre de la série hebdomadaire Les Gromelot et les Dupinson[11]. Lancée par France 2 pour succéder au très populaire Maguy qui prend fin[évasif]. La même année, elle retrouve l'animation télé en co-présentant, avec Daniel Schick, l'émission Maman va adorer, le samedi, en première partie de soirée sur TF1[réf. nécessaire].
En 1997, elle monte au Théâtre d'Edgar pour un troisième one-woman-show Marie-Jeanne a disparu.
Depuis 2000 : retour à la télévision et au cinéma
En 2000, pour célébrer le cinquantième anniversaire du Petit Mineur, emblème du cinéma français, La Poste émet une série de timbre et demande à Marie-Pierre Casey d’en faire la promotion. Cette publicité reprendra les traits de la publicité Pliz. La campagne publicitaire coûtera plus de 15 millions de francs et sera diffusée dans tous les cinémas de France ainsi qu'à la télévision pendant plusieurs mois.
Début 2002, elle écrit un quatrième one-woman-show Décalogue de sourd pour le Théâtre d'Edgar. La pièce est mise en scène par Philippe Rondest.
De 2003 à 2004, elle joue dans la sitcom Laverie de famille, diffusée tous les soirs, à 19 h 50, sur TF1, aux côtés de Firmine Richard[12].
Elle joue également seule en scène, en 2014, dans On descend tous des limaces au Théo Théâtre.
En 2018, elle tient le premier rôle du court métrage The Bumper, diffusé sur OCS, et qui obtiendra plusieurs prix à l’étranger notamment aux États-Unis.
Depuis , elle incarne Lucienne Le Kervelec dans la série populaire En famille diffusée sur M6 : « J’adore ça ! En plus, je râle tout le temps dans la vie, donc le transfert s’est fait directement ! Ce n’était pas du tout un rôle de composition ! D’ailleurs, tous les personnages que j’ai joués jusqu’à présent sont toujours en train de râler. Ça m’amuse beaucoup[15],[16]. »
En 2019, elle tourne le téléfilm de la série En Famille : Un si Joyeux Noël qui est programmé en et 2022 sur M6[17].
En , elle joue dans l'adaptation radio d'Un roi sans divertissement de Jean Giono sur France Culture[18] diffusée à l'occasion des cinquante ans de la disparition de l'écrivain. En , elle fait partie de la distribution de la série La Flamme, sur Canal+, aux côtés de Jonathan Cohen, Leïla Bekhti ou encore Laure Calamy[19], en incarnant le personnage de Claude, une « prétendante atypique de 3x28 ans ». Jonathan Cohen déclarera au sujet de leur rencontre : « C'est comme ma mamie. Je me souviendrais toute ma vie du rendez-vous, au café, où je lui ai proposé le projet. Je priais pour qu'elle dise oui ».[réf. souhaitée] La série connaît un succès critique et commercial et fera l’ouverture du festival Cannesséries.
Pour clore la saison 12 d'En Famille, deux épisodes spéciaux sont diffusés avec comme principal Baptiste Lecaplain qui joue un facteur en mal d’amour et Marie-Pierre Casey alias Tata Lulu qui se marie.
Vie privée
Marie-Pierre Casey est une sabreuse émérite : « Grâce à mon sabre, je me suis distinguée au palais des sports de Paris. Il y a quatre ans, j'ai participé aux Masters internationaux. On a pu m'y voir affronter seule dix sabreurs. », disait-elle, en 1991, dans une interview accordée à Télé Star[5].
Elle a pour passion l'archéologie et l'astronomie[22],[23]. Elle est aussi une grande voyageuse, elle a parcouru le monde et, entre autres, l'Ouzbékistan, la Birmanie, l’Inde, ainsi que la Chine[réf. souhaitée]. Elle a avoué dans Le Parisien de qu’elle n’a jamais couru les rôles et les auditions préférant se réfugier en Provence[réf. souhaitée].